épisode3 Hubert et Nicolas
3e partie - En route pour la mission
Hubert chuchota à Nicolas qu’il va lui confier une mission ultrasecrète, mais en dehors des locaux du SDUC. Il lui demanda de rentrer chez lui où il sera contacté.
Pendant ce temps, dans le somptueux bureau d’un immeuble luxueux des Champs Elysées, Fermtag et Zorbec, consternés par l’arrestation de leur seul homme de main Gouldebaume, réfléchissaient sur la façon de libérer Arthur.
« Je ne vois qu’un moyen, Zorbec, déclara Fermtag, nous devons enlever Mémaine et l’échanger contre notre homme de main. »
Deux jours plus tard, au 84bis de l’avenue Général-Motors à Houilles, on sonna à la porte. Mémaine alla ouvrir et dit à Nicolas :
« C’est pour toi mon canard, un monsieur habillé en clergyman. » c’était l’agent Pi R2, le révérend père Paudemurge, précisant qu’il venait de la part de qui vous savez pour ce que vous savez :
« Votre consigne est de vous procurer un attirail de peintre et de planter votre chevalet à 10h sur la place du Tertre. Vous ferez semblant de peindre un tableau. »
Le lendemain, à l’heure dite, Leroidec, déboucha un tube de vermillon et donna des coups de pinceau sur la toile.
Une grande femme à l’allure hommasse, la poitrine forte et les cheveux coupés à la garçonne s’approcha.
C’était bien sûr le colonel de Guerlasse déguisé. Faisant mine de s’intéresser au tableau, il murmura à Nicolas qu’il devra d’ici cinq minutes le rejoindre au parking réservé aux peintres et monter dans la Rolls.
Aussitôt dit, aussitôt fait et une fois les deux hommes installés, douze secondes plus tard, la Rolls, conduite par Johnny Pullman, alias RN7, démarra.
« J’ai hâte de connaître l’objet de la mission, s’enthousiasma Nicolas. » Le colonel tempéra :
« Ne soyez pas impatient car comme le disait Benjamin Franklin : patience et longueur de temps, font plus que force et qu’orage. » Puis Hubert rajouta : « Roulons encore un peu, ouvrez le bar qui se trouve devant vous et servez-nous un scotch bien tassé ! »
Quelques heures plus tard, à un nombre de kilomètres et un lieu que le secret-défense nous interdit de préciser, le colonel demanda à Johnny Pullman de ralentir.
« Nous nous approchons du premier poste de contrôle. Nous devons être prudents, car les factionnaires ont l’ordre de tirer d’abord et de faire les sommations d’usage ensuite. »
Au détour de la route, le chauffeur RN7 aperçut le poste de contrôle gardé par un soldat qui tenait un fusil-mitrailleur négligemment pointé dans leur direction. Il leur fit signe d’arrêter. RN7 obtempéra sans discuter.
Fin de l’épisode, à suivre…
05 septembre 2022
2e partie - L'enfumage
Le colonel demanda à l’homme au Lüger de se rendre, mais celui-ci refusa alors il demanda à B12 combien l’agresseur avait de revolver. C’est ce dernier qui répondit :
« Un seul mais dans l’autre main j’ai un tuyau de plomb et je ne dirai pas dans laquelle. » Le colonel fit verrouiller la trappouze et il téléphona à l’adjudant Tifrisse, lui demandant d’aller se procurer du penthotal au laboratoire de police scientifique.
« Pourquoi pas à la boulangerie ? »
De Guerlasse ressenti un grand coup de fatigue comprenant que son subordonné confondait, penthotal et pain complet. Tifrisse se plaignit que c’est exprès que le colonel n’avait pas donné de précision en ne rajoutant pas gazeux à penthotal et une fois de plus Hubert confirma qu’il n’avait rien contre le métis de la Guadeloupe.
Ce dernier récupéra le produit, rejoignit l’aérodrome militaire, monta à bord d’un fouga magister (l’avion d’entraînement avec siège éjectable, des pilotes de chasse de l’armée de l’air, de 1953 à 1996). Il se fit éjecter au-dessus de Villeneuve-la-Vieille, mais avec son parachute et lui accroché par son pantalon il resta coincé en haut du clocher de l’église. Il réussit à lancer son paquet qui arriva dans les bras du colonel.
Trente-sept secondes et deux dixième plus tard, dans la boutique du photographe et par le truchement d’un petit compresseur et de son tuyau, il envoya le mélange gazeux dans la cave à charbon. L’effet fut rapide et l’on entendit les rires incontrôlables des trois hommes ; le gaz s’étant dissipé, de Guerlasse put descendre dans la cave. Il fit sortir B12 et B14 puis il désarma l’homme au Lüger.
