First Man
biopic de Damien Chazelle
Pilote jugé « un peu distrait » par ses supérieurs en 1961, Neil Armstrong sera, le 21 juillet 1969, le premier homme à marcher sur la lune. Durant huit ans, il subit un entraînement de plus en plus difficile, assumant courageusement tous les risques d’un voyage vers l’inconnu total. Meurtri par des épreuves personnelles qui laissent des traces indélébiles, Armstrong tente d’être un mari aimant auprès d’une femme qui l’avait épousé en espérant une vie normale
Damien Chazelle nous offre une histoire captivante avec le sombre portrait d'un homme tourmenté par son malheur familial. Il parvient à mêler l'intime et l'extraordinaire avec une intensité rare.
Ryan Gosling enfile donc le scaphandre de Neil Armstrong avec une froideur lunaire fascinante.
Toute la psychologie du personnage y est passée à la moulinette comme l’est aussi la vie de ce couple au quotidien et dont de magnifiques moments nous touchent énormément en laissant aussi la part belle à Claire Foy, très juste et émouvante... C’est extrêmement bien écrit et bien décrit, on touche du doigt l’incertitude absolue de ces missions… et la fragilité de ces « héros ».
Dans la dernière partie, nous sommes avec les astronautes dans la fusée, dans la capsule, nous ressentons ce qu'ils ressentent, nous vivons ce qu'ils vivent dans leur confinement. Dans leurs yeux la peur de l'inconnu, la peur humaine, profonde, incoercible. Les bruits, les vibrations, les silences, les angoisses, les hésitations, tout cela nous bouleverse dans un tourbillon d'images et de sons plus qu'authentiques. Nous allons sur la lune avec eux et nous découvrons, comme jamais la surface lunaire.
Je n’ai pu m’empêcher de me revoir ce 21 juillet 1969 à Marseille dans un petit café-restaurant qui comme les autres était resté ouvert toute la nuit (j’avais grignoté vers minuit) ; il avait fait carton plein en diffusant en direct à la télé, l’alunissage, des images floues, imprécises et pourtant tellement exaltantes.
Nous étions resté silencieux jusqu’à près de 4h du matin où le petit pas de l’homme était bien un grand pas pour l’humanité.
Merci au réalisateur de m’avoir fait revivre ce moment et de découvrir l’humanité de ce ‘’héros’’ vulnérable. Un film sensible, extrêmement abouti.
Opinion des gens :
Presse – 92% de positif dont 27% de 5/5 et 40% de 4/5 et en négatif 4% de passable et 4% de mauvais.
Spectateurs – 82% de positif dont 19% de 5/5 et 40% de 4/5 et en négatif 12% de passable et 6% de mauvais
Nationalité : États-Unis. Genre : drame, biopic.
06/11/2018
Commentaires
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- 1. michel Le 10/11/2018
il y a heureusement c'est vrai des scènes fortes, celle où l'épouse enjoint Armstrong de parler à ses enfants avant de partir, en particulier, et de manière générale, les scènes "humaines", pour ceux qui comme moi ne sont pas très soucieux de l'avancée des sciences et des techniques.
Et, quand même je ne peux m'empêcher de trouver que Ryan Gosling en fait beaucoup dans le registre de l'impassibilité.-
- fabulgoneLe 11/11/2018
Ryan Gosling fait du Ryan Gosling, Je ne suis pas psychologue, mais je crois qu'une grande souffrance peut se cacher derrière de l’impassibilité. Parfaitement d'accord avec toi sur le jeu de l'épouse qui à raison de l'avoir poussé à parler à ses garçons.
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