Episodes 11 à 20
Distribution
"Black" Pierre Dac – "White" & "Jejeboy" Francis Blanche
"Furax" & "Asti Spumante" & "Léon Le Hihan" Jean-Marie Amato -
"Fred Transport" Jean Poiret
"Carole Christmas" & "Mlle Fiotte" Edith Fontaine - "Mery Christmas" & "Ralph McIntosh" & "Mostoblase" & "Pruttmacher" Louis Blanche
"Commissaire Socrate" Maurice Biraud –
"Inspecteur Euthymènes" François Chevais
"Malvina" Jeanne Dorival – "Maharané Pauline" Pauline Carton
"Mortimer" Roger Pierre – "Rinaldo" Jean-Marc Thibault
"Cornelius" & "Tumlatum" Guy Piérauld –
"Anatole Biscon-Bouzigue" Raymond Devos
"Le Récitant" Lawrence Riesner
Les épisodes sont en ordre décroissant de 20 à 11 au fur et à mesure de leur création.
Episode 20 - Addis-Abeba
Nos détectives qui ont aussi payé le téléphone appellent Paris.
Standardiste – Allô ! Paris ? Passez-moi à la Police Judiciaire le commissaire Socrate. Socrate – Oui ! Standardiste – On vous parle de Caramba en Espagne ! Allô Caramba ? Vous avez Paris !
White – Ici Black and White. Socrate – Comment allez-vous ? Black – Mal, on est en taule ! Socrate – Que vous est-il arrivé ? White – Pas le temps de vous expliquer, c’était dans l’épisode d’hier ! Socrate – Pas entendu, je suis débordé. Que puis-je faire pour vous ?
Black and White à tour de rôle – On a fait une demande d’évasion.
– Pouvez-vous la faire accélérer par l’ambassade ?
– C’est urgent car on a vu les barbus
– Par la fenêtre
– Ils sont prisonniers dans un cirque ambulant
– Faites vite et si vous voyez Carole dites-lui qu’on a vu son père semer des pinces à linges et des poils de barbe le long de la route, comme le petit Poucet.
Socrate – Je ne peux joindre Carole, vous l’avez envoyée en Ethiopie avec Fred, ils doivent en ce moment, arriver à l’aéroport d’Addis-Abeba ; je m’occupe de votre évasion !
L’avion atterrit sur la piste sur le ventre et l’hôtesse dit que le pilote s’excuse, il dormait... Ils prennent un taxi pour les conduire à la Sûreté nationale qui, leur dit-on, en fait n’existe pas, mais il y a Prudence la mère de Sûreté. Ils se rendent donc à la Prudence nationale. Arrivés ils demandent à l’huissier de voir le directeur.
Huissier – Troisième étage, montez à pied, je vous rejoints avec l’ascenseur qui est à moi ! C’est ma nièce qui me l’a offert pour mes 65 ans, mais je vous prête mon escalier.
Dans le bureau du directeur :
Carole – Bonjour monsieur le directeur ! Fred – Il paraît que le Négus votre souverain a reçu… Directeur – Doucement, je suis un rêveur sentimental dites-moi tout cela plus joliment !
Carole et Fred, tour à tour
– Un souffle de vent léger nous a murmuré à l’oreille que votre souverain aurait, par un clair matin d’octobre, trouvé dans un courrier, une lettre de couleur sombre – Cette attristante missive à selon la rumeur contenus ces mots griffonnés en langue éthiopienne : Malheur aux barbus
– Ce qui fait que nous, Français serions reconnaissants à votre magnanimité de toute information susceptible de tracer dans le ciel trop clair du néant, l’ombre d’une information
– Autrement dit : qui que c’est qu’a envoyé la lettre ? Où qu’elle est ? Où qu’on peut la voir ?
Directeur – Notre souverain est bien barbu, mais il n’a rien à craindre de ce Furax et a donné cette lettre à son barbier pour qu’il l’encadre comme souvenir. L’incident est clos, vous pouvez rentrer chez vous !
Carole et Fred dépités, se retrouvent dehors.
Carole – C’est le barbier qui possède la lettre, allons le voir. Barbier – En fait je l’ai partagée en deux pour en faire des bigoudis ; Une partie pour madame Hounhounhaskerschmidt, la marchande de peaux de zébus, l’autre pour madame Sbr la directrice du café Maure.
Nos amis obtiennent de madame H…. la moitié de la lettre et de l’enveloppe et ils vont au café Maure.
Garçon – Par ici madame, monsieur, une bonne table. Madame Zbr vient tout de suite que prenez-vous ? Fred – Deux cafés !
Madame Zbr arrive et après discussion leur remet la deuxième partie de la lettre.
Carole – Voici qui va nous mettre enfin sur la piste de Furax. Fred – je crois que nous avançons ! Garçon – Voici vos cafés messieurs-dames ! Fred – Ne sont-ils pas trop chauds ? Garçon – Je vais appeler Ravadja. Ravadja ! Carole – Qui est Ravadja ? Garçon – C’est la moukère de service, elle est là pour que les gens ne se brûlent pas avec leur café. Ravadja, trempe ton doigt dans la cafetière. Tu me diras si c’est chaud !
Elle s’exécute dit que le café est à bonne température ; Fred et Carole boivent le breuvage. Ils perdent connaissance. Quand ils se réveillent :
Carole – Fred, Fred ! Fred – Carole, Carole ! Carole – Je crois qu’on nous a drogués Fred – Où sommes-nous ? Carole – En avion, regardez Fred, c’est affreux, nous survolons le désert !
GONG ! 02 juillet 2020
Episode 19 - L'incarcération
Black and White arrivent vers la caissière, ils achètent deux places et lui demandent s’il y a une nouvelle direction, la caissière répond affirmativement. Ils lui demandent le nom du nouveau patron, mais au moment où elle va le dire un poignard lancé entre ses deux épaules la trucide. Ils filent au poste de police.
White – Venez vite la caissière du cirque Gavarni vient d’être assassinée. Chef de poste – C’est bon, on y va ! Juan, José, Francisco, Pedro, Popolo, venez vite ! Prompto au cirque ! Ils y arrivent, mais trouve la caissière bien vivante.
Chef de poste – Il y a longtemps que vous êtes caissière ici. Caissière – Depuis des années et je suis la seule caissière du cirque. Black – Ce n’est pas vrai ! Il y avait une autre caissière tout à l’heure. Elle était chatain, celle-ci est brune, elle ment. Chef de poste – Doucement hombre, doucement. Alors comme ça vous n’avez pas été assassinée ? Caissière – C’est ridicule, personne n’a été assassiné !
