Frantz
Drame de François Ozon
Au lendemain de la guerre 14-18, dans une petite ville allemande, Anna se rend tous les jours sur la tombe de son fiancé, Frantz, mort sur le front en France. Mais ce jour-là, un jeune Français, Adrien, est venu se recueillir sur la tombe de Frantz. Quels liens unissaient les deux hommes ?
François Ozon nous offre un film qui se présente comme une charade à tiroir. Nous passons d’un classique mélodrame orienté sur la culpabilité et le pardon pour nous retrouver avec une désynchronisation des sentiments, le tout dans une ambiance où plane côté allemand, l’ombre d’un nationalisme revanchard exacerbé par l’humiliation du traité de Versailles que tout historien s’accorde à dire qu’il a été la semence toxique qui conduira au second conflit mondial.
Du côté français on retrouve le même nationalisme qui consiste à humilier le vaincu. Mais tout se passe sans réelle violence et surtout sans le moindre parti pris.
Le scénario, la photographie, la musique et la mise en scène sont parfaits. Le déroulement est astucieux et nous offre de belles surprises, jusqu’au final où perce un petit peu d’espérance.
Pierre Niney est excellent en jeune homme tourmenté et étouffé par la culpabilité ; Il est brillamment accompagné par Paula Beer qui crève l’écran et mérite sans discuter le prix Marcello Mastroianni du meilleur jeune espoir féminin qu’elle a reçu à la Mostra 2016.
Elle a un charisme et un talent certain qui nous émeut du tout début à la dernière image.
Quant aux acteurs côté allemand et côté français, ils sont tout simplement impeccables à commencer par les parents de Frantz.
Frantz est un film très beau qui mérite les 70% de bonnes critiques des spectateurs comme de la presse.
A la fois fort et émouvant il vaut d’être vu, en VOST d’ailleurs.
Critiques positives : Presse 84% - Spectateurs 91%
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