Victor et Célia
comédie de Pierre Jolivet
Victor, coiffeur, la trentaine, travaille dans une grande franchise. Il décide de monter son salon de coiffure et propose à Célia, une ex perdue de vue, de le suivre dans son aventure. Elle accepte de s’associer à condition que cela reste strictement professionnel. Bien vite, au milieu des paperasses, des charges, des réglementations et de tous les obstacles liés à la création d’une petite entreprise, les troubles amoureux resurgissent du passé et entraînent les deux jeunes associés dans une spirale sentimentale échevelée…
Pierre Jolivet nous propose une comédie à double entrées : d’une part sociale sur les difficultés d’une création d’entreprise et d’autre part romanesque sur l’évolution de la relation entre les deux associés.
Entre leurs difficultés professionnelles et sentimentales, les deux héros ne sont pas vraiment à la fête. Mais ce qui fait la réussite de cette comédie, c’est le dosage savamment équilibré qui nous fait rire autant qu’il nous donne à réfléchir sans prise de tête. C’est léger et pétillant avec comme point fort des dialogues et des répliques croustillantes qui fusent sans temps mort.
Le duo, Célia, Alice Belaïdi / Victor, Arthur Dupont, très crédible, fonctionne à merveille. Le charme et le sourire d’Alice éclaire ce film comme dans Hippocrate, l’Ascension ou Un petit boulot où elle se montre aussi avec un caractère bien trempé. Arthur, que j’avais apprécié au côté de Bacri dans Grand froid, de Cluzet dans Normandie nue et tête d’affiche dans la comédie réussie, au casting impressionnant de Ma famille t’adore déjà, est toujours aussi passionné, parfois gaffeur, avec une bonne palette d’expressions passant d’une forte ténacité au découragement et il se montre toujours très attachant.
Les seconds rôles tiennent tous bien leur place, qu’il s’agisse, de la délicieuse et touchante grand-mère de Célia interprétée par Tassadi Mandi, de Bruno Bénabar en expert-comptable, ami de Victor, pugnace et un brin manipulateur, ou de la délicieuse et non moins lyonnaise, Bérangère Krief, Louise, l’infirmière amie du ‘’couple’’ qui apporte son aide et échange des propos de carabins joyeusement glauques sur les patients... Elle nous montre ici tout son talent d’humoriste touche à tout, que ce soit sur scène, au théâtre, à la radio, la télévision ou au cinéma.
Nous avons donc une comédie qui navigue entre romantisme et bataille administrative, drôle, fraîche, légère, distrayante. Quels que soient, les critiques de la presse ou des spectateurs comme la notation des gens, la similitude de leurs avis positifs est étonnante.
Opinion des gens :
Presse (21 titres) – 86% de positif dont 45% de 4/5 et en négatif 14% de passable.
Spectateurs – 87% de positif dont 10% de 5/5 et 34% de 4/5 et en négatif, 11% de passable et 2% de mauvais.
Notations (300 personnes) – 86% ont aimé ce film.
Nationalité : France. Genre : comédie sociale et romantique.
29/04/2018
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