Chef de poste – Alors, messieurs, on profite du passage dans cette ville pour se moquer de la police ! Outrage à magistrat ! Embarquez moi ces deux types à la Carcel Modelo ! Black and White – C’est honteux, et c’est quoi la Carcel Modelo ? Chef de poste – Prison modèle !
Malgré leurs explications, le chef ne veut rien entendre et ils se trouvent incarcérés. Ils constatent que tout est monnayable, la qualité de l’hébergement, le mobilier, les repas… Ils monnaient alors une évasion.
Gardien – Nous avons ici un service d’évasion parfaitement organisé, que souhaitez-vous ? Classique, spectaculaire, clandestine ? Black – Une bonne petite évasion moyenne ! Gardien – Parfait, ça fera 3000 pesetas, remplissez les formulaires, je passerai les reprendre tout à l’heure pour les porter à l’administration. Nous ferons le plus vite possible d’ici un jour ou deux, Buenas noches, señor !
Le lendemain matin.
Black – Viens voir à la fenêtre ! White – Nom d’un chien, le cirque Gavarni s’en va ; les salauds, ils vont prendre de l’avance.
Black – Pourvu qu’on puisse s’évader rapidement ! White – Ecoute du côté des roulottes aux volets fermés.
On entend alors une chanson des Quatre Barbus.
Black – Tu vois, on ne s’était pas gouré, les barbus enlevés par Furax sont bien séquestrés dans les roulottes ! White – tout à fait d’accord avec toi. Black – Vise, vise, un volet s’entrouvre ! White – Mais, mais, on dirait la tête du professeur Christmas !
Black – C’est lui, c’est le père de Carole ! White – Regarde, sa main sort par la fenêtre ! Black – Il laisse tomber quelque chose ! White – Tiens, cinquante mètre plus loin, il recommence ! Black – Et cinquante mètres plus loin encore ! Il a l’air d’en semer tout le long du chemin ! White – Oui, et tu sais ce que c’est Black !
Black – Non, d’ici je ne vois pas. Qu’est-ce que c’est ? White – Des pinces à linge avec un poil de barbe pincé dedans.
Black – Oui… White – …sky.
GONG ! 30 juin 2020
Episode 18 - Enquête à Selcerebos
Furax prend en charge Gavarni, mais au lieu de le conduire à destination, il coince le propriétaire dans l’autocar qu’il envoie basculer dans un ravin. Adieu, monsieur Gavarni !
Black – Pourquoi le train s’arrête en rase campagne ? White – Il y a un passage à niveau et ici les trains s’arrêtent pour laisser passer les voitures. Black – C’est bien notre veine ; il y a un cirque avec au moins 28 véhicules. White – Cirque Gavarni ! Il nous fait perdre un temps précieux... Ça y est, on repart Black – On arrive dans trois minutes !
Haut-Parleur – Selcerebos, Selcerebos ! Cinq minutes d’arrêt buffet Henri II, table Renaissance, armoire Normande !
White – Tiens, on parle français ici ! Black – Forcemment ! Si on parlait espagnol, les auditeurs de la radio ne comprendraient rien à notre histoire ! White – Très juste ! Descendons vite, nous avons assez perdu de temps.
Black – on devrait s’habiller couleur locale ! White – Tu as raison, allons chez un fripier. Il s’en suit des échanges entre le commerçant et nos deux amis qui finalement optent pour une tenue de toréador. Fripier – Buenas tardes señores ! Et bonne corrida ! Black – Merci, ça va vraiment être une drôle de corrida. White – Et maintenant que l’enquête commence !
Ils interrogent un coiffeur, un gendarme, un professeur, un homme ordinaire et une femme mais sans succès, personne n’a vu 258 barbus.
Black – Nom d’un chien ! 258 barbus, ça ne doit pas passer inaperçu ! La femme – J’ai rien vu j’étais au cirque, le cirque Gavarni qui est reparti ce matin. White – Bon sang, mais c’est bien sûr ! On l’a vu au passage à niveau.
On entend alors en fond, les morceaux de musique de Bernard Hilda, le chef d’orchestre de la Piste aux étoiles qui passait à la télévision les mercredi soir, pendant que White précise :
– Le cirque ? Il a changé de propriétaire cette nuit, je l’ai su par un clown.
– Ils ont pris de nouveaux acteurs, tous des barbus, je l’ai su par un machiniste.
– Ils sont au moins deux cents en plus, je l’ai su par le chauffeur.
– Y avait six autocars de plus, je l’ai su par le gendarme.
– Ils jouent ce soir à Caramba, je l’ai su par la femme.
Black – Allons-y, nous y seront pour la représentation de ce soir. White – Dois-je louer une voiture ?
Black – Oui… White – …sky.
Ils arrivent à Caramba au moment où ils entendent le bonimenteur dont la voix ressemble à celle de l’ennemi public…
Furax – Entre señores et señoras… c’est ici que vous voirez le plus pestacle de cirque de toute la péninsule bibérique… c’est z’ici qu’y a la plus belle cavalerie ; venez frémir d’horreur avec les lions de la classe, les serpents à sonnettes électriques, les guêpes dressées du professeur Lachnock, venez rire avec les clowns Sam Vexes et Zouaves-en-tas, entrez, entrez et en avant la musique.
Je vous offre la musique culte de l’ouverture de La piste aux étoiles de Gilles Margaritis diffusée en noir et blanc sur la RTF la chaîne nationale qui existait depuis 1949 jusqu’à 1964 avant de devenir l’ORTF.
Episode 17 - Le cirque en Espagne
L'épisode commence par un digression du feuilleton radiophonique après un jour d'absence. nous étions alors le mercredi 3 novemnbre 1951 suite au vrai faux ultimatum de Furax.
Mme Bocahu – Vous partez en voyage, monsieur Black ? Black – Oui, mâme Bocahu. White – Nous allons en Espagne sur la trace des barbus enlevés par Furax. On espère le retrouvez à Selcerebos, un petit village de montagne. Seulement, on a un jour de retard car Furax nous a empêchés de faire l’émission d’hier. On file, au revoir mâme Bocahu !
Mme Bocahu – Bon sang de bois, il est 13h 16. Faut que j’aille écouter Malheur aux barbus sur la Chaîne Parisienne. Zut ! J’ai sûrement loupé le début !
Les détectives rejoignent la gare d’Austerlitz.
