A - B - C

A

Abattis : c’est l’ensemble des membres du corps bras, jambe,... vient de abattre (1808) et par extension, est utilisé dans le langage courant, avec l’expression "numéroter ses abattis", se préparer à recevoir une correction.
Abouler : en argot s’utilise surtout dans le sens de donner, apporter et c’est une injonction ; c’est aussi venir et s’emploie alors plus souvent à la forme pronominale.
Affranchir : mettre au courant, mais c’est aussi corrompre, soudoyer ; s’utilise également pour introniser quelqu’un dans une confrérie ou dans une société nouvellee et plus curieux c'est aussi : initier sexuellement un garçon ou une fille.
Agate : l’œil, pour les deux on dit plutôt calots
Agricher ou Agriffer:
attraper, accrocher fermement en tenant les mains comme des griffes.
Aileron : le bras et surtout l'avant-bras et la main ; s'utilise en général pour désigner la partie du corps saisie avec la main ; le terme est peu utilisé. Voir aussi brandillon ou manivelle
Aligner l’oseille : c’est payer comptant en argent liquide. Idem pour Cigler.
Alpaguer :
se faire ou être, c'est se faire arrêter en principe par la police, être pris au colet.
Argousin : policier, gendarme, vient de agosin qui désignait au XVe siècle l’officier subalterne chargé de la surveillance des forçats.
Arnaqueur : d'usage courant, nous savons qu'il s'agit d'un escroc et ce mot (d’origine picarde qui vient de harnacher dans le sens de travestir) fut utilisé par le professeur Lacassagne en 1928 ; professeur de médecine légale à Lyon ; il avait été à l’origine de la vocation du docteur Edmond Locard créateur de la scène de crime et du premier laboratoire au monde de police scientifique.
Arnoucher : c’est scruter, regarder avec attention, du pur San-Antonio ( voir dans son dictionnaire et le livre titre 3 "Mes hommages à la donzelle" 1952).
Arpions : les orteils.
Arquepincer (se faire): se faire rappeler à l’ordre, mais surtout se faire arrêter, être interpellé en étant saisi par les épaules. 
Arracher (s’) : partir, quitter rapidement un lieu. C'est aussi une injonction "arrache-toi d'là !" pour : fiche le camp !
Arraper (s’) – Arraper, c’est accrocher, coller et donc s’arraper c’est l’idée de s’accrocher à quelque chose comme si on voulait s’y coller.
Arregarder – En lyonnais c’est regarder fixement et attentivement avec une connotation d’étonnement, le rajout du préfixe ar est un classique pour accentuer une action.
Arreluquer, comme arregarder – en parler lyonnais, le rajout du préfixe ‘ar’ accentue le verbe avec une notion d’insistance.
Artiche, argent et l’artiche c’est surtout une somme importante en billets nombreux comme les feuilles d’un artichaut.

Arsouille : voyou dévoyé, le mot serait, parlant par respect, un dérivé de l’anglais « arsehole » qui veut dire trou du cul.
Artet et démenet : en lyonnais, se dit de quelqu'un bien comme il faut et dégourdi.
Artoupan : en lyonnais, cette fois, c'est un mauvais garçon.
À toute berzingue – à toute allure vient de berzingue qui voulait dire ivre dans le sens de l’exaltation !
Attatends : typiquement lyonnais où rajouter un préfixe consiste à accentuer le fait comme arregarder ou arreluquer qui intensifie l’action.
Attrape-couillon : un couillon était un être peureux et c’est devenu un naïf celui que l’on peut facilement duper et donc l’attrape-couillon est un attrape-nigaud.
Attriquer : acheter quelque chose.
Avaler sa chique - mourir, faire une crise cardiaque, s'étouffer...
Avoir la lourde – nous voici dans une expression du gaga stéphanois bien employée à Lyon pour signaler que l’on est mal dans sa peau, mal à l’aise et il est très utilisé les lendemains de cuite...
Avoir le boyau de la rigolade – prendre un fou rire et si on rajoute sans décesser, le fou rire devient douloureux et inextinguible.
Avoir les crocs : avoir faim, c’est ce qu’on appelle : une métaphore animalisante.
Avoir les miches qui font bravo – nous avons ici une peur panique où à la fois la personne tremble et a les fesses qui s’entrechoquent.  
Avoir les portugaises ensablées : c’est avoir les oreilles bouchées. S'utilise fréquemment à l'encontre de celui qui nous fait répéter.

