Girrane - L'Alcazar 1892

Chronique : Lancement des bals masqués

Gustave Girrane collaborateur du Progrès de Lyon Illustré depuis 1895 journaliste et dessinateur nous présente son croquis représentant le troisième Alcazar. Le premier avait été en 1877 celui qui avait accueilli le bal des étudiants créé dans un but caritatif pour venir en aide aux canuts qui connaissaient la morte c’est-à-dire le chômage... Ce troisième et Nouvel Alcazar s’installa en 1892 dans les anciens locaux en bois du cirque Rancy, 220 avenue de Saxe à l’angle du 35 de la rue Moncey.
L’Alcazar proposa en cette fin du XIXe, les premiers bals masqué dont celui croqué par Girrane. En 1901 la salle de spectacles présenta une première séance de cinéma synchronisée par un phonographe. Elle deviendra le Music-Hall Oger en 1918. La salle sera démolie en 1941.

L'Alcazar de 1892

       Voici la Chronique de Girrane accompagnant son dessin : Cliquez sur l'image pour bien la visualiser
Je vous présente donc la silhouette de l’Alcazar de 1892. En relevant ce que nos pères ont écrit sur ce palais enchanté, vous comprendrez ce qu’il avait de séduisant. Les gens y allaient en homme-oiseaux, en Turcs, en lanciers, en débardeurs et ils y rencontraient des folies, des débardeuses, les dernières Mimi-Pinson ; ils y portaient les chefs d’orchestre en triomphe et s’y livraient aux chahuts et aux galops infernaux. D’où venait ce nom de l’Alcazar ? Sans doute était-il inspiré par le célèbre opéra de l’Africaine, populaire alors et par son fameux grand air : « Jardins de l’Alcazar, délices des rois Maures ! »  Mais l’Alcazar des Brotteaux n’avait rien de commun avec ceux de Cordoue, Séville et Tolède. Il demeure cependant lié à une époque de la vie lyonnaise et, à ce titre, il avait droit à une place dans ce recueil des souvenirs de Lyon autour de 1900.

14 juin 2022