White – Porteur ! Porteur – Voilà ! Black – Voulez-vous nous porter jusqu’au guichet pour prendre nos billets. Porteur – Mais bien sûr, attendez que je vous attache avec une courroie. Ho hisse. Ils arrivent au guichet, négocient et achètent les places. Porteur – Je vous porte jusqu’au train ? White – Non, on va y aller à pied. Combien vous doit-on, mon brave ? Porteur – 630 francs ! Black – Voilà ! Porteur – Excusez-moi, monsieur, pas en liquide, en chèque. White – Un chèque, pourquoi ? Porteur – C’est le règlement, on donne toujours un chèque au porteur. White – Très juste, voilà !
Haut-parleur – Les voyageurs pour la Belgique, la Hollande, l’Angleterre, La Suède, la Norvège et le Danemark sont priés de se rendre à une autre gare, c’est pas ici ! Black – C’est quand même bien organisé, ah voici notre train ! White – Installons-nous !
Haut-parleur – Les voyageurs à destination de Bordeaux, Cerbère, l’Espagne, en voiture s’il vous plait, le train va partir.
Coup de sifflet…
Haut-parleur – Les voyageurs pour Cerbere et l’Espagne, attention à la fermeture des portières, le train part ! Black – Viens à la fenêtre, on va agiter nos mouchoirs. White – Tu as raison, soyons polis !
Haut-parleur – Mesdames, messieurs, les voyageurs retardataires à destination de Bordeaux, Cerbere et l’Espagne, inutile de vous presser, le train est parti !
Après un voyage sans histoire et s’être endormi, on frappe à la porte du compartiment.
Contrôleur – Contrôle des billets, merci, merci, nous arrivons à la frontière, ne descendez pas du train, la douane va passer. Douanier – Rien à déclarer ? Black – Si ! Je ne suis pas content car en France les taxes augmentent sans cesse… Douanier – Merci, et vous monsieur ? White – Un sac de bonbons acidulés et une côtelette de porc ! Douanier – C’est bien, bon voyage, messieurs ! White – Tout baigne !
Black – Oui… White – …sky.
Selcerebos, en Espagne, les premiers contreforts de cette puissante montagne qu’on appelle la Sierra Cacheté. Dans la nuit calme, l’air est frais, tout plein du parfum des castagnettes mûres qui s’entrechoquent doucement sur leurs branches paresseuses dans le vent qui vient de la plaine. Mais le petit bourg de Selcerebos ne dort pas encore, bien qu’il soit près de minuit, car ce soir, sur la grand place, parmi les orangers en fleurs et les curaçaos grenadine, un petit cirque ambulant, le cirque Gavarni (ne pas confondre avec le site des Hautes Pyrénées) a donné une représentation. La représentation se termine. Les spectateurs sortent lentement sans se douter de ce qui se prépare dans leur calme petit village. Ça commence par une femme brune qui descend d’une jeep à damiers vert et bleu. Elle se dirige vers les coulisses du cirque…
Malvina – Hep, oui, vous le clown là-bas ! Où puis-je trouver le directeur ? Clown – C’est missié Gavarni, qu’il est debout là-bas devant la cage du lion. Malvina – Monsieur Gavarni ? Gavarni – C’est moi madame ! Malvina – Connaissez-vous un endroit tranquille ? Gavarni – Oui, un petit bar à Copenhague, mais c’est loin, autrement, venez dans ma roulotte. Que puis-je pour vous, madame ?
Malvina – Je voudrais acheter votre cirque ! Un de mes amis désire ardemment s’en rendre acquéreur avec toute sa troupe et toutes ses roulottes. Gavarni – Mais je ne veux pas vendre mon cirque, il n’y a pas de raison ! Malvina – Il y en a une et je l’exige. De plus, le cirque, c’est du bois, de la toile et ça brûle bien ! Gavarni – Je ne comprends pas ! Malvina – si, vous comprenez très bien, alors ce cirque, combien ?
Gavarni (d’une voix sourde) – Combien en donnez-vous ? Malvina – Cinq millions de pesetas, moins la sécurité sociale. Gavarni – Que vais-je devenir et quoi dire à ma troupe ! Malvina – Vous ne leur direz rien, vous leur laisserez une lettre et vous partirez cette nuit même. Quelqu’un vous emmènera en autocar à travers la montagne.
Gavarni – C’est dur ! Malvina – C’est la vie ! Tenez, voici un chèque, signez ce papier et cette lettre et vite. Notre autocar nous attend sur la place
GONG ! 28 juin 2020
épisode 16 - Furax à Malvina
Furax – Allô ! Allô ! Ici Furax ! Voici mes instructions pour Malvina… – Ce doit-être la femme brune ! Souffla White
– Malvina, tu m’entends ? Je dois partir pour Monte-Carlo d’urgence où on m’a signalé un ténor qui est énormément barbu. Pendant mon absence, voici ce que tu feras… Trouve dans les bars de Pigalle un coiffeur interdit d’exercer nommé O’Klusten. Ramène-le à Montfort-l’Amaury pour qu’il taille toutes les barbes des barbus. Celle du professeur Merry Christmas doit être taillée en lion, Toutes les autres en pointe... Compris ?
White – Le père de Carole ! Black – Chut ! Tais-toi
Furax – Ensuite, Malvina, tu reconduiras le coiffeur à Paris et s’il parle, supprime-le. Puis revient à Montfort ; chargez les 258 barbus prisonniers de la villa dans les six autocars conduits par Fernand, Francois, Felix, Fulbert, Fortuné et Flavien et qu’ils se dirigent vers l’Espagne sans tarder. ? la frontière ils se présenteront comme une caravane de pèlerins. Ensuite, Malvina, tu mettras en marche le dispositif explosif de la villa et tu placeras l’envers de ce disque sur le plateau du pick-up. J’y ai enregistré un dernier adieu pour les intrus qui sauteront avec la maison. Compris ?
White – ? la vache !
Furax – Ensuite, Malvina, tu viendras me rejoindre à Monte-Carlo avec ta jeep verte et bleue et nous irons en Espagne retrouver la caravane des barbus. Donne leur rendez-vous à Selcerebos, dans la montagne, à 180 km de Madrid. Que Fernand, Francois, Felix, Fulbert, Fortuné et Flavien nous y attendent avec les prisonniers, et je ne veux pas d’évasion ! ? bientôt Malvina, signé, Furax. Terminé.
Black – On commence à y voir clair, qu’est-ce qu’on fait ? White – D’abord, il faut retrouver Carole et Fred. Black – Et Chianti. White – Asti, pas chianti Black – Je me suis juste trompé de contenu, mais le flacon est le même. White – Allons voir s’ils sont proche de la villa où nous leur avions demandé de nous attendre ! Black – Ce serait surprenant mais essayons quand même !
