Sors de ce corps William

Sors de ce corps WilliamQuand un chagrin d’amour conduit à croire aux pouvoirs d’un magicien spécialiste des voyages dans le temps, Rosa se retrouve ensorcelée et propulsée en Angleterre à la fin du XVIe siècle, à l’époque de la reine Elisabeth 1ère.

Elle se retrouve alors dans le corps de... Shakespeare et va devoir cohabiter avec l’esprit de celui-ci, car si elle est bien dans le corps de William, celui-ci conserve son esprit et donc se croît envouté puisqu’il ne maîtrise plus son propre corps.

Depuis le début tout se passe alternativement à notre époque avec Rosa et à la période élisabéthaine avec Shakespeare.  Là où tout se complique une fois la fusion de Rosa et William c’est qu’ils vont finir par communiquer et tout devient jubilatoire avec des échanges, piquant, incrédules et contradictoires. Nous sommes aussi en plein cœur de la préparation d’un complot contre la reine. La partie historique très documentée, nous offre un mélange étourdissant de véracité, de magie et d'irréel 

Lorsqu’à son tour Shakespeare va se retrouver transporté au 21e siècle propulsé dans le corps de Rosa, tout dérape de nouveau puisque cette fois c’est un esprit d’homme qui commande à un corps de femme. Il va falloir de nombreuses péripéties et une vraie complicité entre les deux personnages à la fusion improbable pour que cette comédie hilarante trouve son épilogue.

C’est caustique, baroque, décalée et une fois de plus il est presque impossible de faire une pause et se détacher de cette histoire tant les rebondissements sont nombreux, spectaculaires, à la fois dramatiques et drôles. Après Maudit Karma et Jésus m’aime, l’auteur nous montre l’incroyable diversité de son talent de scénariste.
Un livre à savourer sans modération.