Episodes 21 à 30
Distribution
Pierre Dac – "Black" - Francis Blanche "White" & "Jejeboy"
Jean-Marie Amato - "Furax" & "Asti Spumante" & "Léon Le Hihan"
Jeanne Dorival – "Malvina"
Jean Poiret - "Fred Transport" - Edith Fontaine - "Carole Christmas" & "Mlle Fiotte"
Maurice Biraud – "Commissaire Socrate"
François Chevais - "Inspecteur Euthymènes"
Louis Blanche - "Mery Christmas" & "Ralph McIntosh" & "Mostoblase" & "Pruttmacher"
Pauline Carton - "Maharané Pauline"
Roger Pierre – "Mortimer"
Jean-Marc Thibault - "Rinaldo"
Guy Piérauld – "Cornelius" & "Tumlatum"
Raymond Devos - "Anatole Biscon-Bouzigue"
Lawrence Riesner - "Le Récitant"
épisode 30 - Les barbus en tonneaux
Furax envoie de Glasgow, un ultimatum au gouvernement français pour réclamer un nouveau contingent de barbus. C’est la panique dans les médias et la chancellerie où tout le monde y va de son commentaire pour accepter ou refuser la demande.
Pendant ce temps, Malvina l’égérie de Furax cherche à connaître le motif de cet ultimatum.
Malvina – Que comptes-tu faire des barbus qui sont déjà sous ta coupe ?
Furax – Je vais les expédier là où tu sais ; regarde par la fenêtre qui donne sur les docks, que vois-tu ?
Malvina – Des tonneaux de potages !
Furax – Les barbus sont à l’intérieur et ils ne protestent pas ; ils sont sous mon pouvoir et pensent qu’ils sont de la soupe.
Malvina – Tu es fantastique !
Furax – Je sais, c’est pour ça que tu m’aimes !
On frappe à la porte ; c’est le bras droit du bandit qui entre et déclare :
Cornélius – Patron, notre radio a capté un message. C’est le gouvernement français qui veut parlementer demain à 13h 14 sur la chaîne parisienne !
Furax (après un moment de réflexion) – C’est bon, j’y serai. Que me montres-tu Malvina ?
Malvina – Je suis intrigué par le manège de deux individus qui rodent sur les docks.
Furax – Ne te prends pas la tête, rien à craindre, les barbus m’obéissent.
En fait sur les quais, nous retrouvons nos deux policiers, Socrate et Euthymènes. Ils aperçoivent un bateau au drôle de nom « La Marie Potage » qui est prêt à embarquer plus de 250 fûts alignés et en attente en bord de quai.
Socrate – Je me demande ce que ce navire, qui n’est pas commercial et du genre yacht de plaisance, compte faire de ce grand nombre de tonneaux !
Ils sont alors interpellés par un docker à la mine patibulaire qui leur demande de fiche le camp. Socrate parlemente tandis qu’Euthymènes se place en tenaille. Ils parviennent à assommer l’homme et à le jeter à la flotte.
Ils se dirigent alors vers les tonneaux et en toquant dessus pour savoir s’ils sont vides ou pleins, des voix sortent des fûts.
Voix – Soupe au pois ! Soupe aux choux ! Minestrone !
Socrate – Bon sang, mais c’est bien sûr ! Je suis convaincu que ce sont les barbus hypnotisés qui sont dans les tonneaux. Je vais appeler Paris.
Il se rend dans une cabine publique, appelle le directeur de la police judiciaire, qui ne comprend rien et pense que le commissaire a dû forcer sur le whisky ; il lui demande de reprendre son sang-froid et il raccroche.
Socrate – Pas une seconde à perdre, il nous faut trouver un tonneau vide !
Euthymènes – Patron, je viens d’en trouver un à deux places !
Socrate – Entrons vite et rabattons le couvercle ; ils sont en train d’embarquer les tonneaux. Ouf ! Il était temps et cette fois j’en aurais le cœur net !
Euthymènes – Mais enfin patron, où tout cela nous mène-t-il ?
Socrate – Eh bien, Euthymènes, tout cela nous mène à…
GONG ! 23 août 2020
épisode 29 - La malédiction Mac Intosh
Black – Qu’avez-vous dit milady ! Lady Mac Senneth – Que je suis la mère de Carole.
