Les Traducteurs
policier de Régis Roinsard
Isolés dans une luxueuse demeure sans aucun contact possible avec l'extérieur, neuf traducteurs sont rassemblés pour traduire le dernier tome d'un des plus grands succès de la littérature mondiale. Mais lorsque les dix premières pages du roman sont publiées sur internet et qu'un pirate menace de dévoiler la suite si on ne lui verse pas une rançon colossale, une question devient obsédante : d'où vient la fuite ?
Régis Roinsard, également coscénariste, nous propose un polar au suspense très efficace. Un film d’atmosphère qui n’est pas sans rappeler le côté british d’Agatha Christie.
L’enfermement dans le bunker de luxe, n’est pas étouffant et la première originalité réside dans la véritable multi nationalité des traducteurs : l’italien Riccardo Samarcio que j’avais apprécié dans son rôle de méchant de John Wicks 2, l’ukrainienne Olga Kurylenko toujours aussi classe et sophistiquée, l’espagnol Eduardo Noriéga, l’allemande Anna Maria Sturm, la portugaise Maria Leite, notre talentueuse danoise Sidse Babette Knudsen, le grec Manolis Mavromatakis, le chinois Frédéric Chau qui en fait est notre français de Mais qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ou Made in China.
Je garde pour la bonne bouche, le neuvième, le jeune britannique Alex Lawther, qui à 24 ans, a déjà participé à neuf films et obtenu un prix d’interprétation. S’ils n’ont pas tous la même importance et que se détachent Olga, Sidse, Frédéric, Riccardo et surtout Alex dont l’intelligence étincelante va se mesurer à l’impérial Lambert Wilson complètement malsain et dévoré par la soif d’argent et la réussite, chacun joue sa partition de façon convaincante.
Rajoutons Sara Giraudeau, l’accompagnatrice et maître de cérémonie des traducteurs qui fait un excellent et impeccable paratonnerre. Toute la partie de l’enquête commencée à la publication sur internet, des premiers feuillets, va nous faire douter de chacun des neuf eut égard à leur passé et leur vie ; le rythme ira en s’accelérant jusqu’à la troisième publication des feuillets où Wilson va aussi dérailler.
Avec des retours arrière et les échanges en prison et au bunker, dans la dernière demi-heure, nous allons être complètement intrigués par les rebondissements, y compris dans le dénouement final auquel nous ne nous attendions pas, c’est machiavélique, un vrai bon moment de cinéma. Quelles que soient les critiques et les quelques faiblesses dans la conduite d’acteur, je vous laisse juger sur pièce.
Saluons la qualité de ce polar à la française qui vaut bien les Hercule Poirot ou miss Marple, même s’il n’atteint pas des sommets. Un excellent divertissement.
Opinion des gens :
Presse (21 titres) – 71% de positif dont 29% de 4/5 et en négatif 15% de passable et 14% de mauvais.
Spectateurs (127 critiques) – 82% de positif dont 24% de 5/5 et 35% de 4/5 et en négatif 12% de passable et 6% de mauvais.
Notation (685 personnes) – 78% ont aimé le film.
Nationalité : Français et casting international Genre : policier, suspense
01 février 2020
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