Lolo

Comédie de Julie Delpy

LoloL'histoire est à peine exagérée concernant cette femme qui peine à refaire sa vie, la quarantaine passée. Elle se trouve en plus affublée d'un fils possessif, un rien déjanté qui met tout en œuvre pour briser le lien que sa mère s'est créée avec Jean-René un informaticien de province. Ce n'est certes pas un chef d'œuvre, mais il se laisse voir sans déplaisir.

Pour Dany Boon, Jean-René, à l'aise dans son rôle de prédilection de naïf confronté à des situations qu'il ne maitrise pas se rapprochant ici de son modèle : Bourvil.
Pour Julie Delpy, Violette, hypocondriaque, mère possessive incapable de voir en son fils un manipulateur. Elle forme avec Dany Boon un duo improbable, décalé et touchant à la fois ; duo qui fonctionne parfaitement.
Pour Karin Viard, Ariane, la bonne copine truculente lorsqu'elle devise avec son amie sur les hommes et sur le sexe.
Pour Vincent Lacoste, Lolo, qui est impressionnant dans son rôle du fils possessif, atteint d'un complexe d'œdipe surdimensionné qui aurait fait le bonheur de Freud. Il est à la fois manipulateur et pervers dans ses manœuvres visant à détruire le couple pour ne garder sa mère rien que pour lui.

Les situations sont abracadabrantesques comme le disaient : Rimbaud dans un de ses poèmes et ... Jacques Chirac lors d'un entretien télévisé. La malveillance de Lolo va aller crescendo, vexé de ne pas parvenir à ses fins lors de ses premières tentatives. Les dialogues conjuguent à la fois la complexité des rapports hommes-femmes, et des relations parents-enfants lorsque ces derniers sont des enfants-rois.

Un film à savourer sans prise de tête, juste pour le plaisir de passer bon moment.