RAID dingue
Comédie de Dany Boon
Johanna Pasquali est une fliquette pas comme les autres. Distraite, rêveuse et maladroite, elle est d'un point de vue purement policier sympathique mais totalement nulle. Dotée pourtant de réelles compétences, sa maladresse fait d'elle une menace pour les criminels, le grand public et ses collègues.
Assignée à des missions aussi dangereuses que des voitures mal garées ou des vols à l'étalage, elle s'entraîne sans relâche pendant son temps libre pour réaliser son rêve : être la première femme à intégrer le groupe d'élite du RAID.
Acceptée au centre de formation du RAID pour des raisons obscures et politiques, elle se retrouve alors dans les pattes de l'agent Eugène Froissard (dit Poissard), le plus misogyne des agents du RAID. Ce duo improbable se voit chargé d'arrêter le redoutable Gang des Léopards, responsable de gros braquages dans les rues de la capitale.
Mais avant de pouvoir les arrêter, il faudrait déjà qu’ils parviennent à travailler en binôme sans s'entretuer au cours des entraînements ou des missions de terrain plus rocambolesques les unes que les autres.
Dany Boon doit bien se marrer (à son tour) en lisant les critiques, car avec un million et demi de spectateurs pour la première semaine, ce serait insulter les spectateurs que prétendre qu’ils sont allé voir ce film comme des moutons. Une grande partie comme moi s’est rendu dans les salles pour voir ce film avec un peu de recul, craignant une surenchère de gags téléphonés. Et bien non ! Nous avons ici un bel hommage aux hommes du RAID qui eux ne souffrent d’aucune caricature et qui ont eu bien du courage d’accepter Johanna, une Calamity Jane dans leurs rangs. Je plaisante bien sûr car ce film est en fait un hommage appuyé aux films de Belmondo dont personne aujourd’hui n’osera dire qu’il était nul dans son extravagance et sa façon de sur-jouer qui nous enchantait. Le rôle de Dany Boon est discret et sobre et il laisse Alice Pol qui est certainement une des meilleures comiques féminines actuelle, exprimer tout son talent. Elle est craquante, attachante, et nous offre une performance épatante. François Levantal en patron du RAID est exceptionnel avec classe et dérision ; il est excellent. Michel Blanc, égal à lui-même avec cette justesse qui nous donne l’impression qu’il ne joue pas mais qu’il est vraiment le ministre de l’intérieur. Sabine Azéma est impeccable en belle-mère coincée...et décoincée. Anne Marivine, psychologue du RAID dans son petit rôle est aussi bien sympatique et amusante avec ses pointes d’ironie très fines. Quand à Yvan Attal, le chef des bandits, il est incroyable dans sa caricature époustouflante qui me rappelle le méchant Zorg (Gary Oldman) du cinquième élément et dans le final hallucinant de RAID dingue, je m’attendais à ce que Yvan Attal dise « je suis désappointé » quand il disparait, puisqu’ici aussi nous ne voyons pas le méchant mourir, nous le devinons. Rien de malsain, du film de divertissement qui n’est pas fait pour amasser des prix, mais que le public dans sa grande majorité silencieuse approuve. Et puis nous sommes bien d’accord : cette parodie nous fait rire et nous détend et il nous permet de saluer le travail, bien réel et difficile du RAID, dont nous avons plus que jamais besoin.
Opinion des gens :
Presse – avis favorable - 33.33% 4/5 25% 3/5 avis défavorable - 25% 2/5 16,66% 1/5
Spectateurs : 12% 5/5 32% 4/5 28% 3/5 13% 2/5 10% 1/5 5% 0/5
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