Facteur Cheval
L'incroyable histoire par Nils Tavernier
Fin XIXème, Joseph Ferdinand Cheval, est un simple facteur qui parcourt chaque jour la Drôme, de village en village. Solitaire, il est bouleversé quand il rencontre la femme de sa vie, Philomène. De leur union naît Alice. Pour cette enfant qu’il aime plus que tout, Cheval se jette alors dans un pari fou : lui construire de ses propres mains, un incroyable palais. Jamais épargné par les épreuves de la vie, cet homme ordinaire n’abandonnera pas et consacrera 33 ans à bâtir une œuvre extraordinaire : "Le Palais idéal".
Nils Tavernier sublime ici l'histoire vraie du Facteur Cheval. Ce biopic plein de poésie doit en grande partie sa réussite à l’interprétation sans faille de Jacques Gamblin, totalement habité par ce rôle de doux rêveur ; il réussit à rendre bouleversante sa performance et porte littéralement le film sur ses épaules.
Avec Laetitia Casta, formidable interprète dans le rôle de son épouse protectrice et consolatrice de cette "belle âme," comme elle dit, on ne sait si, dans la réalité, la femme du facteur, était autant lumineuse et empathique mais à vrai dire cela n'a aucune espèce d'importance.
Elle est impressionnante lorsqu’elle doit supporter le mutisme de son époux, son absence auprès d’elle, des années durant, et aussi quand elle lui tient tête si besoin. Laetitia Casta est très juste et très digne dans un rôle difficile.
Un film hors du temps et des sentiers battus, exceptés ceux foulés des années durant par Ferdinand Cheval.
Le rythme est toujours lent, contemplatif ; de même, les silences et les non-dits sont le reflet d’un homme taciturne, et d’une pudeur de mise dans une époque rude et difficile. Tout ceci donne au final un film incroyablement poignant.
Ajoutons que Louka Petit-Taborelli, interprétant Cyril, son fils, ainsi que la jeune Zélie Rixhon incarnant Alice, sa fille, enfant, donnent du corps et de l’âme à l’ouvrage. L’ensemble du casting qui les accompagne est également au diapason de l’histoire comme par exemple Bernard Le Coq, Auguste, ou Florence Thomassin, Félicienne.
Les scènes finales, bouleversantes, concluent dignement et sereinement l’hommage à cet homme, peu épargné par la vie, qui aura trouvé dans son rêve une raison de continuer à vivre, et de tenir jusqu’à son dernier souffle.
Ce film fait partie des œuvres qui nous imprègnent longtemps après notre sortie des salles obscures.
Opinion des gens :
Presse (17 titres) – 88% de positif dont 41% de 4/5 et en négatif 6% de passable et6% de mauvais.
Spectateurs (100 critiques) – 97% de positif dont 36% de 5/5 et 46% de 4/5 et en négatif 2% de passable et 1% de mauvais.
Notation (300 personnes) – 92% ont aimé ce film.
Nationalité : France. Genre Biopic, drame
20/01/2019
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