Marcel Teppaz
article de la conférence Quand Teppaz faisait tourner le monde
L’histoire de ce capitaine d’industrie a fait l’objet d’une conférence de Michel Loude le 19 novembre 2011 à la Société des Amis de Lyon et Guignol. Je vous donne l’article de cette conférence paru au bulletin 255 de mars 2012 de la Société. C’est le premier bulletin que j’ai mis en page jusqu’en 2021. Alors bien sûr je vous recommande l’ouvrage de ce conférencier Quand Teppaz faisait tourner le monde paru en 2006 chez Jacques André éditeur.
En 1908, Lyon s’apprête à fêter le centenaire de la naissance de Guignol quand, dans un petit village de l’Ain naît Marcel Teppaz. Son père passionné de mécanique répare et entretien celle des métiers à tisser. Quand il se rend à l’extérieur de Lyon il entraîne avec lui son fils adolescent qui sur le tas va s’initier à la mécanique. De plus il est attiré par la récente invention de la T.S.F.
À 18 ans, son père lui demande de se rendre en Italie pour l’installation d’un atelier de tissage. Il en revient deux ans plus tard avec un précieux pécule. Après son service militaire, Marcel se lance, à Lyon dans la représentation des postes de radio dont il devient le meilleur vendeur.
À 23 ans, il prend un magasin 13 rue Jarente et embauche trois compagnons. Il propose à la vente des postes de radio, du matériel électrique, des amplificateurs, des haut-parleurs ou des microphones, mais son but est de produire des nouveautés.
À cette époque, nous sommes encore au phonographe à manivelle et à aiguille. La France ne produisant pas de tourne-disques, Marcel se lance dans leur construction et fin 1941, de ses ateliers sort le premier tourne-disque.
Il passe ensuite à trente compagnons et déménage pour la rue Général Pleissier. En 1947, dans son atelier 100 tourne-disques sont construits chaque jour qui représentent 1/10eme des commandes. Toutefois, ces tourne-disques sont encombrants. Un de ses ingénieurs, M. Scherère met au point un moteur synchro qui permet de passer instantanément de 78 tours à 45 ou de 45 à 33 tours. Puis, Marcel Teppaz aidé de Mrs Jarre et Langevin crée en 1955 le 1er électrophone portatif sous forme d’une petite valise.
C’est le succès car, en 1952, les chaînes de montage sont à Lyon, boulevard de la Croix-Rousse et à Montgivray dans l’Indre, et la société a vendu 600 000 appareils dont les 1500 pièces sont assemblées par environ 600 employés, pour la plupart des femmes qui travaillent à la chaine.
Le modèle « Oscar » a été vendu à des millions d'exemplaires, véritable succès jusqu'en 1970. Cent-onze pays furent en effet conquis par le « Teppaz portable », ce qui valut à son auteur l'Oscar de la meilleure entreprise française à l'exportation en 1962.
Après son décès d’une crise cardiaque, le 15 août 1964, l'activité de la société est poursuivie par sa femme et son gendre jusqu'en 1977. Mais, C’est le déclin puis la faillite et le rideau tombe en 1978. Cliquez sur les images pour les améliorer
Je précise que le livre de Michel Loude biographe de Marcel Teppaz est toujours en vente dans les bonnes librairies.
04 mars 2022
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