White – Mais, c’est la fille du professeur Christmas ! Lady Mac Senneth – Et alors, vous ne savez pas qu’il faut être deux pour faire un enfant.
Black – Si, mais... White – C’est fou, on dirait un roman feuilleton.
Lady Mac Senneth – C’en est un. Carole est née ici même en 1931 (je rappelle que l’histoire se passe au début des années 50), c’était l’époque du charleston, de l’Exposition coloniale et avec Mery c’était l’amour fou, tout était parfait. Mais six mois plus tard Mery enveloppait Carole dans un exemplaire du Daly Mail, la mettant sous son bras et se dirigeant vers la porte. Il me dit : Nathalie (c’est mon prénom) la malédiction de Mac Intosh recommence et Carole en est la victime, alors je l’emmène et nous ne reviendrons plus !
Black – Mais enfin milady, qu’est-ce que c’est que cette malédiction ?
Lady Mac Senneth – C’est une sombre histoire, Chips la connaît, je vais l’appeler ; passez-moi le clairon !
White – Pour quoi faire ? Lady Mac Senneth – Nous n’avons pas de sonnette ici !
Le clairon sonne.
Chips – Madame a soufflé ? Lady Mac Senneth – Chips, racontez à ces messieurs, la malédiction Mac Intosh !
Chips – En 1683, le manoir était une des plus riante demeure d’Ecosse. Les ruisselets descendaient gaiment de la colline et dans son parc, de vastes miroirs d’eau reflétaient à la fois le bleu du ciel et les blanches silhouettes des cygnes qui glissaient sur l’eau en silence. L’atmosphère était si radieuse que les enfants, dans cette ambiance nacrée, âgés de quinze et vingt-deux ans, continuaient de jouer et de faire des sottises comme s’ils avaient toujours six ans.
Or, ce jour-là, un équipage à quatre chevaux pénétrait dans le parc, s’arrêtait devant le château et un homme en descendit. C’était le vieux Mac Intosh invité de Lord et Lady O’Grady. Il avait une barbe longue d’au moins un mètre et qui lui tenait chaud. Les jeunes, surpris, ricanaient en douce en décidant de lui faire une farce, la nuit venue.
Donc, pendant le sommeil du vieillard, Myriam et Lionel lui coupèrent sa barbe avec une paire de ciseaux.
Le lendemain matin appelé au secours par des hurlements, Lady et Lord O’Grady constatèrent les dégâts causés par leurs enfants.
Mac Intosh déclara – On m’a coupé ma barbe qui me tenait chaud et me protégeait du froid. Avant de mourir d’une pleurésie, je jette un sort pour l’éternité à Five O’Clock Castel qui sera une demeure maudite. Aucun enfant, fille ou garçon ne naîtra plus sans qu’il lui pousse une longue barbe !
Chips conclut – Voilà messieurs, l’histoire de la malédiction, car depuis, tous les enfants, filles ou garçons qui naissent, se retrouvent avec de longues barbes.
Lady Mac Senneth rajouta – Voilà la raison de la fuite de Mery emmenant Carole enveloppée dans un journal.
Black – Dites-moi, et si les enfants reviennent au manoir ?
Chips – La malédiction reprend son cours !
White – Bon sang ! Carole est revenue, non !
Fred (hurlant) – C’est affreux, Carole a entrouvert sa porte pour me dire qu’elle ne me reverra plus jamais !
Black and White – Et alors ? Fred – Elle avait une barbe longue d’un mètre !
GONG ! 17 août 2020
épisode 28 - Lady Mac Senneth
Black and White trouvent leur conversation avec le professeur, édifiante, et concluent qu’il doit avoir été hypnotisé. Ils décident de se rendre à l’aérodrome. Pendant ce temps, Carole et Fred arrivent en vue du terrain d’atterrissage à Glasgow, mais l’avion tourne en rond au lieu d’atterrir pour user son essence car les droits de douane sont élevés !!! Une voix venant d’un haut-parleur interpelle les détectives et les guide vers une cabine.
La Voix – Vous connaissez la route qui va de Glasgow à Maisons-Alfort. Suivez la jusqu’à Gibremol Valley et ensuite vous monterez jusqu’à Chichipopov Hill où vous trouverez le manoir de Five O’Clock Castel. Je vous y attends, à ce soir !
