épisode 1

Naissance de la princesse

L’histoire originale fut traduit en vers sous la devise latine et le blason des Bourbons : "Je suis belle et suis née / Pour estre couronnée". Elle nous montre à quel point la suppression de la deuxième partie du récit de Perrault, par les Grimm et chez de nombreux traducteurs et éditeurs comme chez Disney, édulcore l’histoire (disons aussi que les bruits qui courent sur le viol de la princesse endormie sont infondés) : le prince qui épouse la belle endormie est fils d'une ogresse à laquelle il confie sans discernement femme et enfants pour aller à la guerre. Le réveil de la princesse devenue reine est pour le moins rude et elle ne survit, et ses enfants avec elle, que grâce à la solidarité et à la pitié qu'elle inspire au Maître d'Hôtel de son ogresse de belle-mère. Voici donc la véritable histoire de la Belle au bois dormant version Fabulgone qui respecte le conte original.

Les fées arriventIl était une fois un roi et une reine qui rouscaillaient de n’avoir pas de moutards, si tellement que ça te donne une idée de l’infini. Ils se rendirent dans toutes les stations thermales, firent des pèlerinages jusqu’à Compostelle, c’est dire leur détresse ! Malgré leurs dons aux bonnes œuvres qu’elles soient catho ou laïques, que dalle, rien n’y faisait. 

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Ils étaient au bord de la dépression grave lorsque la reine devint grosse et accoucha d’une pisseuse. Le baptême fut décrété dans tout le royaume.
Après toutes les cérémonies religieuses. Arrivèrent toutes les marraines-fées qui créchaient au pays. Elles étaient au nombre de sept que les frères Grimm appelaient des femmes-sages parce qu’elles présidaient aux naissances. La coutume voulait qu’elles touchent le front de l’enfant en lui prodiguant un don. La princesse devait ainsi bénéficier de toutes les perfections imaginables.
Les invités se pointèrent au palais royal où un grand mâchon festif était préparé pour honorer les fées. Lorsque chacune d’elle rejoignit sa place à table, elle découvrit devant elle un étui en or massif qui contenait une cuillère, une fourchette et un couteau en or fin, à manche d’ivoire incrusté de diamants et de rubis.
Vieille féeMais juste avant rallégea une vieille fée qui avait surtout l’allure d’une sorcière.

Précisons ici qu’une sorcière est en fait une vieille fée qui a mal tournée en vieillissant et dont la physionomie n’avait plus la fraîcheur persavon, visage grimaçant, toute de noir vétue,  n’importe quel morveux en ferait pipi au lit.
Elle n’avait pas été invitée car tout le monde croyait qu’elle avait calanchée, fermé son parapluie et même qu’elle s’était momifiée car cela faisait bien dans les cinquante balais qu’elle n’avait pas quitté sa cambuse. Le Roi s’empressa de lui donner une place, mais pour les couverts, il n’y en avait que sept en or qui avait été préparé et elle reçut des couverts plaqués argent comme les convives de la cour.
La vieille tiqua et crut qu’on la méprisait ; elle grommela quelques menaces en loucedé entre ses chaillottes. Une jeune fée qui se trouvait près d’elle, esgourda son propos. Craignant qu’elle ne formule un don fâcheux à l’encontre de la princesse, dès qu’elle sortit de table, elle se planqua derrière la tapisserie, afin de parler la dernière et si possible de réparer le mal que la viocarde aurait fait.

Fin de l’épisode, à suivre…
19 octobre 2022