Démolition
Film de Jean-Marc Vallée
Banquier d'affaires ayant brillamment réussi, Davis a perdu le goût de vivre depuis que sa femme est décédée dans un tragique accident de voiture. Malgré son beau-père qui le pousse à se ressaisir, il sombre de plus en plus. Un jour, il envoie une lettre de réclamation à une société de distributeurs automatiques, puis lui adresse d'autres courriers où il livre des souvenirs personnels. Jusqu'au moment où sa correspondance attire l'attention de Karen, la responsable du service clients. Peu à peu, une relation singulière se noue entre eux ainsi qu'avec Chris, le fils de 15 ans de Karen. Davis se reconstruit, commençant d'abord par faire table rase de sa vie passée …
Jean-Marc Vallée le réalisateur nous offre un film impressionnant d’originalité, un petit bijou totalement déjanté.
Jake Gyllenhall confirme dans son interprétation, qu’il est un des meilleurs acteurs de sa génération avec un numéro incroyable, stupéfiant et ébouriffant ; il est magnifiquement secondé par Naomie Watts et nous avons le plaisir de voir aussi un adolescent prometteur (peut-être un futur DiCaprio), Judah Lewis, qui nous fait un numéro étourdissant, juste et malicieux.
C'est superbement filmé, avec parfois des séquences insolites, (la course de garçons filmée à l'envers au ralenti vaut son pesant de gratons), accompagnées d'une bande son à la fois provocante et subtile. Nous sommes à maintes reprises étonnés par les dialogues et les mécanismes du scénario, par l'émotion et la sensibilité de ce personnage aussi lunaire que mélancolique mais rêveur et attachant.
Ce film vaut d'être vu ; il provoque en nous un curieux sentiment sur ce que peut être la vie construite autour d'un bonheur simple.
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