Le goût des merveilles
Film de Eric Besnard

Au cœur de la Drôme provençale, Louise élève seule ses deux enfants et tente de préserver l’exploitation familiale. Un soir, elle manque d’écraser un inconnu au comportement singulier. Cet homme se révèle vite différent de la plupart des gens et sa capacité d’émerveillement pourrait bien changer la vie de Louise et de sa famille.
Scénariste et réalisateur, Éric Besnard signe un film tout en douceur, une chronique sentimentale improbable avec une approche sensible du syndrome d’Asperger. Soutenue par une partition au piano remarquable, nous avons une histoire inattendue, déroutante, lumineuse, tendre, délicate qui exhale la sincérité. Les comédiens sont parfaits, avec Benjamin Lavernhe d’un charisme éblouissant et Virginie Efira, fraîche, radieuse et à la fois forte et fragile sans oublier les deux enfants Lucie Fagedet, Emma, adolescente tourmentée et lucide et son jeune frère Felix, Léo Lorléac’h. Ils donnent chacun du corps à leur personnage avec une vraie sensibilité. A l'image de Virginie Efira, l'histoire va là où on ne l'attend pas, jusqu'à ce final sublime qui refuse la facilité des comédies romantiques ordinaires.
Dommage que ce film merveilleux, qui a reçu les meilleures critiques de la presse et des spectateurs, soit sorti au milieu de films comme Star Wars et de nombreux autres destinés aux enfants car il va se trouver noyé dans la masse alors qu’il mérite le même succès qu’avait rencontré Rain Man.
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