De l'influence des rayons gamma sur les marguerites

Film de 1973 de Paul Newman

Béatrice Hunsdorfer, abandonnée par son mari, élève seule ses deux filles et se démène pour faire face au quotidien. Elle oscille entre l'amertume de sa condition et un enthousiasme débordant. Ses deux filles, Ruth et Matilda, se protègent à leur manière. L'une, 17 ans, délurée, se rebelle, tandis que la timide Matilda, 13 ans, étudie le comportement des marguerites exposées aux rayons gamma...

Affiche du film - margueritesCe film est le troisième de Paul Newman (après Rachel, Rachel en 1968 et Le Clan des irréductibles en 1971) en tant que réalisateur, adapté de la pièce de Paul Zindel du même titre, récompensée du prix Pulitzer en 1971. C’est aussi le film le plus symptomatique de sa carrière en abordant la fragilité féminine des personnages.

C’est sa femme Joanne Woodward que Paul Newman choisit pour le rôle de Béatrice. Elle recevra pour cela le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes en 1973 et un Golden Globe.
Film présenté en copie restaurée 4K.

Sans doute parce qu’il ne montre pas l’Amérique des seventies façon Hollywood, ce beau film est resté dans l’oubli. Dans "The Effect of gamma rays on Man-in-the-Moon Marigolds", Paul Newman nous présente de façon admirable une famille troublée par le caractère, quelque peu névrosé, de la mère.

Les trois protagonistes sont magnifiquement interprétée par Joanne Woodward une mère nerveuse et à l'humeur changeante, comme par Nell Potts qui s’appelle en fait Nell Newman (la fille de Newman et Woodward) et Roberta Wallach (la fille d'Eli Wallach). L'essentiel se passe en huis-clos dans une bicoque qui s'inscrit dans une constellation de film de ce « nouvel Hollywood » de contre-culture.

À plusieurs reprises Newman cadre ensemble la mère et sa fille comme si Matilda était le miroir de sa mère...ou son devenir ! Du grand art...

Un grand merci à l’Institut Lumière de nous avoir programmé ce film qui n’a pas pris une ride en 44 ans et qui nous montre la force et la vitalité du cinéma des années 70. Un petit bijou que nous étions très nombreux à regarder avec émerveillement dans cette magnifique salle du Hangar, rue du premier film, où les fauteuils, couleur bleu-nuit, sont chacun agrémenté, sur l’accoudoir de droite, d’une petite plaque en cuivre portant le nom des plus grands noms du cinéma, acteurs, réalisateurs, scénaristes comme Charlie Chaplin, Stanley Kubrick, Dalton Trumbo...

Opinion des gens :
Presse - 4 critiques à 5/5 qui reflètent la surprise agréable d'avoir vu cette copie restaurée.
Spectateurs - 50 se sont prononcés 32% 5/5 40% 4/5 12% 3/5. En négatif : 12% passable, 2% mauvais (1avis), 2% nul(1avis) soit 84% de satisfaits.

Nationalité : Etats-Unis. Genre : comédie dramatique, société.

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Les actrices du film