Ils se rendent vers la villa en ruine, personne ! Ils interrogent deux, trois patients qui ne les ont pas vus, lorsqu’ils aperçoivent un garde –champêtre avec un tambour. Ce dernier est sourd comme un pot et ils ont du mal à lui faire entendre qu’il doit passer une annonce avec son tambour, jusqu’à ce que White écrive leur demande sur un bout de papier.
Garde-champêtre – Avisse à la populace et au populo ! Il a été perdu une fille et deux gars au cours de la sauterie de la villa. On est prié de les rapporter d’urgence à la salle des fêtes, derrière l’abattoir municipal. Qu’on se le dise !
Effectivement, peu de temps après réapparaissent, leurs trois amis.
Fred – Ah ça par exemple, vous n’êtes pas morts ! Asti – Qué zé souis content de vous revoir, ma comment qué vous avez fait ? Black – On vous expliquera plus tard. Bonsoir mademoiselle Carole ! Carole – Que je suis heureuse, laissez-moi vous embrasser ! Asti – Moi aussi, c’est oun miracle, qué zé souis content, ah Qué la vie est bella, ah Santa Madona, merci mon Dieu, de nous les avoir rendous !
Black – Nous aussi, nous sommes heureux de vous revoir, mais assez d’effusions, nous avons du pain sur la planche ! White – Oui et nous avons du nouveau. Les barbus ont été emmenés en Espagne et le commissaire Socrate vient d’être avisé que le Négus a reçu une lettre de menaces qui sent son Furax à plein nez. Alors, Fred et Carole, filez à Addis-Abeba avec mission de débrouiller cette histoire. Black et moi nous allons en Espagne. D’accord ? Carole et Fred – D’accord ! Asti – Et moi, quest-cé qué zé fait ? Black – Vous ? allez vous installer à la terrasse du café de la Paix, place de l’Opéra et attendez tranquillement. White – Tu viens Black, il faut faire nos préparatifs !
Black – Oui… White – …sky.
Nous sommes le 1er novembre 1951 et cet épisode se termina ainsi :
Carole – ? suivre ! White – C’était le 16e épisode de Malheur aux barbus !
Furax – Haut les mains ! White – Mais ! Furax – Passe-moi le micro, j’ai une déclaration à faire ! White – Du moment que vous le demandez gentiment !
Furax – Ici Furax… j’ai besoin de prendre un jour d’avance sur mes poursuivants. En conséquence, j’ai décidé de supprimer l’émission de demain pour me permettre d’arriver en Espagne avant messieurs Black and White.
Black – C’est pas juste, ça !
Furax – Silence ! En conséquence, demain mardi 2 novembre 1951, à 13 heures 10, pas de Malheur aux barbus, sinon je fais sauter la radio, la télévision, le ministère de l’information, et, accessoirement le Bazar de l’Hôtel de Ville ! Rendez-vous mercredi. Compris ? Signé Furax ! Ah ah ah ah !!
GONG ! 26 juin 2020
épisode 15 - Drôle d'évasion
Black – Quelle est ton idée White ? White – Ben voilà dans le troisième homme par où il s’enfuyait le gars ? Socrate – Par les égouts ! White – Parfaitement commissaire, il faut donc que nous en faisions autant. Il s’en suit des échanges pour savoir comment parvenir aux égouts et la seule possibilité ce sera par les W.C. Nos amis s’enduisent donc de gras-double pour mieux glisser.
Ne cherchez pas la logique, nous sommes dans l’esprit loufoque de l’Os à moelle de Pierre Dac et les élucubrations de Francis Blanche, le premier à avoir inventé les gags téléphoniques.
Et effectivement chacun passe par la lunette des toilettes, Socrate en dernier. Il était temps car c’est minuit et quatre minutes et la bombe explose. Dehors :
Carole – Malheur ! Fred – Mon Dieu ! Asti – O Dio, Dio, Madonna !
Il ne reste que des décombres fumants et tous trois en plaignant les détectives (ils ignorent qu’il y avait Socrate et Euthymènes), s’approchent des ruines.
Fred – C’est bizarre, les décombres sont parsemés de petits morceaux de lard et de petits oignons ! Asti – On dirait qué on a fait la couisine ! Fred – C’est bien signé Furax, il les a fait sauter à la poêle, Venez Carole, nous n’avons plus rien à attendre ! Carole – Hélas !
Quelques minutes plus tard, dans les égouts de Montfort-l’Amaury…
Black – Un petit coup de whisky White ? White – Je veux bien ! Commissaire, inspecteur, un petit coup ? Socrate et Euthymènes – Volontiers ! Socrate – Je vous l’avais bien dit que Furax ne nous tenait pas encore ; il s’agit maintenant de regagner l’air libre ! White – Qu’y a-t-il commissaire ? Socrate – Regardez le panneau, nous sommes en sens interdit ! Black – Tant pis, avançons !
Socrate – Et si nous récoltons une contravention ? White – Vous devez bien connaître quelqu’un qui, à la préfecture, nous la fera sauter ! Socrate – Je ne devrais pas, quoique dans les égouts ! Euthymènes – Et que les égouts et les couleurs ! Socrate – Suffit Euthymènes. Ah, voilà une échelle de fer ! Messieurs après vous !
Ils sortent, on entend le bruit de la plaque en fonte qu’ils referment derrière eux.
Euthymènes – Chouette, y a une fête foraine ! Patron, vous nous payez un tour de manège ? Socrate – Mais oui et vous aussi messieurs, ça va nous retaper. Black – nous en avons bien besoin ! White – Sur quel manège allons-nous ? Socrate – Sur celui des cochons. On entend alors un morceau d’orgue de barbarie. Socrate – Maintenant, je vous offre à boire au cani d’à côté.
Serveuse – Qu’est-ce que vous prenez messieurs ? Black – Whisky White – Whisky Euthymènes – Avez-vous du lait chaud ? Serveuse – Oui ! Euthymènes – Parfait, laissez le refroidir, je l’aime pas trop chaud ! Socrate – Pour moi une fine avec un peu de guignolet. Vous permettez messieurs, je vais donner un coup de fil, dit-il après avoir bu son verre !
Il se rend donc dans une cabine téléphonique. Socrate – Allô ! La préfecture ? Ici Socrate, passez-moi le directeur. Directeur ! Nous sommes en plein boum, je vous raconterai, rien de nouveau ? Comment ? Le Négus d’Abyssinie ! Oui, il est barbu et alors ? Il a reçu une lettre de menace, une seconde, je note… le message se termine par « Malheur aux barbus ! » en langage éthiopien ! Il faut que je rentre ; bon ça va j’arrive.
