Stève Jobs

Biopic de Danny Boyle et Aaron Sorkin

Dans les coulisses, quelques instants avant le lancement de trois produits emblématiques ayant ponctué la carrière de Steve Jobs, du Macintosh en 1984 à l’iMac en 1998, le film nous entraîne dans les rouages de la révolution numérique pour dresser un portrait intime de l’homme de génie qui y a tenu une place centrale.

Steve jobs le filmDanny Boyle se concentre sur trois moments clés de la vie de Stève Jobs : le lancement des trois produits phares d'Apple. Il nous montre l'incapacité de ce visionnaire tyrannique d'être aimable, et la fascination qu'il suscitait.
Trois actes quasi exclusivement composés de dialogues. Un foisonnement impressionnant de répliques incisives qui sont le meilleur hommage que l'on pouvait rendre à l'esprit bouillonnant du créateur de l'iPod. Avec ce procédé, Aaron Sorkin le scénariste désamorce tous les pièges de la narration classique.
Michael Fassbender en restitue toute l'ambiguïté. Nous suivons Jobs et cinq personnes de son entourage qui ont marqué son existence. On comprend, à travers ces cinq relations, le caractère de Jobs, sa façon de travailler, ses conflits professionnels et personnels et son besoin de tout diriger. Kate Winslet est parfaite, comme toujours. Seth Rogen est très étonnant. Il sort des sentiers battus et offre une belle performance. Quant aux trois actrices qui jouent Lila à 5, 9, 19 ans, elles sont stupéfiantes de ressemblance et de naturel. La petite Makensie a son avenir tout tracé pour son interprétation juste et touchante à la fois.

Que ce soit Kate Winslet ou Michael Fassbender, je leur décerne d’ores et déjà, un oscar, un césar ou une palme d’interprétation féminine et masculine.
Tous deux nous prennent aux tripes. Un film ambitieux à ne pas manquer et désolé de rabâcher, mais la VOST est un plus.