L’avion en provenance de Casablanca se pose et nos deux limiers aperçoivent Carole et Fred. Ils se congratulent, partagent leurs informations et décident de se rendre au manoir. Ils y arrivent, sonnent à la porte (on entend le carillon de Westminster) et sont reçus par le domestique.
Chips – Vous êtes attendus, entrez, voici Lady ma maîtresse !
Lady Mac Senneth – Approchez mademoiselle, messieurs ! Je suis Lady Mac Senneth. Je descends de Marie Stuart par l’escalier de secours. J’avais besoin de vous voir car vous serez en danger tant que vous ne quitterez pas l’Ecosse. Un personnage dangereux rode dans nos régions…
Carole – Furax ??
Lady Mac Senneth – Ne prononcez pas ce nom mademoiselle Christmas, je connais malheureusement un peu ce monstre. Mais c’est l’heure de passer à table.
Chips, le domestique fait le service et à la fin du repas, Lady Mac Senneth déclare qu’ils doivent regagner leurs chambres après les avoir informés qu’elle a eu la tristesse de perdre sa fille qui a disparue jadis avec son père.
Nous retrouvons Black and White dans leur chambre où ils ne parviennent pas à trouver le sommeil. Ils voient la porte s’ouvrir devant Lady Mac Senneth.
Lady Mac Senneth – Il faut que je vous parle, demain, il sera peut-être trop tard. Mademoiselle Christmas, mademoiselle Carole Christmas, c’est ma fille !
GONG ! 12 août 2020
épisode 27 - Mery Christmas
Black and White sont à Glasgow.
Ils commencent par questionner les gens dans les pubs pour savoir s’ils ont vu des barbus et comme ils consomment leur boisson favorite du whisky, ils sont un peu éméchés quand, ayant entendu une musique militaire, ils croisent un garçon qui les informe que c’est un régiment qui passe et précise :
Gamin – Vous allez voir, ils sont chouettes en kilt et puis il y a un truc marrant, ils sont tous barbus ! Tenez, les v’là !
Black – Regarde ! Ce sont nos barbus, ils sont tous là ; Ils défilent en rang et aucun d’eux ne semble vouloir s’échapper. Vois leurs yeux, ils ont le regard fixe !
White – Furax a dû les droguer et nous ne pouvons pas attaquer un régiment écossais dans les rues de Glasgow !
Black – Zieute le dernier ! White – Mais c’est le professeur Christmas ! Suivons-les.
Dans un tournant du boulevard, les détectives parviennent à faire sortir le professeur du rang et l’emmène dans un estaminet tranquille après avoir laissé le régiment s’éloigner. Ils se font connaître et disent qu’ils luttent contre furax.
Mery Christmas – Furax ! C’est l’esprit du mal, nous lui obéissons et vous ne pouvez rien… Je suis seul, seul, tout seul.
Black – Vous n’êtes pas tout seul, nous venons de la part de votre fille Carole !
Mery Christmas (tout excité) – Carole ! Ma petite fille ! Où est-elle ? Carole, Carole, rendez-moi ma petite fille !
White – Oui nous sommes là pour vous la rendre ; il faut nous aider, parlez-nous de Furax.
Mery Christmas – Furax a compris que je pouvais l’aider, mes travaux barbologiques l’ont éclairé sur des aspects inattendus de cette science. Comme mes compagnons d’infortune, il m’a drogué et je ne peux lui résister. Je lui appartiens et quand il possédera tous mes secrets, tous les barbus enlevés deviendront des puissances terribles entièrement à sa merci et à ses ordres. La barbologie est plus qu’une science et Furax l’a compris. Il a imaginé le projet le plus fantastique, le plus impensable.
Ceci étant dit, il se met à fixer devant lui, les yeux exorbités et emplis de terreur.
Black and White – Que vous arrive-t-il professeur ?
Mery Christmas – Là, là regardez à la porte, il y a un homme en manteau de voyage, un cache-nez écossais ; il me regarde, il me regarde !
White – Professeur, ne vous levez pas, ne bougez pas, restez ici !
Mery Christmas – Il le faut, il m’appelle !
Black – Mais il ne dit rien !
Mery Christmas – Il m’appelle ! Oui, je viens, je viens
White – Professeur, restez !
Mery Christmas – Je viens, je viens monsieur Furax !