Il retourne vers les consommateurs et leur dit :
– Messieurs, je suis désolé, je dois vous quitter sur le champ. Black – Rien de grave ? Socrate – Le Négus a reçu une lettre de menaces on me réclame d’urgence à la préfecture. Il part suivi d’Euthymènes ; les deux détectives se retrouvent seuls.
White – Dit donc, Black, maintenant qu’on est seul, je t’informe que j’ai emporté le disque de Furax et il y a autre chose d’enregistré au verso. Ce serait peut-être intéressant d’en connaître la teneur ? Black – Tu as raison on va vérifier. Mademoiselle, appelez le patron !
Patron – Bonjour messieurs, qu’y a-t-il ? Black – Est-ce que vous avez un pick-up ? Patron – Non, mais j’ai un pique-feu ! Black – Ca ne colle pas ! Patron – Mais j’ai aussi un pique-assiette ! White – Et un phono ? Patron – Ah oui, un phono ; je vous l’apporte tout de suite. Tenez le voilà !
Black – On va enfin savoir ce qu’il y a au dos de ce disque. White – Mets en route. Patron – C’est un disque de Claveau ? Black – Non de Furax !
White – Ecoute, le voilà qui parle…
GONG ! 24 juin 2020
épisode 14 - la rencontre
Black – N’est pas peur White. White – J’ai pas peur, on est à la radio. Black – C’est vrai ! White – Une main s’approche du bouton électrique.
Roulement de tambour, la lumière s’allume.
Socrate – Ici commissaire de la P.J ! Black – Nous, nous sommes Black and White de B.W. Euthymènes – Moi c’est l’inspecteur Euthymènes !
Les quatre hommes échangent leur point de vue.
Black (conclut) – Nous revoilà à la case départ. Socrate – très juste, foutons le camp d’ici. Euthymènes ouvrez la marche et la porte par la même occasion.
Euthymènes – On ne peut plus sortir, la porte est bloquée. Black – Il n’y a qu’à sortir par la fenêtre ! Euthymènes – Rien à faire, les volets de fer sont rabattus ! Socrate – Ne nous laissons pas impressionner, réfléchissons, ce serait bien le diable si nous ne trouvions pas un moyen de sortir d’ici ! Euthymènes – regardez là, sur le pick-up, il y a un disque ! Puisqu’il est là, on pourrait le faire jouer. Socrate – C’est pas le moment, mais si ça vous amuse !
L’inspecteur met en route le disque.
Disque – Ici Furax, je vous avais prévenus, je vous avais conseillé de ne plus vous occuper de mes affaires sous peine de représailles terribles. Tant pis ! Vous êtes tous des hommes morts. La maison dans laquelle vous êtes enfermés va sauter tout à l’heure, à zéro heure et quatre minutes précises. Quatre minutes après minuit, il sera temps de numéroter vos abattis ! N’essayez pas de sortir. Toutes les sorties sont reliées à la machine qui va vous envoyer dans un monde meilleur. Désolé, messieurs, ça vous apprendra à tenir votre nez propre. Adieu ! Ici Furax que vous entendez pour la dernière fois !
Socrate – Cette fois, messieurs, ce n’est pas une plaisanterie ! Black – Oui et sans faire du snobisme, j’ai l’impression que si on a deux boulangers, on peut en remercier un.
Je précise ici et ceux qui me connaissent le savent, que l’expression argotique « remercier son boulanger » signifie passer l’arme à gauche, mourir…
White – Il est vingt-trois heures moins deux, tout n’est pas perdu ! Socrate – Très juste, du calme et de la méthode. Furax ne nous tiens pas encore ! Cherchons.
Pendant ce temps, à l’extérieur, Carole, Fred, et Asti sentent le froid de l’inquiétude pénétrer jusqu’à leur moelle.
Carole – Mais que fabriquent-t-ils ? C’est bien long ! Fred – Beaucoup trop long ! Carole – Si on y allait ! Fred – Non carole, ils nous ont bien recommandé de ne pas bouger et de les attendre ici. Carole – Mais s’il leur est arrivé quelque chose ! Asti – Qu’est-cé qué vous voulez qu’il leur arrive ! Ces messieurs Black and White, ils connaissent leur métier, qué ce sont des personnes proudentes et avisées. Ils ont dou trouver des choses intéressantes. Oune enquête, ça né sé fait pas comme oun platto de lasagnes, c’est long. Rassourez-vous qué ils vont sourement sortir de oun momento à l’autre !
Pendant ce temps dans la villa, les quatre hommes, cherchent la machine, infernale. Sur les nerfs, ils se chipotent jusqu’à ce que White déclare :
– Mettons un disque sur le pick-up, ça va nous calmer les nerfs. Il met un disque et dit : Black, Black, tu entends le disque ?
Black – Oui… White – …sky.
Black – Et alors ? White – C’est la musique du film Le troisième homme. Black – Et alors ? White – Ça me donne une idée pour sortir !
Tous – Laquelle ? White – Voilà les gars…
GONG ! 22 juin 2020
épisode 13 - retour à Paris
à Paris, les enlèvements de barbus se poursuivent. 74 d’entre eux disparaissent sans laisser de trace. Un soir dans un cabaret parisien :
Speaker de la radio – Chers auditeurs, vous entendez actuellement la fin du tour de chant des « quatre Barbus », bien connus des habitués de notre radio et notamment des émissions d’Henri Kubnick (l’un des plus célèbres producteurs de radio d’après-guerre. Il est entre autres, l’inventeur du Jeu des Mille Francs). Applaudissements dans la salle de spectacle où les spectateurs réclament une autre chanson. Le directeur envoie le régisseur chercher les artistes, mais leur loge est vide et sur leur table à maquillage se trouve une boîte à musique – Signé Furax !