B

Babouines : en argot comme en parler lyonnais, c'est un dérivatif de babine : lèvre pendante chez certains animaux comme le singe ou le chameau. babine comme se pourlécher les babines figurent dans les dictionnaires classiques en tant qu'expression familière. 
Badigoinces : comme babouines, il s’agit des lèvres était utilisé en 1532 par Rabelais.
Bagoter ou se bagoter : il s'agit de se déplacer avec ses bagages puisque les bagits se sont les bagages.
Baigner dans la confiote : c'est le contraire de baigner dans l'huile, car la confiture c'est collant et désagréable sur les mains ; c'est donc se trouver dans une situation inconfortable.
Balpeau : rien du tout, que dalle, et c'est surtout la version en verlan de peau de balle.
Balèze ou balaise – individu fort (physiquement ou intellectuellement) qui impressionne.
Balancer – devenir un délateur et dénoncer.
Baliser : avoir peur,  se décline en plus de quarante expressions dont certaines croustillantes comme bander mou ou perdre ses légumes.
Bambaner (se) : flâner, se promener en parler lyonnais.
Bannes : toiles, torchons désignent les draps.
Bardanier : en lyonnais, le lit, la bardane étant la punaise de lit ; en argot on dit pucier dans le même esprit.
Barjacter : parler vite et fort.
Barre de chocolat : lingot d’or.
Baver des ronds de chapeau (en) : expression très ancienne puisque on disait autrefois en baver des ronds de gibus pour être dans une situation très difficile. Au départ, le terme "en baver" voulait dire être en admiration devant quelque chose. Au XXe siècle, le terme devient synonyme de supporter quelque chose de difficile. Les ronds de chapeaux étaient des cercles qui servaient à maintenir en place les chapeaux. Ils étaient constitués de plomb. C’est donc la notion de lourdeur qui est venue se greffer au verbe "en baver" afin d’accentuer la difficulté par laquelle une personne passe.

Baver sur les rouleaux : c’est faire preuve d’une grande médisance, c’est ce que le loup reproche à l’agneau dans la fable.
Becter ou becqueter : s’utilise pour manger avec la connotation animale du vite fait. 
Bectance – de becqueter manger, nourriture ordinaire.
Belle-doche : belle-mère

Benaise (Être ou se sentir) : en parler lyonnais, c’est la contraction de se sentir bien à l’aise, se dit surtout après un bon repas.
Bergère : Femme en général, la compagne d'un homme. C'est aussi, mais rarement utilisé dans les romans policiers, la première maîtresse d'un proxénète.

Berlurer : à l’origine c’était rêver, se faire des illusions, Audiard l’employait aussi pour tromper se berlurer, c'est se tromper lourdement.
Beurler : crier, s’écrier en parlant d’une personne ; s’emploie dans le parler lyonnais (vient du latin bragullare : crier). C’est aussi chez les gones, meugler en parlant d’une vache.
Bicher comme un vieux pou : être suffisant, sardonique.
Biclou : vélo, bicyclette. On disait aussi biclo mais le biclou et le clou se sont imposés.
Bécane est plus utilisé pour un cyclomoteur ; c'est aussi le terme générique d’un appareil, un ordinateur, une imprimante et toute autre machine.
Bidoche : on dit aussi barbaque, viande généralement de mauvaise qualité, mais c’est aussi la chair humaine.
Biffeton ou bifton : c'est un billet de banque mais c'est aussi un échange de lettre clandestin entre deux détenus