GONG ! 05 août 2020
épisode 26 - Tous les chemins mènent à Glasgow
Commissariat Central du 16e Paris-Auteuil.
L’inspecteur divisionnaire Balutmaz et le Commissaire réceptionnent l’homme perturbé qui prétendait habiter rue du Pont-aux-Choux, une rue qui n’existe pas. De plus il n’a aucun papier sur lui si ce n’est une photo qui le représente barbu alors qu’il est glabre. Le commissaire suggère à son adjoint de téléphoner à Socrate.
Pendant ce temps à Casablanca, l’infirmière de l’hôpital rassure Carole.
Infirmière – Votre ami va bien, l’opération fut une réussite. Nous lui avons refait un ourlet neuf de l’hémorragie du gilet et mis une patte de latex pour la bretelle gauche qui avait été sectionnée.
De leur côté, Black and White qui ont pu se tirer d’affaire de l’agression de la belle de Cadix et son gorille, décident de partir pour Glasgow, que répétait sans cesse le perroquet rescapé. Ils partent à la recherche d’un bateau pour s’y rendre.
White – Votre navire va-t-il à Glasgow ? Amiral – Non, nous allons à Melbourne en Australie.
Black – Dommage ! Amiral – Mais si ça vous fait plaisir, nous pouvons faire un crochet.
White – C’est gentil, c’est pour la Radio française ! Amiral – Alors ce sera un radio-crochet ! Allez, embarquez-vous, départ dans dix minutes.
Paris - Balutmaz – Commissaire Socrate, je vous téléphone car nous avons trouvé un quidam sur la voie publique, drogué et amnésique et qui de surcroît est un barbu rasé!
Socrate – Bon sang ! Amenez-le-moi d’urgence !
Casablanca Carole – Nous devons aller en Espagne retrouver Black and White. J’ai une carte d’Espagne que j’ai prise au restaurant et qui a dû servir à Furax. Regardez Fred, une route est soulignée au crayon bleu : Madrid, Selcerebos, Caramba, Badajoz et Cadix. Oh ! Une flèche rouge part de Cadix et traverse la mer. Il y a un nom écrit mais barbouillé.
Fred – Il nous faut acheter une gomme !
Paris Socrate et Euthymènes se charge de requinquer l’homme qui semble prêt à parler.
Socrate – Dépêchez-vous de parler, nous n’avons que dix minutes d’antenne. Euthymènes – C’est vrai, dans c’t’histoire, chaque fois que quelqu’un a quelque chose à dire, on passe à l’épisode suivant, c’est énervant. Ça y est, il parle !
"Gong ! A suivre."
Socrate – Ah non mademoiselle, c’est du n’importe quoi, parlez mon vieux, dites au moins un mot ! L’homme – Glasgow !
Casablanca Carole – Fred, passez-moi la gomme ! Fred – Non, ce sont les mâles qui commandent !
Carole – oui mais ce sont les femelles qui effacent. Regardez, le mot commence à apparaître à côté de la flèche : Glas… Gow ! Fred – Glasgow !
Sur le navire Black – Mon premier est un verre en anglais. White – Glass.
Black – Mon second veut dire allez en américain. White – Go.
Black – Et mon tout, on y arrive dans une heure. White – Glasgow !
Paris à la préfecture Socrate – Le mystérieux ancien barbu, drogué, abandonné sur la voie publique ne cesse de répéter le même mot. Euthymènes – Glasgow ! Socrate – Euthymènes, allez me chercher deux places d’avion ! Euthymènes – Pour où ? Socrate – Pour Glasgow bien sûr !
Casablanca Fred – Allez, partons à Glasgow ! Carole – D’accord Fred !
Fred – Il faut frapper un grand coup. Carole – Oui, mais avec quoi ?
Fred – Tenez, il y a un gong là à côté de vous ; allez-y ! Carole – Bien Fred !
GONG ! 31 juillet 2020
épisode 25 - Paris - auditions Salle Pleyel
Paris retour à la police judiciaire !
