L'école buissonnière

film de Nicolas Vanier

Paris 1930. Paul n’a toujours eu qu’un seul et même horizon : les hauts murs de l’orphelinat, sévère bâtisse de la banlieue ouvrière parisienne. Confié à une joyeuse dame de la campagne, Célestine et à son mari, Borel, le garde-chasse un peu raide d’un vaste domaine en Sologne, l’enfant des villes, récalcitrant et buté, arrive dans un monde mystérieux et inquiétant, celui d’une région souveraine et sauvage. 
L’immense forêt, les étangs embrumés, les landes et les champs, tout ici appartient au Comte de la Fresnaye, un veuf taciturne qui vit solitaire dans son manoir. Le Comte tolère les braconniers sur le domaine mais Borel les traque sans relâche et s’acharne sur le plus rusé et insaisissable d’entre eux, Totoche. Au cœur de la féérique Sologne, aux côtés du braconnier, grand amoureux de la nature, Paul va faire l’apprentissage de la vie mais aussi celui de la forêt et de ses secrets. Un secret encore plus lourd pèse sur le domaine, car Paul n’est pas venu là par hasard…

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Affiche école buissonnièreNicolas Vanier, nous propose un conte tendre, au charme désuet qui plaira sans aucun doute aux plus jeunes et aux amoureux de la nature car les séquences avec les animaux, des renards aux cerfs en passant par les saumons et les rouges-gorges, sont absolument magnifiques. Il n’y a pas de réel enjeu dramatique, mais c’est une très belle histoire avec un beau casting, du charme, du dépaysement et de la bienveillance.

Soyons clair, comme beaucoup d’autres scénaristes, ce film emprunte des éléments du film de Renoir de 1939 « La règle du jeu » : la Sologne, le braconnier, le garde-chasse et sans doute le nom du comte légèrement modifié. Mais là s’arrête la comparaison car nous n’avons pas ici un « chef d’œuvre » ; et si les scènes de chasse à courre sont bien édulcorées et loin de la réalité, c’est que ce film s’adresse à un jeune public. Pour ce qui est du parler solognot, je ne me prononce pas car je ne le connais pas.

Personnellement, ce film me fait plus penser à : « Le petit lord Fauntleroy », livre de la collection rouge et or qui a bercé mon enfance (mon premier livre de ‘’grand’’ à neuf ans), « Belle et Sébastien 3 », pour la relation avec les gitans, « l’aigle et l’enfant » pour la relation garde-forestier-enfant. Oui, mais bon ! Ce film bassouille ma bienveillance naturelle que je revendique.

Les acteurs d'école buissonnièreLes acteurs sont tous très bien même s’ils cabotinent un peu comme Totoche, un insaisissable braconnier joué par un superbe François Cluzet à qui la barbe va si bien et le garde-chasse Borel joué par Eric Elmosino aigri, têtu, mais qu’on n’arrive pas à détester car on sent au fond que ce n’est pas un mauvais bougre.

Le comte, joué par François Berléand toujours aussi excellent. Il n’a pas le plus beau rôle, ni le plus simple. Jean Scandel dans le rôle du jeune Paul aurait mérité un peu plus d’attention dans la direction d’acteur car on le fait parfois un peu surjouer.

Je donne une petite mention spéciale à Valérie Karsenti pour son interprétation magnifique, juste, sensible et j’aime bien cette actrice qui mérite d’être vue au cinéma. Enfin, un petit clin d’œil à Laurent Gerra en gendarme, pour sa gentillesse d’avoir participé à ce film qui est un joli petit  mélo à voir en famille un jour d'automne et qui nous prouve qu’on peut vivre avec ce que la nature nous prodigue, à condition de la respecter.

Opinion des gens :
Presse – 56% de positif dont 31% de 4/5 – en négatif : 19% de passable et 25% de mauvais.
Spectateurs – 91% de positif dont 52% de 5/5 et 34% de 4/5 – en négatif : 2% de passable, 4% de mauvais et 2% de nul.
L’avis de la presse est correct sur le plan pro du cinéma et l’avis des spectateurs montre que le réalisateur a réussi à offrir ce que
Louis Lumière disait : Le Cinématographe amuse le monde entier. Que pouvions-nous faire de mieux et qui nous donne plus de fierté ?

Nationalité : France – Genre : petit mélodrame, comédie, nature, faune et flore.