G - H - I - J - K

G - H

Gail, gaille - cheval, jument, mais voir : tronche de gaille
Galapian : couramment utilisé en lyonnais à la place de galapiat, garnement, vaurien, vagabond, et le galavard c’est pareil mais généralement précédé de grand. On dira un galapian et toujours un "grand galavard"
Galtouze ou galtouse : à l’origine c’est la gamelle d’un prisonnier et c’est donc une casserole ordinaire, pas une cocotte en fonte.
Gandoise – plaisanterie légère parfois un peu libertine et gandoiser ou gandoiseur : plaisanter, plaisantin.
Galurin : c'est un chapeau, mais pas une casquette qui est une gapette !
Gamberger : le Larousse à repris ce terme argotique avec pour définition : (fam) réfléchir, imaginer. Chez les truands c’est aussi préparer un mauvais coup, combiner, ruminer, méditer et gambergeailler c’est rêvasser.
Ganache : c’est la machoire inférieure. En parler lyonnais, c’est un apéritif composé d’eau de noix et d’arquebuse, c’est aussi un qualificatif cordial pour saluer un ami tandis que ganacher cette fois c’est parler comme un sot. Le parler lyonnais est aussi surprenant que savoureux car le même mot peut avoir des sens contraires selon la situation !

Garnaffe ou garnafle ou gernafle : c'est une maison rurale, une ferme ; vient de grange et grenier et un garnafier c'est un fermier (peu utilisé de nos jours) 
Gauler : 
c'est dérober, voler, prendre malhonnêtement.   
Gerbe – vomissement, c’est aussi curieusement, parlant par respect, une masturbation clitoridienne pour Simonin.
Gicler : partir vite d'un endroit à l'autre et aussi se sauver rapidement. 
Gicler des mirettes : pleurer à chaudes larmes.

Gigolette – Jeune fille vient de gigue instrument de musique proche de la mandoline (1890), alors que Gisquette est aussi une jeune femme qui désignait auparavant une prostituée du nom du préfet de police Henri Gisquet, de 1831 à 1836, qui imposa de mettre en carte les prostituées ; la connotation péjorative a totalement disparu en 1925.
Gigot fin, jambe d'alouette : expression qu'utilisait papa pour parler des filles anorexiques aux longues jambes maigres.
Gigolpince - A l'inverse de gigolo qui est entré dans l'usage courant, le gigolpince est resté argotique pour un séducteur des filles faciles et femmes riches.
Glandouiller : c’est en principe perdre son temps, marcher sans but avec hésitation où se trouver dans un trou perdu et ne savoir où aller ; le terme s’utilise aussi pour bien faire comprendre à une personne qu'elle n'est pas à sa place et doit vider les lieux et comme le chante Renaud, "arrache-toi d'là t'es pas d'ma bande, casse-toi tu pues et marche à l'ombre".
Glisser dans les torchons : se mettre au lit sous les draps.
Gluant – se dit d’un enfant en bas âge et aussi d’un nourrisson.
Gnasse ou gniasse : quidam ordinaire.
Gobille (s) : l’œil, les yeux ronds et exorbités. On dit aussi : gobilles en boule de loto.
Gongonner : en parler lyonnais, c’est l’action de ronchonner, parler sans desserrer les dents, rouspéter.
Gognand, gogniants : en parler lyonnais c'est un garçon et si on rajoute devant l'adjectif grand, ça devient péjoratif en désignant un homme niais.
Grailler à la table qui recule : une métaphore pour montrer celui qui veut manger et imagine une table pleine de victuailles laquelle recule quand il s’approche. C’est jeuner.
Gratons : spécialité de la cuisine lyonnaise le graton est surnommé à Lyon « la cacahuète Lyonnaise ». Il est composé de résidus grillés de graisse et de viande de porc. Ceux de chez Bobosse aux Halles Paul Bocuse de Lyon sont un régal à s’en licher les cinq doigts et le pouce.
Gratter : comme turbiner, trimer... c'est travailler dur : il existe une centaine d'expressions qui précisent "la qualité" du travail ; par exemple, celui qui travaille au noir et utilise le matériel de son patron, il perruque.
Gratter sa guimauve : jouer de la guitare.
Avoir les grelots : Grelots au pluriel représente les testicules, mais c’est aussi dans l’expression « avoir les grelots » pour « avoir peur » une métaphore qui symbolise le tremblement, grelotter.

