Bienvenue à Marwen

Drame de Robert Zemeckis

L'histoire de Mark Hogancamp, victime d'une amnésie totale après avoir été sauvagement agressé, et qui, en guise de thérapie, se lance dans la construction de la réplique d'un village belge durant la Seconde Guerre mondiale, mettant en scène les figurines des habitants en les identifiant à ses proches, ses agresseurs ou lui-même.

Welcome to marwen afficheRobert Zemeckis nous propose un film Inspiré de faits réels, riche en émotions afin de restaurer la mémoire d’un homme qui a subi de graves préjudices physiques et moraux.

Steve Carell donne un formidable cachet à Mark et son alter ego héroïque, le capitaine Hogie. Ensemble, ils affronteront le monde et la souffrance. Et c’est avec l’appui de femmes de son entourage qu’il se livre corps et âme, quitte à renoncer à l’univers de sa vie en chute libre. Si nous prenons un peu de recul, nous observons que la survie du soldat en plastique est primordiale ; il se relève après chaque assaut. Mark trouve le réconfort auprès des femmes qu’il côtoie et qui s’illustrent avec ses poupées comme les protectrices des hommes et sont les adversaires idéales contre l’ignorance et la haine. Leur savoir et leur générosité n’as pas d’égal sur Terre.

Nicol (Leslie Mann) fait rapidement son apparition dans la vie de Mark le faisant progresser dans des relations qu’il croyait perdu à jamais bien que nous ayons du mal à comprendre les vraies motivations de cette femme.

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Mark et robertaD’un autre côté, nous avons beaucoup d’empathie pour Roberta (Merritt Wever) qui lui fournit les meilleurs spécimens pour son atelier de l’imaginaire. Elle lui prodigue des discours de motivation simple et surtout sur un ton particulièrement humain. Son approche lui offre une valeur ajoutée, grâce à sa sensibilité.

L’utilisation de l'envoûtante Deja Thoris (Diane Kruger) représente le côté obscur qui nuit à la progression de Mark dans son univers fictif et le freine évidemment dans sa réalité qu’il ne contrôle pas en accentuant son conflit intérieur et de seconde chance, repoussée à l’infini.

La bande-son d’Alan Silvestri suit parfaitement le scénario. C’est avec sincérité et autorité que ce long-métrage défend l’identité et l’expression de genre de Mark qui accepte son traumatisme comme il pardonne à l'échec et à la haine faisant passer un vibrant message de tolérance dans son dénouement.

"Bienvenue à Marwen" est donc une belle réussite sur un homme qui tente de se reconstruire après une violente agression qui l'a presque tué. C’est une ode à la créativité, très poétique, émotionnellement très forte, une oeuvre réussie, sensible et intelligente sur un thème particulièrement délicat.

Opinion des gens :
Presse (25 titres) – 88% de positif dont 12% de 5/5 et 64% de 4/5 et en négatif 8% de passable et 4% de mauvais.
Spectateurs (90 critiques) – 75% de positif dont 11% de 5/5 et 34% de 4/5 et en négatif 18% de passable et 7% de mauvais.
Notation (560 personnes) – 75% ont aimé ce film.

Nationalité : Etats-Unis. Genre : Drame humain sur la reconstruction d’une victime brisée par la violence.

04/01/2019