La cigale et la fourmi
Cette fable est la première écrite par La Fontaine, il avait lu celle d’Esope qui s’intitulait La fourmi et l’escarbot. L’escarbot est le nom donné aux coléoptères parmi lesquels figure le hanneton et d’ailleurs certains traducteur avaient renommé la fable d’Esope La fourmi et le hanneton.
La cigale sera la seule apparition de cet insecte/animal dans les fables.
Elle était l’insecte qui dans l’antiquité symbolisait le poète dans toute son insouciance et sa négligence. Parlant de la cigale, Jean Aicard, dans Poèmes de la Provence écrira : je suis l’insecte aimé des poètes et des dieux.
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Il m’a fallu de nombreuses recherches et du temps pour réaliser l’illustration qui puisse correpondre à ma version. Elle devait être colorée et facétieuse.
Après avoir créé un fond qui me paraissait sympa, j’ai tout d’abord incrustée la fourmi qui est composée de plusieurs photos de mannequins de mode et sa tête est reproduite à partir de plusieurs dessins humoristiques.
Pour la cigale incrustée à son tour, son corps est celui d’une photo de Fred Astaire, une de mes idoles de comédies musicales dansantes, les mains sont extraites de dessins de bande dessinées et j’ai mis du temps à réaliser la tête en déformant des images. La guitare que la cigale tient est une authentique photo d’une guitare de Django Reinhard.
Voici donc ci-dessous la version originale et celle actualisée que j'ai conçue.
Version originale
La cigale, ayant chanté
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau
Elle alla crier famine
Chez la fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu'à la saison nouvelle
«Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l'oût, foi d'animal,
Intérêt et principal.»
La fourmi n'est pas prêteuse ;
C'est là son moindre défaut.
«Que faisiez-vous au temps chaud ? »
Dit-elle à cette emprunteuse.
« Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise. »
« Vous chantiez ? J’en suis fort aise.
Eh bien : dansez maintenant.»
Version de Fabulgone
La cigale, ayant bagoulé tout l'été
En grattant sa guimauve dans les karaokés,
Vira dans la mouscaille et se cailla les miches
Quand l'hiver rallégea la laissant sans artiche.
Pas la queue d'un hareng ni morcif d'astibloche,
Que dalle dans le frigo pour se taper la cloche.
Afin de n'pas clamser, crever la gueule ouverte,
Elle fila bille en tête chez fourmuche s'entremettre.
T'aurais pas ma frangine un restant de tambouille,
Un kil de beaujolpif, J'ai le bide qui gargouille.
Quand l'été radinera, j'aboulerai l'artiche.
J'allongerai le tir, t'auras même un pourliche.
La fourmuche qu'est bien sûr constipé du morlingue,
Se fendit de balpeau, incendia la grande bringue.
Pendant que cet été je mouillais ma limace,
Et jouais les pue-la-sueur, où glandais-tu pétasse ?
Tu dormais sur le rôti, alors maintenant tu t'casses !
M'envoies pas sur les roses, dans les bals le samedi,
Je poussais ma goualante, j'amusais la galerie.
Sois sympa ma frelotte, refile-moi du fromgi !
Tu beuglais pauvre gnasse, j'en ai rien à cirer.
Tricote donc des gambettes, moi j'retourne tortorer.
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