Les faussaires de Manhattan
Histoire vraie film de Marielle Heller
Ancienne auteure à succès aujourd’hui sans le sou, Lee Israel se découvre par hasard un don exceptionnel : celui d’imiter à la perfection le style de grands romanciers. Avec l’aide de son ami Jack, elle monte une arnaque imparable: rédiger de fausses correspondances entre auteurs célèbres, que Jack revend à prix d’or aux collectionneurs new-yorkais. Grisés par le succès, les deux faussaires ne voient pas que le FBI commence à s’intéresser à eux…
Marielle Heller nous propose la réalisation d’un film tiré d’une histoire vraie. Elle nous retranscrit la tristesse et la solitude de l’héroïne et de celui qui deviendra son complice avec l’élégance de ceux qui non plus rien à perdre et restent dignes. Je repense ici au petit rôle de Fred Astaire dans La tour infernale.
Nous ne sommes pas dans un biopic, mais dans une tranche de vie de Lee Israel et de son complice, deux laissés pour compte, deux éclopés de la vie à qui rien n’a été épargné. Leur relation basée sur la complicité dans leur mise en scène de l’escroquerie, va peu à peu glisser vers une amitié qui va les magnifier.
L’histoire repose sur leurs échanges à la fois drôles et justes avec cette misère omniprésente qui règne en toile de fond. Melissa McCarthy assure la part féminine avec une immense sincérité et son implication par son jeu tout en émotion, un rôle à l’opposé de son registre habituel qui nous montre l’étendue de son talent que nous saluons et qui a bien fallut lui faire obtenir un oscar d’interprétation bien mérité.
Quant à Richard E. Grant qui incarne Jack Hock, le compagnon improbable en tant que gay aux allures de vieux dandy, impayable et roublard, il est tout simplement juste, évident et épatant.
L’intervention de Melissa McCarthy au tribunal lors de son procès est un vrai moment de plaisir et d’intensité dramatique avec un dialogue excellent, mélange d’humilité et de joie sur cette escroquerie qu’elle ne regrette pas d’avoir accomplie.
Nous avons ici un film profond et délicat, tendre et bourré d’humour qui tranche avec la noirceur des extérieurs, la luminosité un peu étouffante, le tout, contrebalancé par le rayonnement des personnages.
Opinion des gens :
Presse (20 titres) – 90% de positif dont 55% de 4/5 et en négatif, 5% de passable et 5% de mauvais.
Spectateurs (42 critiques) – 76% de positif dont 4% de 5/5 et 36% de 4/5 et e négatif 16% de passable et 8% de mauvais.
Notation (300 personnes) – 74% ont aimé ce film.
Nationalité : États-Unis. Genre : Biopic (tranche de vie), Policier, Milieu littéraire et de collectionneurs.
02 août 2019
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