Socrate interloqué demande au standard de lui passer le commissariat de Casablanca. Il obtient l’inspecteur Dutilleul qui, après enquête confirme que l’appel venait du restaurant Par ici la bonne soupe lequel est fermé, mais des passants ont vus Carole et Fred partir en taxi vers un hôpital. Dès qu’il aura du nouveau, il rappellera Paris. Socrate remercie et décide de passer une annonce à la radio pour organiser une audition publique à la salle Pleyel, de témoins qui auraient vu ou entendu quelque chose susceptible de faire avancer l’enquête. Très vite 175 personnes s’inscrivent et le public venu en nombre fait qu’il ne reste même plus un strapontin de libre.
Le lendemain :
Socrate (au speaker) – Nous pouvons commencer, frappez les trois coups !
BOUM-BOUM-BOUM
Speaker – Mesdames, messieurs, mesdemoiselles et les autres s’il s’en trouve, merci d’être venu nombreux pour assister à ce gala d’auditions qui fera faire, à n’en point douter, un pas de géant vers la lumière de la vérité, permettant de faciliter l’arrestation de Furax et de sa bande.
On entend alors un morceau de musique de la garde républicaine et après les applaudissements du public, le commissaire prend la parole.
Socrate – Nous allons procéder à l’audition des témoins. Faites entrer le premier. Vos nom et prénom ! Lacravate – Lacravate Léon ; Un barbu habitant dans ma rue a été enlevé dans des conditions bien pénibles ! Remous dans la salle, il poursuit… d’une congestion cérébrale. C’est vrai qu’il avait 90 berges, mais c’est triste quand même.
Il se fait évacuer sous les rires de la salle, le commissaire appelle le témoin suivant.
Socrate – Nom, prénom, profession ! Témoin – Comment !
il s’en suit un échange entre le commissaire et le témoin avant que l’on comprenne que le témoin s’appelle Comment Joseph.
Socrate – Et vous n’avez pas par hasard un parent qui s’appelle Pourquoi ?
Comment – C’est mon beau-frère !
Socrate – Bien, poursuivez !
Comment – Je suis enclumier, je vends des enclumes à la sauvette sur le marché et l’autre jour, je travaillais sur le marché de la Garenne-Bezons ; je vends tout mon stock et je rentre chez moi à midi et demi. Y a ma bourgeoise qui me dit : Y a Kiki la Postiche qui est venu. C’est un pote à moi qui fait dans le moulin à légumes. Ah ! Que je fais, et alors ? Alors que me rétorque ma bourgeoise, il a rencontré Maria les Grosses Pognes, une copine à nous qui turbine rue Coustou, près de la place Pigalle. Elle a eu un client, pas un truand, un type bien, un monsieur, un ancien colonial décoré et tout et tout. Le client a dit à Maria qu’il avait vu, ah mais alors, là, de ses yeux vus un barbu enlevé dans un triporteur à réaction. Alors s’pas, la Maria, elle a raconté ça à Kiki qui est venu le dire à ma femme qui m’a bonni l’histoire quand c’est que je suis rentré au bercail. Voilà !
Socrate – En somme, vous avez entendu dire qu’un barbu avait été enlevé ?
Comment – Oui, monsieur le commissaire, je l’ai entendu comme je vous vois, sauf votre respect.
La foule applaudit et le commissaire poursuit ses auditions. Mais ce ne sont que des hésitations, des incertitudes, des borborygmes et le public siffle, trépigne, proteste, conspue le commissaire. On ferme le rideau et la salle est évacuée.
Socrate – Venez Euthymènes, rentrons à la préfecture.
Et pendant ce temps-là, de curieux évènements se déroulent un peu plus loin, dans le calme quartier d’Argenteuil, rue du Recteur-Poincaré…
Agent – Hé, là monsieur, que faites-vous assis sur le bord du trottoir ? Réveillez-vous ?
L’homme – Hein, quoi ?
Agent – Vous n’avez pas honte de vous mettre dans des états pareils !
L’homme – Mais monsieur l’agent, je ne suis pas ivre. Où suis-je ? Je ne comprends pas, je voudrais bien rentrer chez moi !
Agent – Où habitez-vous ?
L’homme – Rue du Pont-au-Choux, au numéro 15 dans le IIIe arrondissement. S’il vous plait, monsieur l’agent appelez-moi un taxi ; je suis si fatigué, j’ai tellement la tête lourde !
Agent – Bizarre, bizarre, bizarre…
GONG ! 25 juillet 2020
épisode 24 - Marrakech et Casablanca
Pendant ce temps-là, Carole et Fred errent dans le désert.
