Downsizing
fable, anticipation d'Alexander Payne
Pour lutter contre la surpopulation, des scientifiques mettent au point un processus permettant de réduire les humains à une taille d’environ 12 cm : le "downsizing". Chacun réalise que réduire sa taille est surtout une bonne occasion d’augmenter de façon considérable son niveau de vie. Cette promesse d’un avenir meilleur décide Paul Safranek et sa femme à abandonner le stress de leur quotidien à Omaha (Nebraska), pour se lancer dans une aventure qui changera leur vie pour toujours.
Alexander Payne nous propose un film qui s’apparente à une charade à tiroirs. Pour ceux qui ont vu "Sideways" ou "The Descendants", oubliez !
La bande annonce est attirante, mais ne reflète pas ce que bon nombre de spectateurs attendent. Il s’agit surtout d’une satire sociale qui oscille entre drame et comédie qui peut engendrer gène et confusion.
La première partie relève bien d’un film d’anticipation avec d’excellents effets spéciaux. La seconde est plus centrée sur la désillusion face à ce que j’appellerai un faux eldorado où les inégalités du monde des « petits » rejoint celui des « grands ». La troisième évocatrice d’une fin d’humanité annoncée, nous conduit vers une communauté "Nouvel Age" censée apporter à l'humanité entière une ère nouvelle d'harmonie, de bonheur, de justice et de paix mais tendance ‘’secte’’, partie que je n’ai pas trop appréciée.
Au-delà de la science-fiction, il s’agit en fait de nous montrer les errements de Paul, qui cherche sa quête du bonheur en suivant aveuglément toute nouvelle oportunité et subit des échecs. Rajoutons que le côté ironique de l’histoire permet d’éviter le pathos et les acteurs apportent une vitalité salutaire, qu'il s'agisse de Matt Damon sincère à en crever l'écran, son épouse jouée avec beaucoup de sensibilité par Kristen Wiig et Christoph Waltz monstrueusement charismatique.
Petite mention à l'actrice Hong Chau qui interprète le rôle de Ngoc Lan Tran, personnage très touchant de par sa simplicité et son histoire.
Je ne vous conseille pas vraiment de lire les critiques spectateurs qui ont beaucoup tendance à tout raconter ne laissant presque rien comme "suspense".
Même s'il ne signe pas son meilleur film, Alexander Payne traite le sujet avec humour et humanité, et aussi une part de romantisme dans cette parabole d’une course vers l’abîme d’un monde agonisant.
Dommage pour ceux qui espéraient un film plus « drôle » et d’anticipation.
Opinion des gens :
Presse – 70% de positif dont 45% de 4/5 et en négatif 24% de passable et 6% de mauvais. Pour ce film, je suis du côté de la presse et j’assume.
Spectateurs – 37% de positif dont 4% de 5/5 et 12% de 4/5 et en négatif 24% de passable, 19% de mauvais et 20% de nul. Ceux qui se sont crus trompés ont la dent dure, mais nous devons respecter leur avis.
Nationalité : Etats-unis. Genre : anticipation, fable
Je ne donne pas de consignes compte tenu du caractère "très original" du scénario. Je vous conseille néanmoins l’article du « Petit Bulletin » qui est en principe fiable, sans complaisance.
14/01/2018
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