Kong : Skull Island
Kong, aventure, fantastique de Jordan Vogt-Roberts
Un groupe d'explorateurs plus différents les uns que les autres s'aventurent au cœur d'une île inconnue du Pacifique, aussi belle que dangereuse. Ils ne savent pas encore qu'ils viennent de pénétrer sur le territoire de Kong…
Pour oser s'attaquer à un mythe comme celui de King Kong, il faut soit un peu d'inconscience, soit beaucoup de courage. Jordan Vogt-Roberts, jeune réalisateur méconnu, dispose manifestement des deux. Car son "Kong : Skull Island" dépoussière brillamment l'histoire du singe géant, pour en faire un conte écologique et rock'n'roll.
Dès la scène d'intro', dans laquelle on retrouve le très talentueux artiste japonais Miyavi, nous sommes dans l'ambiance. Avec une très belle photographie et des effets spéciaux époustouflants, sur un rythme effréné et spectaculaire, "Kong : Skull Island" ne lésine pas sur l’humour et le second degré, pastichant les films sur la guerre du Vietnam, tout en se référant aux films de grands monstres japonais, plus qu'au classique de 1933.
Bien sûr, le film n'est pas sans défauts, comme le manque de profondeur des personnages et le scénario au ras des pâquerettes qui sont toutefois contrebalancés par des séquences de combat ébouriffantes. Je balance pas, mais les soldats sont équipés logiquement avec des tenues « à l’épreuve des coups et des balles » tandis que Tom Hiddleston, James le capitaine et pisteur est en jean et polo manches courtes ; pareil pour la belle Brie Larson, Mason la photographe, vêtue d’un débardeur avec tout de même un pantalon treillis militaire. Quant à Samuel L. Jackson il est génialement parodique et obstiné en colonel déterminé à en découdre avec Kong qui lui a détruit quelques hélicoptères et tué quelques soldats. C’est pourtant eux qui sont venus sur son territoire lui tirant dessus sans sommation...
Reconnaissez que ça ne se fait pas !!!
Kong est superbe, et les différents monstres que nous croisons également. Mais là où le film fait fort, c'est qu'on ne pense pas une seule seconde aux précédents films de King Kong. Car c'est l'avantage de ce Kong: Skull Island. Grâce à cette touche « série B assumée bien fun », nous prenons très vite conscience que c'est un film "à part", qui privilégie le style japonais plutôt que le style US.
Je rajoute aussi un petit coup de cœur à un de mes acteurs favoris, John Goodman, Bill un officier aviateur, crashé sur l’île avant la fin de la seconde guerre mondiale, toujours aussi charismatique et qui a fait ami-amis avec des autochtones croquignolets du genre bushmen australiens (protégés par Kong ce qui rend le singe bien sympathique).
Enfin, précisons que sans tomber amoureux de la belle ni l’effeuiller (ce qui peut en avoir contrarié certains) Kong arrive à sauver la photographe et à la prendre dans sa ‘’petite menotte’’. Cerise sur le gâteau, la bande originale style seventies est excellente. Alors oui, j’ose, c'est un film généreux, impressionnant à plus d'un moment, efficace, et bien solide dans sa structure. Un grand merci à Jordan Vogt-Roberts !
P.S. restez jusqu’à la fin du générique. Même si nous sommes sortis de l’île, nous ne sommes pas sortis de l’auberge !!!
N'oubliez pas de cliquer sur les photos pour les agrandir.
Opinion des gens :
Presse – 72% de positif avec 36% de 4/5 ; tout de même ! Pour le négatif, 20% de passable et 8% de mauvais.
Spectateurs – 67% de positif avec 8% de 4/5, 24% de 4/5 et pour le négatif, 14% de passable, 11% de mauvais et 8% de nul.
Il faut vraiment être en capacité de dépasser le second degré, sinon ne vous dérangez pour vous rendre dans une salle de cinéma avec le risque d’en sortir déçu.
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