Fred – Il y a encore un bout de chemin pour arriver à Casablanca, je dirais bien une centaine de kilomètre à deux mètres cinquante près. Carole – J’ai peur de ne pas y arriver, on devrait faire du chameau-stop. Fred – Bonne idée.
Après plusieurs passages de caravane qui ne s’arrêtent pas ; seuls les chiens aboient, un chamelier s’arrête. Il ne peut les amener à Casablanca, mais à Marrakech. Les deux chameau-stoppeur acceptent, ça les rapprochera.
Fred – Comment vous appelez-vous mon brave ?
Chamelier – Mohamed ben Basculante et mon chameau c’est Médor, avec tous ces chiens qui aboient, il veut faire couleur locale.
Ils arrivent à Marrakech.
Fred – Merci mille fois, vous nous avez sauvés ; combien vous dois-je ?
Chamelier – Rien du tout et qu’Allah vous tienne en sa sainte garde ! Mais dis-moi, la jolie blonde, tu ne veux pas me la vendre ? Je t’en offre 25 000 francs, deux chèvres, un bouc, un sac de patates douces et une outre de vin du Sahel.
Fred – Mais non, ce n’est pas possible… Allons, adieu !
Chamelier (lorsqu’ils s’éloignent) – Quels sauvages ces roumis ; et ça se dit civilisés !
Carole – C’est joli Marrakech, mais qui est ce vieil homme accroupi à côté d’une bouteille de butagaz, entouré par la foule qui l’écoute religieusement
Fred – C’est un conteur de vieilles légendes et ce doit être un conteur à gaz.
Ceci étant, ils se rendent à la gare et prennent le train pour Casablanca. Lorsqu’ils arrivent, Carole se dit angoissée avec l’impression d’être épiée. Fred la rassure et ils se mettent en quête d’un restaurant. Un passant leur recommande le restaurant « Par ici la bonne soupe ». Il les accompagne et en pénétrant dans l’établissement, Carole dit qu’elle se sent nerveuse. Fred la rassure à nouveau. Ils s’attablent et un garçon arrive, qui, après plusieurs suggestions, leur recommande le plat du jour : la barbouze à la furaxaise. Carole inquiète demande à Fred de téléphoner à Paris au commissaire Socrate. Ils sont dirigés vers une cabine téléphonique où Fred, parvient à joindre le commissaire lui précisant qu’ils sont à Casablanca. Mais le téléphone grésille, coupe la ligne et une voix émanant du téléphone leur demande de raccrocher.
Fred – Qu’est-ce que ça veut dire !
Voix – Raccrochez ou je tire, je compte jusqu’à trois ; un... deux…
Carole – Couchez-vous ! Fred, vite !
Fred – Les salauds, ils ont branchés une mitraillette sur la ligne !
Carole – Touché Fred !
Fred – Oui je crois. La balle est entrée par le revers de mon veston et est venue se loger dans la poche de mon gilet ! Et puis j’ai une patte de bretelle sectionnée !
Carole – Y a pas une minute à perdre, vous risquez une hémorragie du falzar. Vite, vite, un taxi… ? l’hôpital !
GONG ! 21 juillet 2020
Episode 23 - Cadix
Black and White se retrouvent à Cadix. Ils ne croisent que des marins enrhumés qui entre deux éternuements les informent que le port est en quarantaine suite à une épidémie de coryza et qu’aucun bâtiment ne peut prendre la mer. L’un deux signale quand même qu’un navire a quitté le port malgré l’interdiction. Il était amarré à côté de la Plazza de Lentilles où un cirque s’était installé hier et il précise :
Témoin – Eh bien señores, on dirait que le cirque est vide. On entend plus que le cri des animaux et plus une seule voix humaine.
? ce moment, retentit une explosion, c’est le cirque qui vient de sauter. Les pompiers constatent qu’effectivement il ne restait que des animaux qui se sont sauvés et un gamin rajoute :
Gamin – Et y avait plein d’essence par terre et moi, dans l’coup j’ai fait une trouvaille, une boîte à musique. Black – Le signe de Furax ! White – Crois-moi, gamin fous ça en l’air le plus vite possible. Gamin – Oh ça jamais, c’est plus chouette que la radio ! Il s’éloigne en riant.
