Sherry 2000

science-fiction de Steve de Jarnatt

Sam Treadwell est un homme heureux et comblé jusqu'à ce jour de 2017 où la mécanique s'arrête. Cette mécanique, c'est la femme parfaite avec laquelle il vit un amour passionné et qui n'est qu'un robot. Sam est désespéré. A l'atelier, il est impossible de la réparer. Cherry 2000 n'est plus fabriquée et il n'existe plus de pièces détachées. Il lui reste un espoir, c'est la zone, un endroit de la ville où il est encore possible de trouver un stock de ce modèle.

Affiche francaiseDans le cadre du festival 2018 de Lyon « les Intergalactiques » dont le thème était cette année : La place de la femme dans la science-fiction, j’ai visionné ce que les spécialistes du genre classent dans la série, les nanars cultes. Je n’ai pas été déçu de cette « perle » de 1987 « Sherry 2000 » de Steve de Jarnatt sortit en 1989 directement en dvd et pas en salles.

Affiche americaineCliquez sur les images pour les améliorer

L’affiche française est plus aguicheuse que celle américaine. En plus Mélanie Griffith est plus dans le style Indiana Jones que sexy comme les ‘’potiches-robots’’. C’est joué avec les pieds et les dialogues sont d’une affligeante sottise, mais c’est bien, tout ce qui en fait le charme. Le méchant et sa bande de porte-flingues est aussi déjanté que le « colonel McLean » qui fait des misères à Lino Ventura et Michel Constantin dans le génial « Ne nous fâchons pas » de 1966. Il y a des scènes qui en sont surement une « copie ». Pas mal de clins d’yeux aux James-bond-girls , à Mad Max... Etc.

Un film étiqueté « post-apocalyptique » on dit maintenant dystopique, mais qui sort complètement des critères du genre, ne serait-ce que parce d’apocalypse, on n’en entend absolument pas parler… quelques signes nous donnent à penser qu’elle a dû avoir lieu mais on ne sait ni où ni quand.

Par contre, c’est un film de science-fiction indiscutable de par son sujet de départ : un homme du futur vit avec un robot androgyne féminin au charme fou qui lui donne tout le bonheur du monde… Jusqu’à une fatale panne de ses circuits.

Partant de là, on va avoir ensuite un film d'aventures digne d'Indiana Jones où notre héros (superbement interprété par David Andrews) va partir en compagnie d’une professionnelle de la traque (magnifique et surprenante Mélanie Griffith) et d’un ancien aux beaux restes (Harry Carey Jr. qui renaît de ses cendres) à la recherche d’un autre exemplaire de sa poupée… Bien sûr, il finira par découvrir que rien ne vaut un être de chair et de sang ! C’est rythmé, agréable, imaginatif et ça fait passer un bon moment de cinéma de divertissement.

Opinion des gens : Les trentenaires et quadragénaires qui étaient dans la salle Lumière Bellecour, étaient ravis puisque le film était présenté par l’équipe des Intergalactiques et il y a eu une discussion après le film. J’ai apprécié à sa juste mesure ce bon moment.

16/04/2018