Episode 18
Epilogue
Je la questionne poliment afin de lui montrer
que je ne m’intéresse pas qu’aux locataires de son soutien-gorge.
San Antonio – Ménage tes méninges.
Où enfin survint la fin de la Bête redevenu Prince rivalisant d’amabilité avec Belle avant de se bisouiller.
C’est alors que la Bête poussa un soupir, souleva une paupière, reconnut Belle et murmura :
« Bonjour ma douce Amie ! »
Elle souleva doucement la cabèche de son pote en larmichant qu’elle ne l’a pas fait esqueprès, que cette cochonnerie de miroir était tombé en panne, qu’elle s’est faite entubée par ses deux frangines, que son ordi et son smartphone étaient en batterie zéro et elle ne pouvait envoyer ni mail, ni sms. La preuve que tout partait en cacahouètes, elle s’était même cassé un ongle, rajouta-t-elle.
La Bête n’entravait rien à ses piapiateries, le son lui parvenant lointain et étouffé. Pendant ce temps, inexorablement le dernier pétale était sur le point de choir au pied du vase. Ses dernières forces déclinaient, il allait souffler sa veilleuse pour rejoindre la blafarde et sa faux.
Belle le sentit lui glisser entre les pognes, alors dans un élan spontané, comme la puce sautant sur le cou d’un clébard, elle le cigogna, le cigrolla, bieurlant qu’elle ne veut pas qu’il dévisse son billard, qu’elle l’a dans la peau et que cochon qui s’en dédit, c’est pas grave qu’il soit moche comme les sept péchés capitaux. Elle promit que s’il se requinque, elle se laissera passer la bagouze au doigt et vivra à la colle avec lui jusqu’à la fin de ses jours, mêmement et que c’n’est pas du flan, elle sera heureuse pour de vrai.
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? peine ces derniers mots prononcés, une immense gerbe d’étincelles bleues enveloppa le corps de Gros-minet, aveuglant Belle qui débaroula dans le gazon à côté de son poteau. Un peu sonnée en ouvrant ses mirettes qu’elle avait fort belles, elle zieuta la Fée bleue, sa zapette en pogne dirigé vers le miston qui se relevait un peu étourdi.
Il n’était plus un monstre, mais avait retrouvé son apparence initiale de prince. Il tendit la main vers Belle pour l’aider à se relever.
Une fois debout sur ses fumerons, elle s’adressa à la Fée bleue :
« C’est quoi ce lézard ? Où qu’il est Gros-minet ? Qui c’est ce gigolpince ? T’es pas Carabosse et avec ta zapette, t’aurais pas viré celui que j’aime, que je suis sa gonzesse, pour le remplacer par ce zigoto pour qu’il vienne lui piquer son château ? Si tu as fait des misères au plus meilleur des êtres que je connaisse, je rameute les loups de la forêt pour qu’ils viennent te bouffer les miches. »
« Te caille pas les sangs, ma gisquette, répondit la Fée en souriant, je vais t’affranchir. La Bête était en fait le prince qui se trouve devant toi. C’était un enfoiré de première qui méprisait et maltraitait tout le monde. ? ton contact, il a viré sa cuti et son cœur s’est transformé en bien ; je rajoute qu’il bat la breloque pour toi. »
« Tout est vrai, tu m’as fait sortir du côté obscur et entrevoir la lumière, confirma le Prince. Je te délie de ta promesse et ne t’oblige pas à convoler avec moi qui ne suis plus celui pour qui tu en pinçais ! »
« Faut voir ! Jabilla Belle, je ne vais pas te graisser les bottes, t’es bien foutu et je ne vais pas faire ma cruche en faisant la bobe si je glisse dans mon pieu un mecton de ton acabit. Seulement maintenant que tu sais que je ne suis qu’une roturière, et que toutes les friquées du royaume vont se précipiter pour te grimper aux basques, veux-tu encore de moi ? »
Le Prince, se précipita vers elle, lui léchouilla la mimine en parfait gentleman avant de lui rouler un patin qui la convainquit des sentiments de son Gros-minet. Pendant que les deux tourtereaux se comptaient fleurette, La Fée bleue toute émue passa quelques coups de turlu pour que rallège la valetaille, chacun recevant un contrat de travail en ‘’bonnets dix formes’’, leur garantissant les trente-cinq heures et six semaines de congés payés et surtout pas plus d’une remontrance justifiée par jour.
Quant au pavillon de chasse situé au fond de la propriété, une petite bicoque de dix pièces, cuisine, salle de bains, quatre chambres avec douche et tout le confort, elle l’agença pour que puissent y vivre son père et ses trois frères.
Fin de l’histoire
Et les frangines me direz-vous ?
Quand vous arriverez dans le parc, au pied du grand escalier, de chaque côté, vous admirerez les deux belles statues portant un arc. Les frelotes resteront statufiées tant que leur cœur restera méchant et envieux.
Le charme sera levé lorsqu’elles reconnaîtront leurs fautes. Elles pourront rejoindre leur mari respectif et Belle qui leur a déjà pardonné les invitera au château.
Ce n’est quand même pas pour demain la veille...
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