Mary Poppins returns

Disney de Rob Marshall

Michael Banks travaille à la banque où son père était employé, et il vit toujours au 17 allée des Cerisiers avec ses trois enfants, Annabel, Georgie et John, et leur gouvernante Ellen. Comme sa mère avant elle, Jane Banks se bat pour les droits des ouvriers et apporte son aide à la famille de Michael. Lorsque la famille subit une perte tragique, Mary Poppins réapparaît magiquement dans la vie de la famille. Avec l’aide de Jack, l’allumeur de réverbères toujours optimiste, Mary va tout faire pour que la joie et l’émerveillement reviennent dans leur existence… Elle leur fera aussi découvrir de tous nouveaux personnages plein de fantaisie, dont sa cousine, l’excentrique Topsy.

Affiche Mary PoppinsRob Marshall réalise une suite pas évidente car succéder à Julie Andrews relève de l'exploit tant elle a su marquer des générations par son charme, son humilité et sa douce autorité. Bref un personnage culte d'un film culte. "Mary Poppins Returns" se situe donc 20 ans après, où l'on retrouve Mickaël et Jeanne Banks ayant bien grandi, cette dernière aidant son frère désormais veuf, père de 3 enfants, et en proie à de terribles dettes.

Emily Blunt réussit le pari impossible de succéder à Julie Andrews, sans singer ses expressions. Pleine de grâce et de professionnalisme, elle éblouit durant tout le film de son regard malicieux et sa prestance avec tout simplement une belle performance dans les scènes d'humour, dramatiques ou bien de chant.
Elle est accompagnée de Lin-Manuel Miranda (excellent acteur-chanteur-rappeur) qui joue ici un falotier (allumeur de réverbères) facétieux, apportant ses talents et son énergie jusqu'à la fin. Bref un régal à chacune de ses apparitions.

Le reste du casting est parfait, que ce soit Ben Wishaw, Michael, qui apporte une sensibilité étonnante ainsi qu'un caractère mélancolique à son personnage, Emily Mortimer qui joue la sœur Jane, suffragette, Meryl Streep qui nous surprend dans un rôle loufoque où elle se fait plaisir et Julie Walters, la gouvernante Ellen.
Colin Firth en méchant est crédible et les trois jeunes Banks, Pixie Davis, Annabel, Nathanaël Saleh, John et Joel Dawson, Georgie, sont bien à leur place.
À noter le petit caméo vers la fin de Dick Van Dyke, 93 ans, le ‘’Dawes’’ du film de 1964.

Cette suite parvient à se démarquer par un rythme soutenu, de l’émotion et bien sûr un aspect visuel impeccable. Dion Beebe directeur de la photographie nous offre un panel de plans chatoyants de toute beauté, que ce soit une ruelle dans la brume ou sur les toits de Big Ben. Les divers effets spéciaux sont  aboutis tant pour le pays de la porcelaine et ses séquences à la Roger Rabbit, que lors d'une virée dans un monde aquatique fantaisiste.

La reconstitution d'époque est excellente grâce aux décors de John Myrhe et aux costumes de Sandy Powell.

En conclusion, "Mary Poppins Returns" est un film authentique et qui renoue avec une magie, une douceur, une chaleur sur l'enfance, l'insouciance et le pouvoir de l'émerveillement en nous mettant du baume au coeur. Tant pis pour les déçus, c'est très bon !

Opinion des gens :
Presse – 80% de positif dont 7% de 5/5 et 48% de 4/5 et en négatif 14% de passable et 6% de mauvais.
Spectateurs – 60% de positif dont 23% de 5/5 et 20% de 4/5 et en négatif 20% de passable et 20% de mauvais.
Notation : 85% des spectateurs ont aimé ce film, confortant les critiques de la presse et atténuant les critiques des spectateurs « déçus ».

Nationalité : Etats-Unis. Genre ; comédie musicale, magie à la Disney.

30/12/2018