Les détectives récupèrent un perroquet de la ménagerie un peu sonné. Celui-ci répète sans arrêt Glasgow, Glasgow !
White – S’il répète sans arrêt Glasgow, c’est qu’il la entendu dire ! Black – En conséquence, le bateau de Furax cingle en direction de Glasgow.
Parmi les décombres du cirque, ils trouvent une pince à linge sans poil de barbe mais avec un mot brulé en partie où on peut lire …de pour celui qui le lira !
White – On va le faire examiner par un graphologue. Un inconnu – Je vous ai entendu et j’ai une excellente amie qui est très forte dans l’analyse de l’écriture et également dans toutes les sciences occultes et divinatoire. Suivez-moi !
Il les accompagne chez madame Arnika et les quitte en leur souhaitant bonne consultation
White – Eh bien madame Quinquina… Arnika – Arnika si ça ne vous dérange pas ! White – C’est ça, nous voudrions que vous analysiez l’écriture sur ce papier !
Arnika – Voyons voir ; hum, hum très intéressant. L’auteur est un impulsif qui dénote une nature volontaire et cruelle. ? votre place messieurs je me méfierai.
Black – Nous méfier, rien ne prouve que ce message nous était destiné ! Arnika – Bien sûr, mais si c’était le cas je ne donnerai pas cher de votre peau. L’auteur est un homme terrible, puissant et sans scrupule, qui ne recule devant rien.
Elle appelle son majordome Sam Freymal pour qu’il apporte une collation et leur propose de prédire leur avenir. Pendant qu’elle va chercher le jeu de tarot, les deux limiers qui ne sont pas tranquilles se concertent. Black met son revolver dans sa manche et White donne un petit four au chat qui s’écroule raide mort. Le majordome, un colosse impassible, se tient à proximité. Arnika revient et dispose les cartes.
Arnika – Je vois un homme grand et fort qui se dresse contre vous et un jeune homme châtain, une jeune fille blonde… et puis, des barbes, des barbes ! Du sang ! Une femme brune dans un salon à Cadix, la mort tout près, à côté d’un chat empoisonné ! White – Suffit, ça va comme ça ! On a compris. Filons, Black. Adieu ma jolie ! Arnika – Etes-vous si pressé ? Une seconde que diable, que je vous fasse accompagner. Sam ! Sam ! Veux-tu avoir l’extrême obligeance de reconduire ces messieurs jusqu’à leur dernière demeure ?
Le majordome arrive ; il s’en suit des bruits de lutte et deux coups de feu.
Arnika – Ah ah ah ! ? la prochaine, messieurs Black and White, et cette fois…
GONG ! 16 juillet 2020
Episode 22 - Paris-Sahara-Badajoz
Paris, place de l’Opéra. ? la terrasse du café de la Paix, Asti Spumante attend. Socrate le rejoint et l’informe qu’il a fait évader les détectives lesquels ont trouvés la piste des barbus.
Asti – Tiens, tiens, c’est intéressant ça !
Socrate souligne son inquiétude d’être sans nouvelles de Carole et Fred, car le consulat de France à Addis Abeba ignore où ils se trouvent.
Retour au Sahara. Carole et Fred sont à la recherche d’un oued, une rivière où ils pourraient étancher la soif qui les dévore. De nouveau un poteau avec un écriteau qui cette fois précise : Mirages dangereux à trois kilomètres.
Arrivé dans la zone, le premier mirage est l’apparition d’une terrasse de café qui s’évanouit à leur approche. Le deuxième est une grosse boite sur laquelle est écrit : ? n’ouvrir qu’après le coucher du soleil.
Carole – Oh ! C’est une boite de nuit !
Elle disparaît à son tour. Quant au troisième, c’est un mirage auditif avec une chanson (sur l’air de Ah ! ça ira, ça ira !) Ah ! Sahara ! Sahara, les ennemis de Furax on les pendra ! Quittant la zone, ils aperçoivent une tente avec un campeur bien réel. Il s’agit de Georges Briquet, célèbre journaliste sportif, en particulier pour ses commentaires à la radio, du Tour de France. Il informe Carole et Fred que grâce à sa radio, il a pu écouter les derniers épisodes avec les tribulations des deux limiers. Il se lance alors dans un monologue de style sportif pour narrer les mésaventures de Black and White, puis il les informe de l’itinéraire à suivre pour les rejoindre.
