Automaboule plaque minéralogique

Les origines

Un décret du 10 mars 1899 obligeait les détenteurs de véhicules à se faire enregistrer à la Préfecture de leur département en précisant pour leur automobile, le numéro de châssis et bien sûr le nom du propriétaire.

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BerlietTout commença en 1900 lorsque les promeneurs du parc de la tête d'Or à Lyon se plaignirent d'être empoussiérés par les automobilistes qui circulaient dans les allées et effrayaient les animaux. À cette époque, les voitures étaient autorisées dans l’enceinte du parc.  

En mars de cette année, le docteur Gailleton, maire de Lyon, imposa donc la pose d’un gros numéro bien visible, fixé à l’arrière des véhicules, afin de pouvoir les repérer immédiatement. À la sortie du parc, les automobilistes respectueux rendaient ce numéro pour qu'il puisse ensuite être utilisé par un autre chauffeur. En juillet 1900, le nouveau maire, Victor Augagneur, décida à son tour, d’identifier toutes les voitures qui traversaient la ville.

Ces mesures étaient très impopulaires, et déclenchaient dans la presse parisienne des articles aux titres vengeurs, tels que « Chauffeurs, évitez Lyon », « Les vexations lyonnaises » (…). À partir du 31 juillet 1900, tous les propriétaires de voitures domiciliés à Lyon se voyaient attribuer un numéro personnel.

Dans le même temps, les touristes ou les véhicules en transit recevaient, en entrant dans la ville, un numéro provisoire, qu'ils rendaient en sortant, à l'octroi de Lyon. Il faut savoir qu'à l'époque la traversée de Lyon était quasiment le seul itinéraire possible pour une voiture. De ce fait la mesure, bien qu’elle fût jugée très impopulaire, restait  très difficilement boycottée par ses détracteurs.

ImmatlyonC’est ainsi qu’un an plus tard en 1901 Emile Loubet, président de la République française, étendit le système innové à Lyon, à toute la France. Un décret du 10 septembre 1901 imposa pour les véhicules dépassant la vitesse de 30 km/h un numéro apposé à l'avant et à l'arrière du véhicule. Ce numéro devait être lisible de jour comme de nuit. Malgré cela, certains automobilistes récalcitrants huilaient sans modération la plaque arrière et, grâce à la poussière qui venait se coller sur la plaque ainsi huilée, celle-ci devenait illisible.

Le 16 septembre 1901 débuta le premier système d'immatriculation français. La gestion de ce système fut effectuée par le service des Mines à la réception du véhicule. Ce service était réparti dans quinze régions administratives appelées « arrondissements minéralogiques », d’où le vocable « plaque minéralogique ».

 En 1902, l'Italie, puis la Belgique suivirent l'exemple de la France. Ce fut ensuite le tour de l'Angleterre et de l'Allemagne.
Les premières plaques lyonnaises peuvent être vues au :

Musée de l’automobile Henri Malartre
645 rue du Musée
69270 Rochetaillée-sur-Saône

Une visite s'impose : Musée Malartre