Gouldebaume en rigolant dit que l’arme n’était pas chargée car il avait oublié les munitions dans sa camionnette et il en fit cadeau à la police. Hubert remercia, précisant qu’il offrira le Lüger à l’adjudant Tifrisse, grand collectionneur d’armes à feu.
Pendant qu’un fourgon de police prenait en charge Gouldebaume pour le conduire au SDUC, nos amis et le photographe, fêtèrent leur succès avec une coupe de champagne. L’adjudant Tifrisse qui était parvenu à se libérer, entra dans la boutique et salua réglementairement son chef.
« Vous n’êtes pas blessé au moins ? » s’inquiéta de Guerlasse.
« Pas du tout mon colonel, j’ai juste une blessure d’amour-propre, car mon pantalon est déchiré à l’arrière et on voit mon caleçon. »
S’adressant au photographe, il lui demanda s’il n’avait pas du rhum de la Guadeloupe, la boisson préférée des dieux de l’Olympe qui après en avoir gouté ont abandonné l’hydromel. Moïse Asphodèle sourit et sortit un flacon du précieux breuvage dont il offrit un verre à Tifrisse, tandis que le colonel, habitué aux dithyrambes de l’adjudant concernant le rhum de la Guadeloupe, haussait les épaules.
Hubert s’adressa à Nicolas…
Fin de l’épisode à suivre…
28 août 2022
1ère partie Le colonel reprend la main
Dix minutes après le coup de fil de Nicolas, tous les bras droits du colonel de Guerlasse se retrouvèrent dans le bureau du chef du SDUC.
Je précise ici que Claude Dasset était un professionnel du doublage vocal et que pour ce feuilleton radiophonique, il prenait la voix de l'adjudant Tifrisse avec l'accent créole, sa propre voix pour les frères Fauderche et l'accent germanique pour Wilhelm Fermtag.
« Messieurs SGDG 006 ½ vient de me téléphoner de Villeneuve-les Vieilles dans le Cantal pour m’annoncer la réussite de sa mission. À partir de maintenant et jusqu’à désormais, adjudant Tifrisse, prévenez les autorités civiles et militaires du département que je classe en ZDGS, "Zone De Guerre Secrète". Personne ne doit entrer et sortir librement du Cantal et nous devons nous y rendre au plus vite. » À ce moment un personnage entra.
« Tiens, c’est vous monsieur Maurice, désirez-vous quelque chose ? » « Non merci, colonel, je passais. »
Le colonel poursuivit : « Adjudant, apportez-moi les bleus d’Auvergne ! » « ???!!! »
« Enfin Tifrisse, vous savez bien que les copies d’un plan s’appellent des bleus, qu’avez-vous donc compris ? »
« Je croyais mon colonel, que vous vouliez voir les jeunes recrues auvergnates incorporées ce matin. »
« Bon, d’accord, apportez-moi le té »
« Désolé, mais je crains que mademoiselle Troussecote n’ait pas préparé le thé. »
« Adjudant, vous m'épuisez, je parle du té à dessin et de l’équerre posés sur la table à côté de vous et nous devons quadriller le terrain ceci étant Tifrisse, vous resterez ici pour répondre au téléphone. »
Puis, s’adressant à mademoiselle Troussecote : « vous allez m’accompagner dans ma Rolls Royce personnelle que mon chauffeur conduit de main de maître. »
« Oh patron ! Il faut que je prévienne maman que je serai très en retard pour le diner de ce soir. »
Pendant le trajet, le colonel continua ses manœuvres d’approche avec des sous-entendus que Célestine fit semblant de ne pas comprendre en déclarant :
« Où voulez-vous en venir patron ? »
« Nulle part ! répondit-il, nous voici arrivé devant la boutique de Moïse Asphodèle. »
Nicolas Leroidec salua réglementairement le colonel et lui servit une coupe de champagne. De Guerlasse apprécia et félicita son agent pour ses déductions et son courage ainsi que son patriotisme et il demanda à voir le troisième prisonnier. Il précisa à Nicolas qu’il lui donnerait des explications plus tard sur les frères Fauderche.
Nicolas ne manifesta pas sa surprise, le chef a toujours raison, et il accompagna le colonel vers la trappouze infernale qu’il ouvrit. Le colonel de Guerlasse interpella ses deux agents pris au piège :
« B12 et B14, interpellez la personne qui se trouve avec vous. »
« Il est armé, répondit Jules d’une voix déformée par la peur »
« Il nous enfonce son Lüger dans les côtes, enchaîna Raphaël, et il menace de nous tuer si vous intervenez… »
Fin de l’Episode, à suivre…
20 août 2022
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