Georges Briquet – Pour rejoindre la côte, filez sur Casablanca, c’est le plus près, vous ne pouvez pas vous tromper ; vous prenez la deuxième dune à gauche, vous tourner autour du troisième tas de sable sur votre droite, vous faites demi- tour et c’est tout droit.
Carole et Fred remercient et quittent le journaliste. Page de réclame et reprise du feuilleton.
Retour en Espagne où Black and White après dix kilomètres arrivent à Caceres. Dans un garage, ils louent un pédaroute, ancien pédalo transformé pour la route. Ils suivent tranquillement la piste qui les mène à Badajoz. Du linge vole dans les airs. Ils interpellent une lavandière qui les informe qu’on ne trouve plus de pinces à linge dans le pays. Intrigué ils questionnent un quincailler qui répond au nom poétique de Carlos Péguy.
Carlos Péguy – J’ai vu arriver un type furax dans mon magasin. White – Furax ? Carlos Péguy – Ca veut dire très en colère !
Furax – Je veux toutes les pinces à linge de la ville ! J’ai acheté un cirque dont la toile de tente ne tient qu’avec des pinces à linge. J’en avais une pleine caisse, elles ont toutes disparues. Si mon cirque ne tient pas debout, je vais avoir l’air de quoi, moi, demain à Cadix ?
Carlos Peguy – Et il a acheté tout mon stock et celui de mes confrères. Black – Vous avez dit Cadix ? Carlos Peguy– oui, Cadix.
White – Merci, au revoir monsieur ! Carlos – Mais, vous ne voulez pas savoir comment il m’a payé mes pinces ?
Black – Oui, comment ? Carlos – Avec un chèque, messieurs.
White – Signé comment ? Carlos – Signé : Asti Spumante !
Gong ! 12juillet 2020
Episode 21 - évasion programmée
Carole – C’est affreux ! Fred – Que nous est-il arrivé ?
Pilote –C’est tout simple ; vous avez récupéré la lettre de menace et nous vous avons drogués. Nous survolons le Sahara où vous allez disparaître comme la missive. Ah ! Ah ! Ah ! Sur ce, le pilote leur fait quitter l’avion en parachute. Fort heureusement le sable amorti leur chute. Les voilà donc en chemin et ils entendent des ricanements de Hyène, ce qui fait dire à Fred – Où y a d’la hyène, y a pas d’plaisir !
Un panneau précise "Oasis à trois cent mètres !" Hélas l’oasis est fermé avec un écriteau qui indique "Clôture annuelle, réouverture en avril."
Carole (contrariée) – Tout ça, c’est la faute à Black and White qui doivent se la couler douce en Espagne.
Retour à la prison espagnole.
Gardien – Messieurs voilà le señor directeur. Directeur – Votre autorisation d’évasion vient d’arriver. Black – Alors que faisons-nous ?
Directeur – Presque rien, juste descendre de l’échelle de corde que nous allons installer. Mais voici d’abord Rodriguez, un scieur assermenté qui va scier les barreaux… Voilà c’est fait ! Avant de nous quitter, messieurs, por favor, pouvez-vous signer notre livre d’or.
Black and White s’exécutent en ajoutant une dédicace : La prison mène à tout à condition d’en sortir !
Directeur – Ah ! Hombre ! Que c’est charmant et spirituel ! Adios señores et bonne évasion !
Nos deux limiers descendent donc le long de la corde et se retrouvent face à un gardien qui les interpelle
Gardien – Vous ne serez officiellement évadés qu’une fois sorti de la zone pénitentiaire ; vous avez cent mètres d’avance ; Courez !
Ils détalent au plus vite lorsqu’ils sont stoppés par un motard.
Motard – Messieurs, j’ai le plaisir de vous annoncer que vous avez parcouru la zone d’évasion dans le temps prévu par la loi avec une moyenne plus qu’honorable. Vous êtes donc officiellement évadés ; Voici votre certificat. Adios señores, vous êtes libres !
Black and White rejoignent la route où ils suivent la pistes des pinces à linge avec poil de barbe.
White – C’est vraiment facile de suivre cette piste. Black – Ce qui va nous conduire automatiquement à Furax. White – ? nous trois Furax !
Black – Oui… White – …sky.
Gong ! 9 juillet 2020
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