Selfie
Satire sociale
Dans un monde où la technologie numérique a envahi nos vies, certains d’entre nous finissent par craquer. Addict ou technophobe, en famille ou à l’école, au travail ou dans les relations amoureuses, Selfie raconte les destins comiques et sauvages d’Homo Numericus au bord de la crise de nerfs…
Ils se sont mis à dix, soit cinq scénaristes dont une seule femme pour l'écriture et cinq réalisateurs pour finaliser le film "Selfie" avec ce sous-titre parfaitement explicite "de l'influence du numérique sur les honnêtes gens". C’est sans doute pour cela que les accros du smartphone sont ici majoritairement des hommes.
Nous voici donc avec cinq sketchs, tous plus croquignolets les uns que les autres et précisons qu’une structure classique aurait rendu le film didactique et l’aurait emprisonné dans un carcan narratif. Ce format plus percutant permet d’offrir plusieurs thématiques.
Nous avons donc "Vlog", une famille et leur vidéo centrée sur leurs enfants avec l’objectif d'accumuler des "likes", parfaitement joué par l’impeccable humoriste Blanche Gardin ; ce sketch sera aussi le fil rouge de l’histoire.
Ensuite ce sera sur le thème : "Le troll (roman épistolaire)" que nous assisterons à l’échange jubilatoire entre une professeure de français très en retard par rapport au numérique (excellente Elsa Zylberstein) et un youtubeur très populaire, Max Boublil.
Puis ce sera au tour de "2,6/5", les mésaventures d’un jeune homme (Finnegan Oldfield) qui veut remonter la moyenne de ses notes obtenues sur un site de rencontre afin d'avoir sa chance auprès d'une collègue (Alma Jodorowsky) qui ne cherche que d'excellentes moyennes.
Vient alors "recommandé pour vous", sur l'utilisateur d'un algorithme (impayable Manu Payet) qui lui recommande tous ses achats.
Pour clore ce sera "Smileaks", sur un groupe de personnes réunies sur une île où il n'y a pas de réseau, sauf en un point très précis recouvert à marée haute, avant le point final qui fait flipper avec un rapide retour de la famille "Vlog".
Il est bien évident que ce film approuvé par les professionnels, est tellement au troisième degré que les spectateurs vont soit aimer, soit détester. Il est une belle satire volontairement exagérée et les accros du numérique, peuvent l’apprécier, s’ils ont de l’humour et le sens de la dérision. Pour les autres ils le trouveront soit ridicule, soit amusant. Ce long métrage ne peut laisser indifférent.
Opinion des gens :
Presse (26 titres) – 81% de positif dont 43% de 4/5 et en négatif 11% de passable et 8% de mauvais.
Spectateurs (121 critiques) – 56% de positif dont 12% de 5/5 et 18% de 4/5 et en négatif 12% de passable et 32% de mauvais.
Notation (510 personnes) – 58% ont aimé le film.
Nationalité : Français. Genre : Comédie, satire sociale.
18 janvier 2020
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