Délicieux
Fiction gastronomique
À l'aube de la Révolution Française, Pierre Manceron, cuisinier audacieux mais orgueilleux, est limogé par son maître le duc de Chamfort. La rencontre d'une femme étonnante, qui souhaite apprendre l'art culinaire à ses côtés, lui redonne confiance en lui et le pousse à s'émanciper de sa condition de domestique pour entreprendre sa propre révolution. Ensemble, ils vont inventer un lieu de plaisir et de partage ouvert à tous : le premier restaurant.
Le film d’Éric Besnard tient toutes promesses et se laisse déguster avec délectation. Des dialogues ciselés à la perfection. On est dans du cinéma de divertissement pensé avec noblesse et sans aucune vulgarité déroulant une histoire fictive qui peut s'apprécier au premier ou au second degré.
Très peu de spectateurs ont surement compris la réaction violente du prélat quand il apprend la composition de l’amuse–bouche « le délicieux » : pomme de terre et truffe. Épicurien et gastronome, j’ai déjà appris à mes lecteurs que jusqu’à la Révolution, les légumes qui poussaient sous terre, pomme de terre, truffes, carottes ou navet… n’étaient jamais servis au repas des nobles car les légumes poussant sous terre étaient de la nourriture pour cochons ou pour le petit peuple.
La distribution est parfaite et nous avons plaisir à voir Grégory Gadebois, magistral, toujours aussi bon dans des registres pourtant différents, Isabelle Carré, lumineuse, apporte une pincée de suspense romanesque au menu, à travers un personnage fort mystérieux. Benjamin Lavernhe est parfait en duc épicurien et malfaisant comme Guillaume de Tonquédec en serviteur zélé. Le fils aux idées révolutionnaires, Lorenzo Lefebvre qui, malgré ses 28 ans, a reçu une formation théâtrale (cours Florent) et possède déjà une belle filmographie.
Quant aux seconds rôles, Ils sont accompagnés d’une solide direction d’acteurs.
Belles photographies du Cantal, costumes d'époque, musique... mais vous aviez déjà compris que ce petit bijou était parfaitement ciselé !
Courez-y, c'est un antidote à la dépression ambiante et une invitation à retourner goûter aux festins.
Opinion des gens
Critiques de la presse - 22 titres : 78% de positif dont 55% de 4/5 et en négatif 22% de passable.
Critiques spectateurs – 95 critiques – 84% de positif dont 26% de 5/5 et 33% de 4/5 et en négatif 10% de passable et 6% de mauvais.
Notation – 866 personnes ont répondu aux trois questions : 50% ont adoré, 45% ont aimé et 5% ont été déçus.
15 septembre 2021
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