Greluche, greluchon : fille et garçon adultes.
Greffier : en argot on dit Greffier (griffe) pour le chat et à Lyon Miron (onomatopée du ronronnement).
Grimper au cocotier : atteindre le paroxysme de l’énervement.
Grincheur : mot d’origine germanique qui signifie saisir, agripper ; on dit aussi grinchisseur. Le mot désigne aussi l’amoureux, celui qui s’est fait aggriper.
Gringuer, être en gringue, faire du gringue : gringuer c'est faire des avances à quelqu'un, faire du gringue, c'est faire la cour, séduire et être en gringue c'est flirter. Pour imager, on peut dire que Jean-Paul Duss (les Bronzés), gringue mais n'arrive jamais à être en gringue, car il est trop direct et ne sait pas faire du gringue.

Gruge (taper la) : expression argotique récente (1998) qui signifie gruger, escroquer sans état d'âme, frauder, très utilisé par les jeunes qui utilisent les transports en commun sans payer.
Grolles : chaussures.
Gueuler au charron – c’est protester bruyamment ; expression courante entrée dans la langue française dont l’origine tient sans doute au bruit lié à l’essieu des roues de carrosses qui grinçaient bruyamment.
Guibole ou guibolle : Jambe, le mot vient du normand gibon (prononcer guibon) au XVIIIe qui désignait la jambe  et il est utilisé dans le langage courant. Jouer des guibolles c’est à la fois s’enfuir ou danser.
Guigne ou guignon – malchance  qui viendrait de guigner, regarder de manière défavorable, porter le mauvais œil, mais ce pourrait être aussi de guignes, des griottes séchées qu’on offrait au malheureux conscrit qui avait tiré un mauvais numéro et devait partir pour l’armée (1811). : terme traduisant la malchance. 

I - J - K

Il est dix-sept plombes à la dégoulinante de la bastoche : il est dix-sept heures à l’horloge ou la pendule du salon : l’expression argotique s’utilise en fait dans son intégralité pour répondre à celui qui demande l’heure...même dans la rue.
Il n’y a pas de lézard : il n'y a pas de tricherie. 
Jaboter : discourir, c’est aussi bavarder.
Jactance : terme générique pour un échange de propos. Jacter c'est donc converser à plusieurs.
Jalmince : Jaloux.
Jaspiner ou jabiller : parler et surtout bavarder, discourir, dialoguer.
Jeter de la grêle : médire, par opposition à jeter de la pommade qui est flatter, mais le résultat est pareil, c’est de la moquerie.
Jojolle de service : Terme gentiment moqueur des pin-up de service ; dans beaucoup d’émissions à la téloche et notamment celles des jeux, il y a de jolies filles « court vêtues » qui servent de faire valoir et que le milieu des affranchis appelle des jojolles ; par extension dans les services publics les messages sont diffusés par des voix préenregistrées douces, calmes, voire un peu monocordes et sirupeuses et qui rappellent ces jojolles.
Joncaille ou jonc : qualifie tout ce qui est en or, principalement les bijoux : pour le lingot d’or on utilisera plutôt lingue ou barre de chocolat.
Jouasse, joice, joisse et même joyce chez San Antonio
– quatre mots pour être joyeux, content et c’est un mélange de joie et de jouir.
Jouer de la longue : c’est traîner en longueur, faire attendre et bien sûr en le faisant exprès. Ne pas confondre avec jouer à la longue qui concerne le jeu de boule lyonnaise.
Joufflu : les fesses. S'utilise surtout pour les femmes et c'est plus gentillet que le derche ou le dargeot dont la conotation est plus péjorative.
Kiki – mot du parler populaire pour le cou et parce qu’on serrait le cou en tirant sur une cravate ou un ruban ou un nœud papillon qui enserrait le cou et qu’on nommaient en se moquant, un kiki, par analogie aux rubans que portent les filles dans les cheveux.
Kil de rouquin : c’est quasi un pléonasme car un kil ou kilbus est toujours une bouteille d’un litre de vin rouge et rouquin est à la fois le sang et le vin rouge.