Le nécrophone d'Edison

Thomas Edison  (1847-1931) était surnommé " Le magicien de Menlo Park " du nom de la ville où il avait bâti son empire industriel.
Citons parmi ses réalisations, l'ampoule, le téléphone, le phonographe... à la longue liste de ses inventions, Thomas Edison rêvait d'en rajouter une dernière : le nécrophone, conçu pour capter les paroles prononcées par les défunts.

Non, je n'ai pas consommé de champignons hallucinogènes, en voici la genèse.
Depuis, l'enfance, Edison croit aux esprits ; il croise des médiums dans les couloirs de la maison familiale et ses parents l'initient au spiritisme.
Âgé  de 31 ans en 1878, il adhère à la Société théosophique qui affirme que l'âme est immortelle.
Edison est même certain de savoir à quoi elle ressemble : selon lui, le corps humain est composé de millions de petites substances, invisibles même au microscope, qui sont agrégées en essaim. Une partie forme l'âme qui se cache dans une zone du cerveau. Lorsqu'un humain meurt, cette âme reste accessible, flottant dans l'air avant que les unités qui la composent ne se dispersent. C'est à ce moment précis qu'il serait possible de capter ce qu'elle a à dire.

Pour tester sa machine dont il avait consu les premier plan en 1920, Edison avait conclu un pacte avec son assistant William Walter Dinwiddie. Le premier des deux qui décèderait, devait envoyer un message à l'autre. L’idée d’Edison est donc de concevoir un amplificateur plus puissant encore que son phonographe. Son concept spirite-scientifique fait sinistrement écho à une autre de ses célèbres inventions, la chaise électrique. Il n’achèvera jamais son nécrophone, mais nul doute que certains esprits ont dû Le tourmenter. Ainsi quand Edison meurt en 1931, la machine censée capter le message, n'avait pas vu le jour. Et donc Edison est resté muet.
En 1963, ce sera la revue américaine Fate qui décrira le dispositif de cet appareil.

18 mars 2022