Un peu, beaucoup, aveuglément

Réinventer la relation amoureuse

Sur une idée de son épouse Lilou Fogli, Clovis Cornillac réalise un film de genre, une comédie sentimentale dénuée de cynisme qui a remporté l'adhésion de la majorité des spectateurs.

Lui est inventeur de jeux improbables et elle une pianiste coincée. Ils sont séparés par une cloison qui laisse passer tous les sons. Lui taciturne s'évertue à faire fuir tous ceux qui viennent vivre dans l'appartement mitoyen, elle tenace refuse de partir. Commence alors l'affrontement, puis une ébauche d'entente suivie d'une complicité qui va évoluer vers une relation saugrenue pour notre époque.

Les quatre acteurs principaux, Clovis Cornillac (Lui), son ami Philippe Duquesne (Artus), Mélanie Bernier (Elle) et Lilou Fogli (sa sœur Charlotte), sont irréprochables dans leur interprétation respective. Cette comédie se regarde au premier degré. Elle est originale, fraîche, vraie, drôle. Elle et Lui vont apprendre à s'apprivoiser, à communiquer tout en respectant leur parole de ne jamais se voir. Il vont jusqu'à s'interpeller sans se donner leur prénom. Elle sera Machine, il sera Machin. La scène de la préparation du repas et le diner à quatre c'est à dire deux de chaque côté de la cloison est savoureuse car la sœur et l'ami jouent à leur tour le jeu comme si c'était naturel restera un moment joyeux d'anthologie.

Merci à lilou Frogli et Clovis Cornillac de nous avoir fait rêver, vivre une fable qui est un conte de fée joyeux et moderne.
Ne boudez pas votre plaisir, décanillez de votre cambuse pour aller au cinéma consommer sans modération ce très beau film.

Un peu beaucoupMachin machine