Lady Bird

film de Greta Gerwig

Christine « Lady Bird » McPherson se bat désespérément pour ne pas ressembler à sa mère, aimante mais butée et au fort caractère, qui travaille sans relâche en tant qu’infirmière pour garder sa famille à flot après que le père de Lady Bird a perdu son emploi.

Affiche lady birdGreta Gerwig nous propose une histoire, qui respire la sincérité, la tendresse, l’humanité avec une pointe d’humour sans rien de spectaculaire.

Une des grandes qualités repose sur la richesse des seconds rôles. Ils ne sont ni anecdotiques ni étouffés par la performance de Saoirse Ronan qui interprète magistralement Lady Bird. Laurie Metcalf est une mère aimante à la personnalité forte. Beanie Feldstein la meilleure amie est craquante et attachante. Lucas Hedges le petit ami maladroit mal dans sa peau est lui aussi profond dans sa complexité, et tous jouent remarquablement bien. La relation fille/père (Tracy Letts) est également bien rendue.

Nous avons un scénario sans surprise sur un sujet le plus banal du monde mais qui parle au cœur autant qu’au cerveau avec une tendresse toute simple. Le passage de l’adolescence à l’âge adulte, les thèmes de la sexualité, de l’homosexualité, de la différence, de la dépression et de la crise économique sont abordés avec délicatesse.

La musique et la photo accompagne bien l’atmosphère qui se dégage de cette histoire.

Un joli film d’auteur sans prétention et plus profond qu’il n’y parait. À voir comme un rafraîchissement en pleine canicule ou une boisson chaude en pleine froidure.

Sur la photo ci-dessous, la ressemblance entre l’actrice et la réalisatrice qui nous propose son autobiographie est surprenante.   

Opinion des gens :
Presse – 93% de positif dont 9% de 5/5 et  70% de 4/5 et en négatif 3% de passable.
Spectateurs – 71% de positif dont 7% de 5/5 et 30% de 4/5 et en négatif 20% de passable et 9% de mauvais

Nationalité : États-Unis. Genre : Drame, comédie

02/03/2018

Saorise et la réalisatrice

Commentaires

  • michel
    • 1. michel Le 13/03/2018
    Dernière chose qui m'avait frappé: cette tolérance générale bien américaine à accepter que l'héroïne change son prénom et s'attribue une identité d'emprunt de son cru !
  • michel
    • 2. michel Le 09/03/2018
    Ayant été très déçu par EVA, je serais curieux de connaître ton avis si tu vas le voir.
  • michel
    • 3. michel Le 07/03/2018
    Ajout à ma remarque sociologique :
    Je réalise après coup que c'est peut-être la banalité même qui m'a paradoxalement attaché. Ainsi des aspects typiquement américains de la vie ordinaire, par exemple ces très grandes surfaces d'occasion type "Goodwill", où l'on peut errer des heures durant et repartir habillé de pied en cap pour quelques dollars de vêtements de riches et de marques mais de seconde main.
    • fabulgone
      • fabulgoneLe 09/03/2018
      C'est vrai que tu connais le mode de vie américain et j'apprécie ta remarque qui enrichit mon texte pour ceux qui on vécu un peu aux Etats-Unis.
  • michel
    • 4. michel Le 07/03/2018
    D'abord peu enclin à suivre les aventures somme toute banales en effet de cette jeune femme d'aspect quelque peu androgyne, j'ai fini par accrocher. Sensible au personnage du père plus qu'à celui de la mère dont l'amour ne réussit à s'exprimer qu'à la toute fin du film.Sensible aussi au thème de la différence de classes sociales dans ce lycée privé catho.
    Absolument pas séduit en revanche par le personnage, que tu ne mentionnes pas, de Kyle, l'anar de salon assez caricatural et simplement odieux, bien que les critiques adulent cet acteur. Le premier petit ami qui découvre et peine à (s')avouer son homosexualité est autrement complexe.
    • fabulgone
      • fabulgoneLe 09/03/2018
      Totalement en accord avec tes observations. Je n'ai pas parlé de Kyle car je n'ai pas voulu le casser, mon opinion n'était pas favorable et j'ai préféré le premier "petit-ami" plus consistant et intéressant. De même la relation de la fille et son père me touchait car c'est un peu la mienne avec mes filles et réciproquement comme dirait Pierre Dac.