Rambo last blood
cinquième volet d'Adrian Grunberg
John Rambo vit dans l'ancien ranch de son père à Bowie, dans le comté de Cochise dans l'Arizona. Il dresse des chevaux et gère les lieux avec sa vieille amie Maria Beltran et sa petite-fille, Gabrielle qu’il considère comme sa fille. Cette dernière se rend au Mexique, pensant y rencontrer son père biologique, mais elle est kidnappée par un Cartel de la drogue mexicain. Rambo va alors tenter de la sauver.
Le cinquième volet de la saga réalisé par Adrian Grunberg est d'une puissance émotionnelle rare, râpeux, dur, linéaire. Rambo a pris en maturité et on le sent à travers tous les dialogues d'une incroyable justesse. Nous assistons à l'apogée de l'épopée fabuleuse de l’homme brisé que l'on a vu évoluer au fur et à mesure des premiers opus.
De nombreux thèmes sont évoqués dans ce film : la famille, la violence envers les femmes, la douleur de la perte de l’être aimé. La violence du dernier acte n’est jamais gratuite mais pleinement justifiée par la haine et le dégoût que nous inspirent les malfaiteurs pour les effroyables exactions qu’ils commettent envers les femmes.
Nous avons aimé les moyens de contre-attaques de John qu’il confectionne dans les tunnels qu’il a creusé, des pièges de guerre, fait de brique et de broc redoutable : marteau, clou, pieux divers et autres objets tranchants pour notre plus grand plaisir de spectateur et qui nous rappelle le premier opus.
Tunnels que certains assimilent aux méandres de son esprit, à sa prison mental et au défouloir de sa colère et de son amertume ! C'est là qu'il emmène ses ennemis pour en finir.
Aux côtés de sa vieille amie Maria, la très juste Adriana Barraza et de sa petite-fille Gabrielle, jouée par la jeune Yvette Monreal, les scènes d'action sont efficaces et la mise en scène est simple et académique.
Sylvester Stallone impressionnant nous offre cette mimique si caractéristique de ses émotions corporelles intenses qui reflètent bien l'état d'esprit déterminé du personnage. Il a vieilli et il a également besoin d'aide, il n'est plus tout puissant, il est en cela épaulé par moments par la charmante journaliste sobrement jouée par Paz Vega. La symbolique est forte et le film loin d'être stupide.
Nous sommes impliqués, embarqués dans ce dernier périple, ce film sombre, crépusculaire et triste Alors oui, tout au long du film nous éprouvons de l'empathie pour le personnage compte tenu de tout ce qui lui arrive, La réalisation, nerveuse et soignée bénéficie d’une sublime photographie se déroulant en Arizona et au Mexique et elle est accompagnée d'une BO efficace de Brian Tyler qui s'accorde merveilleusement à ce long métrage. Au final ce dernier opus est digne du mythe et y apporte une conclusion à la hauteur.
Cerise sur le gâteau, le générique reprend des extraits des quatre premiers volets très bien agencés et suivis par la musique de Brian Tyler.
Opinion des gens :
Presse (24 titres) – 42% de positif, 25% de passable et 33% de mauvais.
Spectateurs (280 critiques) – 86% de positif dont 39% de 5/5 et 33% de 4/5 et en négatif 9% de passable et 6% de mauvais.
Notation (1140 personnes) – 82% ont aimé ce film.
Si nous rajoutons que dès la première semaine de son exploitation, le film a engrangé en recettes 120% de son budget (certes loin d’être colossal) nous avons bien un film réalisé pour les spectateurs qui n’ont pas tenu compte des critiques professionnels du cinéma et qui ont dans leur grande majorité apprécié ce dernier volet.
Nationalité : États-Unis. Genre : action, drame, franchise.
2 octobre 2019
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