Le Dindon
film vaudeville de Jalil Lespert
Se promenant dans Paris, Monsieur de Pontagnac tombe sous le charme d'une belle inconnue. Alors qu'il la suit chez elle, il se rend compte que cette jeune femme n'est autre que l'épouse de son ami Vatelin. Pontagnac va devoir composer non seulement avec cette situation un peu particulière mais aussi avec un nouveau jeu à la mode autour de la fidélité qui commence à se diffuser dans la société. Et l'arrivée de nouveaux personnages ne va pas arranger les affaires de Pontagnac.
Pas forcément facile de retranscrire la pièce de théâtre de Georges Feydeau de la fin du 19ème siècle aux années soixante, qui a été le choix du réalisateur Jalil Lespert. C’était surement un bon choix et nous aurions aimé voir plus de causticité sur les mœurs de la petite bourgeoisie de cette époque.
Alors certes, les portes claquent, les quiproquos s'enchaînent et les couples se font et se défont, mais ça ne suffit pas et nous assistons hélas à une succession de scènes bavardes plus ou moins ridicules et totalement excessives.
Dany Boon qui joue Vatelin ne fait pas du Dany Boon comme nous aimons, mais une sorte d’imitation de Louis de Funès avec un accent ridicule qui le rend à la limite de l’auto-caricature.
Guillaume Galienne commence bien mais rapidement ne rend plus crédible son rôle de séducteur de Monsieur de Pontagnac, devenant presque sage.
Ahmed Sylla qui interprète Ernest Rédiop n’entre pas dans le jeu, reste un peu sur la touche et c’est dommage vu son potentiel habituel.
Alice Pol, Victoire la femme de Vatelin, ne démérite pas et tient la dragée haute à ses deux soupirants. Finalement, Laure Calamy, madame de Pontagnac un peu fofolle, se sort plutôt bien de cet embrouillamini et emporte notre adhésion et notre empathie.
De même Suzy, l’amante d’un soir obsédée par Valentin, jouée par Jessica Sherman nous offre un peu de folie salutaire à la façon d’un vaudeville.
Rajoutons Jacqueline la prostituée, interprétée par Camille Lellouche qui nous amuse et nous fait sourire avec sa gouaille à l’Arletty. Et je rajoute un petit bonus à Jérôme, le valet de Rédiop très bien interprété par l’excellent Henri Guibet qui éclaire toujours de sa présence, les petits rôles.
Les amateurs de théâtre et de cinéma, risquent de ne pas y trouver leur compte. Les cinéphiles, eux, ne seront pas spécialement conquis malgré les têtes d’affiche. Mais ça reste un petit divertissement pas désagréable que je ne peux trop recommander, sauf si comme moi vous êtes abonné et que la place ne vous coûte que deux, trois euros.
Opinion des gens :
Presse (14 titres) – 30% de positif dont 20% de 4/5 et en négatif, 28% de passable et 42% de mauvais.
Spectateurs (52 critiques) – 44% de positif dont 17% de 5/5 ? et 19% de 4/5 et en négatif 25% de passable et 31% de mauvais.
Notation (250 personnes) – 50% ont aimé le film.
Nationalité : France. Genre : adaptation d'un vaudeville.
26 septembre 2019
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