ça

Épouvante de Andy Muschietti

À Derry, dans le Maine, sept gamins ayant du mal à s'intégrer se sont regroupés au sein du "Club des Ratés". Rejetés par leurs camarades, ils sont les cibles favorites des gros durs de l'école. Ils ont aussi en commun d'avoir éprouvé leur plus grande terreur face à un terrible prédateur métamorphe qu'ils appellent "Ça"…
Car depuis toujours, Derry est en proie à une créature qui émerge des égouts tous les 27 ans pour se nourrir des terreurs de ses victimes de choix : les enfants. Bien décidés à rester soudés, les Ratés tentent de surmonter leurs peurs pour enrayer un nouveau cycle meurtrier. Un cycle qui a commencé un jour de pluie lorsqu'un petit garçon poursuivant son bateau en papier s'est retrouvé face-à-face avec le Clown Grippe-Sou …

ATTENTION : il s’agit ici d’une très belle critique de mon adorable fille « P’titeruine » dont le sobriquet affectueux vient de sa période étudiante où elle craignait toujours de me ruiner. Amoureuse elle-aussi du cinéma, elle a fait pour moi ce que je n’ai pas osé faire : aller voir un film d’épouvante. Courageuse non ! Oui mais bon ! À la lecture de son appréciation, je regrette « presque » de n’avoir pas eu son courage. Voici donc ci-dessous, la première critique d’un film d’épouvante.
« 
Ça » donne un peu envie non !

Impressions d’une froussarde mais pas tant que ça !

Ca image 1N’étant pas amatrice de ce genre, bonjour l’euphémisme, je ne connais de « Ça » que l’épouvantable fiction télévisée qui m’avait déjà confirmé qu’il n’y a rien de plus terrifiant qu’un clown…ok peut être deux !

Armée d’un courage approximatif et d’un foulard, juste en cas, pour me planquer derrière, me voilà arrivée et plus certaine de vouloir tester ma bravoure… Je m’exhorte alors à la répétition de mantras tels que « je suis une grande fille maintenant » et « ce n’est pas un clown, certes à la dentition qui rendrait jaloux Alien qui va m’impressionner » ! Mais force est de constater que c’est bien la première fois que je me rends au cinéma avec l’envie d’en finir au plus vite.

Pourtant je suis ravie d’avoir laissé ma curiosité me guider…

Nous voilà plongés dès les premières minutes dans l’atmosphère inquiétante de la ville de Derry qui laisse entrevoir que notre séance ne sera pas de tout repos, émotionnellement parlant. 

La première scène plante le décor et nous rappelle qu’effectivement l’horreur est au rendez-vous.  Il est à noter la performance remarquable de chacun des acteurs et notamment de l’excellent Bill Skarsgard qui fait de « Ça » un personnage absolument terrifiant, digne du roman de Stephen King.

Angoisse, peur, effroi vous saisissent du début à la fin, ne laissant que peu de répit, sauf quand dans un cri commun à plusieurs spectateurs de la salle, dont je fais partie,  le rire vient désamorcer l’instant dramatique qui a précédé.

Mais le film ne se borne pas qu’à « Ça ». On y dépeint le passage à l’adolescence qui ici se fait, pour bon nombre de protagonistes de l’histoire, de manière violente, dans la douleur, avec la perte des illusions de l’enfance, à la recherche d’une indépendance pour fuir un climat familial néfaste, où des choix à faire seront déterminants pour l’adulte en devenir.  Avec en filigrane l’idée que les monstres ne sont pas toujours ceux que l’on croit et que les représentants de la justice et de l’ordre moral ne sont pas forcément bienveillants. Ainsi « Ça » nous fait réfléchir par le truchement des scènes secondaires de la vie des gamins qu’il met en exergue. On ne peut s’empêcher d’y voir également des références à des œuvres majeures du film d’horreur tel que l’exorciste, Carrie ou encore Alien.

Ca image 2Mais qui est-il ce clown que l’on nomme grippe-sou ? D’ailleurs on évite de l’appeler ainsi, ce qui m’amène à faire un parallèle amusant avec un sombre personnage d’Harry Potter : il est celui dont on ne doit pas prononcer le nom. Tous alors semble s’accorder à l’appeler « Ça ». Car en définitive, il n’est que la personnification de nos peurs, plus précisément celles des enfants de la ville dont il se nourrit et y puise sa force.

En sortant de la projection, je me suis dit que d’une certaine façon j’avais moi aussi affronté ma peur de « Ça » et contribué modestement à son extinction… mais est-il vraiment parti ?  

Le doute n’est pas permis…car d’après le roman de Stephen King… « Il » est revenu…

P'titeruine
N'oubliez pas de cliquer sur les photos, "ça" les améliore et "ça" fait plus peur...

Opinion des gens :
Presse – 78% de positif dont 6% de 5/5 et 42% de 4/5 et en négatif 22% de passable.
Spectateurs – 75%  de positif dont 20% de 5/5 et 34% de 4/5 et en négatif -  12% de passable, 7% de mauvais et 6% de nul. Il y a eu 800 critiques de spectateurs ce qui est exceptionnel.  

Nationalité : États-Unis. Genre : épouvante, horreur.
20/11/2017