Empereur de Paris

film historique de Jean-François Richet

Sous le règne de Napoléon, François Vidocq, le seul homme à s'être échappé des plus grands bagnes du pays, est une légende des bas-fonds parisiens. Laissé pour mort après sa dernière évasion spectaculaire, l'ex-bagnard essaye de se faire oublier sous les traits d'un simple commerçant. Son passé le rattrape pourtant, et, après avoir été accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, il propose un marché au chef de la sûreté : il rejoint la police pour combattre la pègre, en échange de sa liberté. Malgré des résultats exceptionnels, il provoque l'hostilité de ses confrères policiers et la fureur de la pègre qui a mis sa tête à prix...

Affiche empereur de parisAvec "l'Empereur de Paris", le réalisateur Jean-François Richet nous conte l’histoire de François Vidocq, bagnard et premier flic de France. Il privilégie le côté  épique avec un sujet qui s’y prête et une mise en scène au diapason. Il nous embarque dans une descente en eaux profondes dans le Paris du 1er Empire et nous plonge dans une ville populeuse, crasseuse, pleine de coupe-jarrets et de tire-laines à tous les coins de rues. Un Paris qui pue la misère. Une ville en proie à la violence et à la loi du plus fort. À côté de cela, les uniformes rutilants des grenadiers évoquent l'épopée napoléonienne, pleine de gloire. Monde de contraste bien rendu dans un film qui brille à restituer son époque.

Le scénario reste un peu discret sur les motivations du personnage. Quelques personnages secondaires donnent de la consistance au récit.
Lucchini est parfait en Fouché cynique au phrasé cinglant.
James Thierrée est convaincant en aristocrate devenu hussard qui cherche à récupérer ses biens confisqués par la République,
Denis Menochet est très fouillé en Dubillard, inspecteur sceptique, un véritable Javert hugolien avant l'heure. 

Patrick Chesnais est comme toujours parfait en Monsieur Henry le chef de la police quant à Olga Kurylenko elle est superbe dans son rôle d’une baronne ex fille de joie.
August Dielh  joue un Méchant tout à fait  crédible en Nathanaël ex compagnon de chaîne de Vidocq, empereur des truands de Paris qui se retourne contre son ami de galère.
Pour Vincent Cassel, il a une puissance de jeu qui le rend crédible, il compose un Vidocq terrible, irréductible, incisif. La jeune Freya Mavor, Annette, la maîtresse de Vidocq, dont le jeu est parfait, nous semble un peu trop contemporaine et presque trop jolie pour être une fille de rue.

Tous les rôles sont si réalistes, si haut-en-couleur qu'on a l'impression de voir des personnages de Balzac.

Ce film est plaisant, Il vaut le déplacement pour la reproduction du Paris napoléonien. Il constitue aussi une évocation réaliste du premier chef de la police. Un homme complexe et ambigu.

Opinion des gens :
Presse – 66% de positif dont 35% de 4/5 et en négatif 24% de passable et 10% de mauvais.
Spectateurs – 68% de positif dont 12% de 5/5 et 28% de 4/5 et en négatif 21% de passable et 11% de mauvais.
Notation : 80% des spectateurs ont aimé ce film, nous montrant que les critiques ont la dent plus dure que l’ensemble du public venu voir ce film.

Nationalité : France. Genre : historique, drame, action

21/12/2018