Nous revoilà au commissariat où Socrate fait son rapport au directeur de la P.J. Puis il part en voiture avec Euthymènes s’arrêtant à toutes les stations-service pour prendre de l’essence et questionner les pompistes. De fil en aiguilles ou plutôt de bidons en bidons, ils se retrouvent à Montfort-L’amaury. Pendant ce temps à l’agence des détectives :
White – Tu as bien l’enveloppe dans laquelle j’ai mis le sable recueilli dans le cabinet du professeur Christmas ? Black – Oui, dans ma poche ! White – on va la faire analyser ! Black – Où va-t-on ? White – Chez Kraspett et Kradeau ! Kraspett – salut les gars ! Qu’est-ce que je peux pour vous ? White – Il faut que tu nous détermines la provenance de ce sable ! Kraspett – Passez dans mon labo, on va voir ça. Et Kradeau, tu es là ? Kradeau – Non ! Je suis sorti ! Kraspett – Excusez mon frère, il est allé faire une course ; voyons se sable. Hum, hum, pas ordinaire ce sable. Qu’est-ce que je fais comme analyse ? Analyse grammaticale, analyse logique, chimique, intermédiaire, quantitative, qualitative, au chypre, à l’origan, à la lavande ? White – on s’en fout, dis-nous d’où ça vient ! Kraspett – On va le mettre dans une éprouvette ; maintenant un peu de réaction : deux gouttes de glycérine, un filet de vinaigre, un verre d’eau d’Evian. Oh, oh, pas ordinaire ce sable ! Il est mi-quartzeux, mi-micacé, mi-calcaire et mi-argileux ; et maintenant ! Il jette le contenu par terre. White – Que fais-tu ? Kraspett – Je fais un précipité, moi tous mes précipité je les fais par terre ! Hum, hum, alors voilà ce sable est très rare et, à ma connaissance, il n’existe que dans deux endroits : au Pôle nord et à Montfort-L’amaury en Seine-et-Oise.
White – A Montfort-L’amaury, alors on y va Black ?
Black – Oui… White – …sky. Black – s’il y a un mauvais coup à prendre, il vaut peut-être mieux emmener quelqu’un avec nous. White – Emmenons Fred, après tout c’est lui qui est venu nous chercher. Black – Et puis Carole, c’est son père qui a disparu. White – N’oublions pas Asti c’est l’assistant du professeur. Black – Aller, courage White ! White – Courage Black ! Allons chercher du renfort !
Black – Oui… White – …sky.
Ils se retrouvent tous les cinq dans la voiture des détectives.
Carole – Dites, vous êtes sûr que c’est la bonne route ! Black – Bien sûr Carole ! Asti – Pourtant, moi zé viens de voir un panneau indiquant : Rome 1835 km. White – Ca ne veut rien dire, tous les chemins mènent à Rome. Black – Alors ça va ! Et quelques minutes plus tard, à la Moutière de Montfort-l’Amaury… Black – Partageons –nous le boulot !
White – Tu connais Montfort Fred ? Fred – Oui, Montfort intérieur ! White – Ok alors tu vas par là. Black – Vous, Asti Spumante, allez du côté de la route de Versailles et de la Croix-Buisée ! Asti – Zé vais pas attraper oune mauvais coup ? Carole – Mais non, Asti, allez ! Moi je vais prospecter vers Les Capucins et La Tripière ! Black – Nous on va questionner à l’hospice et à la mairie ! White – Rendez-vous ici à sept heures !
Chacun de son côté questionne un témoin.
Fred – Vous n’avez rien vu, il y a quatre ou cinq jours ? Témoin 1 – Oh si, j’ai vu Jeanne d’Arc ! Fred – Où ça ? Témoins 1 – Au cinéma ! Fred – c’est tout ? Témoins 1 – Oui, je n’ai pas les moyens de voir aut’chose !
Carole – Vous n’avez rien remarqué de bizarre, ces temps-ci ? Témoins 2 – Si, il se passe quelque chose d’étrange en ce moment ! Carole – Quoi ? Témoins 2 – Vous avez une araignée sur l’épaule gauche ! Carole – Aaaaah !
Asti – Qu’est-ce qué vous dites ? Vous avez vu des autocars ? Témoins 3 – Cinq ou six ! Asti – Qu’est-ce qué y avait dedans, les autocars ? Témoins 3 – On voyait pas, passqu’y avait des rideaux noirs. Asti – Ah ça, c’est bon ça, bravo, bravissimo !
Black – Ils sont arrivés quand ces autocars ? Témoins 4 – Mercredi soir, à la tombée de la nuit et ils sont repartis vendredi à la tombée du jour ! Black – Et de mercredi à vendredi, qu’ont-ils fait ? Témoins 4 – Ils sont restés à la Rouvraie, une grande villa à gauche sur la route des Mesnuls.
White – C’est très intéressant ce que vous me dites là monsieur Merle (il s’agit de Jean-Claude Merle, animateur, comédien, grand amateur de canulars. Dans les années 1980, il a ouvert à Saint-Tropez une boutique de farces et attrapes à l’enseigne de La Farce Tranquille.) ! Vous dites qu’il y avait une jeep ? Merle – Oui, une jeep à damier vert et bleu ! White – Y avait une femme brune ? Merle – C’est ça elle était avec un type en blouse blanche, on aurait dit un garçon coiffeur ! White – Et où sont-ils allés. Merle – A la Rouvraie, une villa sur la route des Mesnuls !
Et, le soir tous les cinq se retrouvent à la Moutière !
Black – Eh bien, mes amis, voilà du bon travail. Tout converge sur la Rouvraie vers cette fameuse villa. Allons-y tous. Carole – C’est entendu, la villa est vide depuis deux jours ! Nous irons ce soir à neuf heures d’accord. Black – Oui… White – …sky. A neuf heures, ils arrivent devant la villa. Carole – on se partage le travail. Fred – Black and White entrent dans la villa. Nous on monte la garde dehors ! White – Ben c’est-à-dire ! Carole – Allez, allez, on vous paie, exécution ! Black – Bon, on y va ! White, pousse la porte, c’est entrouvert ! White – Passe-moi la lampe de poche. Black – Regarde, White dans le coin, toutes ces boîtes à musique ! White – Le signe de Furax ! Et la par terre, des poils de barbe ! Black – On a taillé les barbus dans cette salle ! White – Tiens, et voilà la trousse du coiffeur ! Black – Et si tu veux mon avis, le coiffeur a pris peur et il est parti. White – J’entends quelqu’un venir ! Black – Eteins la lampe ; regarde, la porte s’ouvre tout doucement !
GONG ! 19 juin 2020
épisode 12 - La femme brune
Où Carole et Fred vont croiser la femme brune en jeep bleue et verte. Furax va-t-il être pris ?
Carole – Pourquoi visitons-nous ce musée ? Fred – Parce qu’il est le musée le plus intéressant, incontournable à Monaco ! Nos deux amis visitent en papotant à un moment Carole dit : Allegro Vivace, le ténor enlevé était un vrai barbu. Fred – Vous êtes sûre ? Carole – Oui, je me suis renseignée, s’il ne jouait que Faust vieux, c’est parce qu’il ne voulait jamais sacrifier sa barbe, comme mon pauvre papa. Oh Fred regardez cette pieuvre, c’est horrible, elle me fait penser à Furax ! Fred – Oubliez ce monstre, poursuivons notre visite. Carole – Vous avez raison. Oh, qu’est-ce que c’est que ces poissons là ? Fred – C’est ce qu’on appelle des barbues. Carole – des barbues ? Fred – Oui, des barbues, b.u.e.s. Carole – Y a une femme brune qui a l’air de s’y intéresser très fort à ces barbues. Fred – Une femme brune ? Carole – Oui, tenez là ! Fred – Une femme brune, suivons-la ! Carole – Elle traverse la place. Elle monte dans une jeep bleue et verte. Fred – Ce coup-ci on tient quelque chose !
