Judy
Biopic de Rupert Goold
Hiver 1968. La légendaire Judy Garland débarque à Londres pour se produire à guichets fermés au Talk of the Town. Cela fait trente ans déjà qu’elle est devenue une star planétaire grâce au Magicien d’Oz. Judy a débuté son travail d’artiste à l’âge de deux ans, cela fait maintenant plus de quatre décennies qu’elle chante pour gagner sa vie. Elle est épuisée. Alors qu’elle se prépare pour le spectacle, qu’elle se bat avec son agent, charme les musiciens et évoque ses souvenirs entre amis ; sa vivacité et sa générosité séduisent son entourage. Hantée par une enfance sacrifiée pour Hollywood, elle aspire à rentrer chez elle et à consacrer du temps à ses enfants. Aura-t-elle seulement la force d’aller de l’avant ?
Habitué des scénarios biopic et inspirés de faits réels, Rupert Goold signe « Judy », son deuxième long-métrage. Il s’intéresse à la vie de Judy Garland, connue pour son rôle dans le Magicien d’Oz. Il nous montre la vie de la star, depuis son formatage de jeune fille parfaite, à son écroulement psychologique.
Le film est touchant, bouleversant avec la prestation absolument magnifique et marquante de Renée Zellweger dans le rôle de Judy Garland. Avec énergie, elle transcende l’imitation, la copie des gestes, de la démarche, de la voix. Elle fait revivre physiquement et émotionnellement Judy Garland, dans un mimétisme saisissant, limite autoportrait.
Rajoutons qu’elle a travaillé le personnage, en reproduisant les postures, les mimiques, la façon de parler de Judy, et surtout le fait qu'elle ait appris le chant durant un an pour incarner à 100% le personnage, puisque c'est bien sa voix qu'on entend durant chacune des prestations.
Elle est époustouflante de maîtrise et d'incarnation de la vedette, tiraillée par son destin de chanteuse qui était incompatible avec son rôle de mère. Au-delà d'un scénario bien écrit et d'une réalité bien retranscrite, Renée Zellweger sublime le film et parvient même selon de nombreuses critiques à faire de l'ombre aux personnages secondaires qui gravitent autour d'elle.
Personnellement je les ai trouvé, chacun, élégants et intéressants dans leurs interprétations, en particulier pour n'en citer que peu, Jessie Buckley qui joue Rosalyne son accompagnatrice, Darci Shaw émouvante dans l’incarnation de Judy jeune, et Richard Cordery, le mentor intransigeant et dictatorial, Louis B. Mayer.
Je ne qualifierai pas ce biopic de chef d’œuvre, mais c'est un beau film-hommage à toutes les actrices hollywoodiennes poussées aux excès. De même, le prix décerné à Renée Zellweger n’est pas usurpé ; c’est un choix qui n’a pas dû être facile face à Scarlett Johansson, Saoirse Ronan ou Charlize Theron que j’apprécie beaucoup.
Opinion des gens :
Presse (33 titres) – 85% de positif dont 10% de 5/5 et 30% de 4/5 et en négatif 12% de passable et 3% de mauvais.
Spectateurs (61 critiques) – 73% de positif dont 7% de 5/5 et 25% de 4/5 et en négatif 20% de passable et 7% de mauvais.
Notation (450 personnes) – 82% ont apprécié le film.
Nationalité : Britannique. Genre : Biopic, film musical.
28 février 2020
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