épisode 1 la famille
Contes de l’enfance et du foyer
Dans la première version de 1812, il n’y avait pas l’épilogue des canards qui exista avec la deuxième version de 1819, et dans la quatrième version de 1840 celle qui est reprise ici, Hansel et Gretel devinrent Jeannot et Margot, et la mère fut remplacée par la belle-mère. Je vous offre une version actualisée dans le langage d’Audiard et Frédéric Dard tout en respectant l’histoire de 1840.
À l’orée d’un grand bois, créchaient : Un bûcheron que nous nommerons Robin, une fenotte, Greta, et les deux moutards. Le morveux se nommait Jeannot et la pisseuse Margot.
Lorsque l’histoire commenca, nous apprenons qu’auparavant ce n’était déjà pas les vaches grasses dans la famille, car les grossiums de la filière bois, cassaient les prix du bois brut qu’ils vendaient à IKEBOA, le premier fabriquant de mobilier à prix discount destiné au petit peuple des classes moyennes.
Robin du grand bois galérait pour se trouver une clientèle fixe. À cette époque, même s’ils n’avaient pas grand-chose à se caler dans l’estogome, ils parvenaient à manger la poule au pot dominicale.
C’est alors que les éléments se déchainèrent du genre réchauffement climatique avec sécheresses qui perduraient depuis plusieurs mois, sans compter les incendies de forêts qui réduisaient la marge de manœuvre de Robin. Les grosses entreprises de bûcheronnage monopolisaient les secteurs de coupes restantes, excluant le pauvre artisan.
Les cultures céréalières et potagères grillaient sur place et les cheptels s’amenuisaient, provoquant des pénuries alimentaires et des prix qui flambaient. Comme d’habitude, tout était aggravé par une partie de la populace qui avait le trouillomètre à zéro à l’idée de manquer et stockait stupidement les denrées qu’ils ne parvenaient même pas à consommer.
Les médias prédisaient une famine qui toucherait les plus défavorisés. En cette fin du XIXe les « Restos du cœur » n’existaient pas et la mortalité des pauvres devenait préoccupante. Robin se lamentait :
« Qu’allons-nous devenir ? Comment nourrir nos enfants ? » Il s’adressait à Greta qui était en fait, la belle-doche des moufflets. Robin était veuf ; sa bergère avait calenché d’une fluxion de poitrine et il avait épousé en secondes noces Greta qui n’aimait pas les enfants de Robin mais se gardait bien de le montrer devant celui qui les adorait.
La marâtre suggéra…
Que va-t-elle proposer ?
1-Te caille pas le raisin mon coquin, nous allons nous en sortir, j’ai un livret de caisse d’épargne bien plein !
2-Il y a, à trois bornes, une fermette isolée tenue par des anciens. Quand les mômes dormiront, nous n’aurons aucune peine à chaparder un poulet et des légumes de leur potager.
3-Conduisons demain les enfants au fond du bois. Pendant qu’ils becquèteront un croûton de pain nous nous éclipserons et ils ne retrouveront pas le chemin de la maison.
4-Demain j’irai en ville, je mettrai mon collier en or au clou, ça nous fera des liquidités pour plusieurs jours au marché de Trifouilly-les-canards.
N’oubliez pas de consulter le Glossaire des mots d’argot ; il est bien enrichi.
Fin de l’épisode, à suivre…
27 juillet 2022
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