Ils entrent dans une cabine téléphonique.
Fred – Allô ! L’agence Black and White ? Ici Fred Transport. Oui salut ! Je suis avec Carole, nous avons repéré la femme ! Comment quelle femme ? Pas la blonde, pas la rousse, j’ai peur que le téléphone soit sur écoute par Furax, essaye de comprendre ! Oui c’est ça la femme avec la jeep bleue et verte, non pas la jupe, la jeep, l’auto. Alors amenez-vous et faites vite !
Black and White à l’aérodrome privé, l’employé les dirige vers un avion-taxi et en vingt minutes, ils atterrissent sur un petit aérodrome, tout aussi privé, à Monaco où les attendent Fred et Carole.
Carole – Nous avons mis la main sur la femme brune. White – Celle qui a enlevé O’Klusten ? Black – Celle qui nous a menacé au téléphone ? Fred – Celle qu’on a vue avec le ténor avant sa disparition. White – Et où est-elle ? Carole – Nous l’avons suivie toute la journée hier, alors c’est elle qui nous suit aujourd’hui. Fred – Nous avons remarqué sa jeep verte et bleue à l’entrée de ce terrain. Black – Il ne faut pas la lâcher d’une semelle, elle fait surement partie de la bande.
Pendant qu’ils conversaient l’avion-taxi repart. Nos amis apprennent qu’il a pris à son bord la femme et sa jeep car elle avait un passeport diplomatique. Dépités, ils se disent que les frontières sont fermées et que Furax doit donc se trouver encore dans la principauté.
Effectivement, un bateau ne part qu’après une fouille minutieuse et la vérification des papiers. Il en va de même pour un autocar à destination de Nice où le carabinier dit au chauffeur :
– Vous êtes un nouveau !
– Oui Attilio est malade, je le remplace !
– Parfait en voiture, vous pouvez y aller.
Et partout sur le territoire, les gendarmes sont en état d’alerte. C’est ainsi que sur la place du Casino :
Gendarme – Allons bon, qu’est-ce qui se passe ? Témoin – Là, un homme tout nu !
Les gendarmes l’interpellent. Il a l’air hébété et ne tient pas debout.
Gendarme – Je vais lui mettre mon casque sur la tête, ça fera plus décent. Allons vite au commissariat de La Condamine, emmenons cet ivrogne.
Nos amis se trouvaient vers ce commissariat.
Fred – Que se passe-t-il brigadier. Brigadier – Un homme nu que l’on vient de ramasser dans les jardins du Casino. Fred – Vous permettez, je suis reporter-enquêteur ? Brigadier – Entrez, le commissaire s’occupe de lui. Commissaire – Votre nom ? L’homme – Oh ma tête. Non, non, pas fumer, non pas la cigarette, non…règlement ! Commissaire – Qu’est-ce qu’il raconte ? Fred – Vous permettez, commissaire, cet homme a gardé un mégot à ses lèvres. Je vais l’examiner ; c’est bien ce que je pensais ! Même processus. Commissaire, cet homme n’est pas ivre il est drogué ! Oui à l’aide de cette cigarette. Voyons, il faudrait une piqûre pour qu’il reprenne ses esprits.
Commissaire – Une piqûre de quoi ? Fred – De n’importe quoi, c’est urgent ! Commissaire – Une piqûre de moustique, ça irait ? J’ai justement un agent qui en fait l’élevage. Fred – Ça ira !
Commissaire – Arthur ! Amenez un moustique. Arthur – Lequel patron ? Commissaire – Celui qui a les yeux bleus. Arthur – Voilà patron. Commissaire – Appliquez-lui sur le plexus. Bien, là, très bien. Ah ! Il revient à lui.
L’homme – Où suis-je ? Ah, la police ! Non, non messieurs, je n’ai rien fait ! Fred – Calmez-vous mon vieux, vous êtes en sureté ici ; personne ne veut vous faire du mal ! Mais qui êtes-vous ? L’homme – Je suis le chauffeur de l’autocar de Nice ! Commissaire – Ça par exemple ! Mais qu’est-ce qui vous est arrivé mon vieux ? L’homme – Je ne sais plus. Un quart d’heure avant le départ du car, un voyageur c’est approché de moi. Fred – Comment était-il ? L’homme – Je ne sais pas il se tenait derrière mon dos ! Fred – Et alors ? L’homme – Il m’a offert une cigarette. J’ai refusé car je ne fume pas pendant le service. Il a insisté ; j’ai encore refusé. J’ai alors senti le canon d’un revolver appuyé sur mon dos et le type a glissé une cigarette entre mes lèvres, puis il l’a allumée. Fred – Et après. L’homme – La tête m’a tournée presque tout de suite et puis je ne sais plus et je me retrouve ici.
Arthur – Patron, patron l’autocar de Nice a passé la frontière avec un nouveau chauffeur selon la douane ! Commissaire – Ah bien sûr ! C’est clair, on a drogué ce type et pris ses vêtements pour s’échapper ! Arthur – Mais qui ? Tous en chœur : Furax !
Fred – Ainsi, Furax est de nouveau en France. Il a quitté Monaco et nous a échappé !
Gong ! 18 juin 2020
épisode 11 - L'enlèvement du ténor
Fred – C’est la première fois que vous venez à Monaco, Carole ? Carole – Oui, mais je connais Valenciennes et Béthune ! Fred – C’est pas pareil, venez, je vais vous faire visiter la principauté et ce soir nous irons à l’opéra. Carole – oh, oui, chic ! Qu’est-ce qu’on y joue ? Fred – Faust !
Le soir à l’opéra : Carole – Dites, Fred, c’est vrai que Gounod a été condamné pour Faust et usage de Faust ? Fred – Ne dites pas des bêtises, Carole, regardez sur scène, le barbu appelle : « ? moi Satan » C’est là que Méphisto va apparaître ! Une voix au loin – Au secours ! Fred – Qu’est-ce qui se passe ? Carole – C’est exprès que la lumière s’est éteinte ? Fred – Non, surement pas.
– Lumière ! – Rallumez ! – Hou, hou !
