Under the Silver Lake
film d'auteur de David Robert Mitchell
À Los Angeles, Sam, 33 ans, sans emploi, rêve de célébrité. Lorsque Sarah, une jeune et énigmatique voisine, se volatilise brusquement, Sam se lance à sa recherche et entreprend alors une enquête obsessionnelle surréaliste à travers la ville. Elle le fera plonger jusque dans les profondeurs les plus ténébreuses de la Cité des Anges, où il devra élucider disparitions et meurtres mystérieux sur fond de scandales et de conspirations.
David Robert Mitchell avec Under the Silver Lake, nous propose un suspense hollywoodien néo-noir tragi-comique, l’enquête d’un individu qui va nous mener dans un labyrinthe qui risque de déconcerter bon nombre de spectateurs séduit par l’affiche (superbe), le synopsis attirant comme la bande-annonce, mais qui ne prépare en rien à ce film d’auteur singulier.
Il explore les peurs et les délires liés aux légendes urbaines d’une génération de la pop culture des années 60/70. Il est tortueux étrange, schizophrène, foisonnant, singulier, inventif avec un jeu de pistes audacieux à la limite de la folie qui avance façon puzzle et flirte avec le surréalisme que connaissent bien les amateurs des films de David Lynch.
Andrew Garfield livre encore une fois une performance admirable, en campant Sam, un anti-héros nonchalant, somnolant, attardé et gauche que nous suivons dans une longue escapade burlesque dans une enquête haute en couleurs, truffée d'indices obscurs où sexe, violence, désillusion et paranoïa s’entremêlent.
Chaque rencontre est une étape de plus, mettant en scène une foultitude de personnages tous plus barrés ou perdus les uns que les autres, dans un environnement à la fois réel, onirique et fantastique. Et toujoujours cliquez sur les photos pour en améliorer la visibilité.
Par exemple, citons pour les femmes : Riley Keough (Sarah), Callie Hernandez (l’actrice du lac), India Menez (Escort-girl), Zosia Mamet (Troy), Grace Van Patten (la fille au ballon), et pour les hommes : Jimmi Simpson (Allen l’ami de Sam), Jeremy Bobb (le compositeur) et David Yow (savoureux roi des gueux). Ils ne sont que quelques-uns des nombreux personnages qui tous ont un rôle spécifique, surprenant, touchant ou inquiétant.
Pour terminer disons que l’image est sublime, les décors, costumes, accessoires sont très pop des années sixties et seventies. La bande son est tout aussi parfaite. Je m’attendais à un film hors normes classiques, mais il est plus déroutant que je l’imaginais et je ne saurais le recommander qu’à des cinéphiles avertis qui ne craignent pas de voir une œuvre originale pouvant aller jusqu’à l’absurde ou l’irrationnel.
Opinion des gens : Presse – 96% de positif dont 16% de 5/5et 64% de 4/5 et en négatif 4% de passable. Spectateurs – 49% de positif dont 14% de 5/5 et 18% de 4/5 et en négatif 17% de passable et 34% de mauvais dont 18% de nul.
Nationalité : États-Unis. Genre : suspense, comédie grinçante.
24/08/2018
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