Carole – Ça se rallume, Fred ! Tous – Aaaah ! Fred – C’était probablement les plombs. Carole – Oh, tenez, regardez, le régisseur arrive pour parler au public. Régisseur – Mesdames, messieurs, un grave incident nous oblige à interrompre la représentation de Faust. Monsieur Allegro Vivace, ténor de la Scala de Bidon 5, qui tenait le rôle du docteur Faust vieux, vient de disparaître au cours d’une panne de secteur. Les billets sont validés pour demain soir, où nous jouerons : La mariée en a deux de Jean de Létraz.
Chahut dans la salle, mécontentement des spectateurs.
Fred – Carole, venez, on va aller se renseigner en coulisses. Carole – Dites-moi, monsieur le directeur, vous êtes sûr de ce que vous dites ? Directeur – Parfaitement. Allegro Vivace a été enlevé par la trappe où devait apparaître Méphisto. Fred – Aucune trace ? Directeur – Si ! Une seule chose, sur la chaise où il devait s’asseoir, on a trouvé ceci.
Carole et Fred – Oh ! Carole – Une boîte à musique. Fred – Ce qui veut dire : signé Furax !
Communiqué à la radio : Speaker – Ici, Radio Monte-Carlo. Nous interrompons notre retransmission de l’opéra pour informer la population qu’à la suite de l’enlèvement du célèbre ténor Allegro Vivace, les portes de la principauté de Monaco sont provisoirement fermées pour faciliter les recherches. Ici Monte-Carlo, veuillez écouter à présent…
Le lendemain, Carole et Fred font leur enquête personnelle sur la disparition du ténor.
Carole – En tous cas, Fred, une chose est certaine, c’est que Furax était bien là au moment de l’enlèvement et il y est encore puisque personne ne peut plus sortir de la principauté sans être fouillé et recensé. Fred – Ca me paraît juste, mais c’est un peu vague. Je connais un coin où on peut trouver des idées, suivez-moi Carole. Carole – Où ça Fred ? Fred – Un bistro qui s’appelle La Crémaillère. Nous y voilà, je pense qu’ici nous devons collecter un certain nombre de renseignements intéressants. Beaucoup d’artistes fréquentent ces lieux et ce serait bien le diable si…
Garçon – Qu’est-ce que vous prenez ? Fred – Un stroumpf avec un rond de citron. Garçon – Nous manquons de stroumpf en ce moment, mais nous avons du schmoutz excellent. Fred – Bon, alors un schmoutz avec un rond de citron. Garçon – Le rond de citron ne va pas avec le schmoutz, il est préférable d’ajouter un rond de serviette. Et pour mademoiselle ? Carole – Une glace. Garçon – Vanille, chocolat, pastèque, céleri ? Carole – Bisautée !
Un client – Moi, hier, j’y étais les gars, à l’opéra ; on a remplacé le ténor par une boîte à musique. Garçon – Voilà, messieurs-dames. Carole – Dites-moi garçon, le vieux ténor qui a été enlevé à l’opéra, ne venait-il pas quelques fois ici ? Garçon – Oui, c’est un ami de la patronne. Carole – Madame Sioniac ? Garçon – Vous la connaissez, mademoiselle ? Carole – Non, mais on m’a dit qu’elle pourrait peut-être me renseigner. Garçon – Je vais l’appeler. Madame Sioniac, y a des gens qui voudraient vous causer !
Mme Sioniac – J’arrive ! Vous désirez ? Fred – Je suis reporter et j’enquête sur la disparition du vieux ténor ; vous le connaissez ? Mme Sioniac – Bien sûr, il venait souvent ici. Fred – Seul ? Mme Sioniac – Oui, sauf quand il venait avec quelqu’un. Fred – Et vous n’avez rien remarqué d’anormal ces temps-ci ? Mme Sioniac – Si, il a rencontré plusieurs fois une femme brune. Fred – Une femme brune ? Carole – Jolie ? Mme Sioniac – Oui une belle femme. Carole – De quel genre ? Mme Sioniac – Du genre féminin. Carole – Avez-vous remarqué de quelle nature étaient leurs entretiens. Mme Sioniac – Je ne m’occupe pas de ce que les gens disent, mais elle lui caressait la barbe et lui parlait à l’oreille – Carole – Et comment réagissait-il ? Mme Sioniac – Mollement, il avait même l’air embêté. Tien voilà Amalfi Boïto, le baryton, il va pouvoir vous parler du ténor. Mais qu’a-t-il ?
Amalfi Boïto (gémissant) – Oh que je souffre ! Aïe, aïe, ouille, ouille ! Mme Sioniac – Que vous arrive-t-il monsieur Amalfi ? Amalfi – C’est cet horrible attentat à l’opéra qui m’a tourné les sangs, regardez mes pieds ! Mme Sioniac – Mon Dieu, mais ils sont tout tordus, et ça vous a pris quand ? Amalfi – Tout à l’heure, je me chausse, je me lève et je tombe et depuis je me traîne avec deux cannes ! Carole – Vous devriez voir un docteur. Amalfi – J’en ai vu un. Mme Sioniac – Que vous a-t-il dit ? Amalfi – Rien, il passait en voiture, je l’ai vu c’est tout, mais qu’est-ce que j’ai ?
Fred – Excusez-moi monsieur, vous permettez ? Voilà c’est bien ce que je pensais vous avez mis votre chaussure gauche au pied droit et inversement. Amalfi – C’est ma foi vrai ! depuis cet enlèvement, je suis perturbé. Merci monsieur ! Fred – Vous étiez je crois amis ? Amalfi – Oui, un brave homme, un peu cabot et de temps à autre il fallait le matraquer. Fred – Le matraquer ?
Amalfi – Comme vous le savez, il jouait le vieux docteur Faust et au moment où il retrouve sa jeunesse il devait se retirer et un jeune prenait sa place. Mais des fois il voulait rester et continuer de chanter avec le collègue. Alors il fallait employer la matraque. Carole – Et vous connaissiez la femme brune qui venait ici ? Amalfi – Non ! Carole – Il ne vous en a jamais parlé ? Amalfi – Si, un soir il m’a dit :
« Amalfi il faut que je te confie un secret. Il faut que ça reste entre nous, Sois tranquille lui ai-je répondu ça ne sortira pas de la principauté. Alors voilà qu’il a fait. Il y a une femme brune qui… » Fred et Carole – Qui ? Amalfi – Alors il s’est ravisé et n’a plus rien dit.
Fred – Merci monsieur Amalfi ! Carole – Merci et au revoir madame Sioniac.
Ils quittent le bistro et Fred emmène Carole au musée océanographique de Monaco.
GONG ! 17 juin 2020
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