Bignou, bigophone, bigo, turlu : quatre des treize façons de désigner le téléphone.
Billes, châsses, hublots... toujours au pluriel, désigne les yeux ; pour un seul œil on utilisera plutôt une agate ou une gobille. Une trentaine de mots et expressions associées désignent l’œil ou les yeux.
Binz, bin’s ou bintz : mot très employé par Jacquouille la Fripouille dans les Visiteurs ; désordre, pagaille, bordel... Curieusement c’est à la fois une aphérèse (mot sans le début comme bus pour autobus)  et une apocope (mot sans la fin comme ciné pour cinéma) du mot cabinet où on a enlevé ‘ca’ et ‘net’ pour ne garder que bin (poubelle en anglais) en rajoutant un z et donc le binz c’est se retrouver dans une situation ou un lieu pas très reluisant !
Bistanclaque-pan : terme lyonnais, onomatopéique pour le bruit que fait le métier à tisser Jacquard en fonctionnement.
Bitos, galurin
: ce sont des chapeaux, mais pas des casquettes !
Blaireau, pigeon, locdu : termes désignant celui qui est facile à berner.
Blase ou blaze : Vient de blason, c’est un nom, un prénom ou un surnom, mais ce peut-être aussi un casier judiciaire, un nom commun qui signifie aussi...le nez. Les deux mots figurent dans le Larousse et le Petit Robert.
Bloquer sur ses fumerons : se planter brutalement sur ses jambes, stopper.
Blouserduper, tromper. Se faire blouser, c’est se faire avoir.
Bobard : il s'agit d
’un mensonge peu crédible et le cracheur de bobards se dit d’un menteur habituel.
Bocal de cerise : terme traduisant la malchance. 
Bobe (faire la)
: en parler lyonnais vient du germanique baepe, mufle bouche, c'est faire la grimace ou bouder, la bobe étant la "boude". Boite à dominos : désigne la bouche avec les dents, mais c’est aussi un cercueil avec le squelette, les dominos étant alors les os.
Boite à mensonge : la bouche.
Boite à viande, boite à os, ou boite à asticots : trois des dix appellations pour cercueil.
Bonnard : ce dit en argot d’une chose qui se présente bien. Par contre pour une personne, être bonnard, c’est être trop bon, crédule, naïf.
Borgnotter ou borgnoter : regarder avec attention et insistance en plissant les yeux.
Bosser - comme gratter, turbiner, trimer... c'est travailler dur : il existe une centaine d'expressions qui précisent "la qualité" du travail ; par exemple, celui qui travaille au noir et utilise le matériel de son patron, il perruque.
Boucane (la) 
: vient de boucaner, puer et c’est la mouscaille, les excréments.
Boules de loto ou gobilles : cela évoque des yeux ronds et exorbités.
Bouliguant – en parler lyonnais, remuant, turbulent.
Boulotter : c’est à la fois manger ou dépenser tout ce qu’il y a, sans laisser de reste pour le manger et jusqu’à son dernier sou pour la dépense.
Bourrichon - c'est la tête par analogie à la bourriche, panier oblong pour le transport du gibier ou des huitres et s'utilise depuis 1867 dans l'expression se monter le bourrichon pour s'énerver, se raconter des histoires.

Boustifaille : nourriture familière ; on utilise le verbe boustifaillé pour manger grossièrement.
Bourrer le mou, le crâne ou la caisse : C’est raconter des histoires, des mensonges, bluffer.
Braise : c’est de l’argent qui brûle et file entre les doigts de celui qui en a.
Brandigoler : mot lyonnais pour "être en déséquilibre", branler, vaciller.
Brandillon : bras, surtout l'avant-bras quand on le saisit.
Branque :  qui se laisse facilement berné, sot ; c’est aussi un insensé, un fou ou quelqu’un de stupide et enfin c’est également le client d’une prostituée. Le mot vient de branci qui en piémontais signifie âne.
Bredouillon : en lyonnais c’est un inconstant qui n’a pas de parole.
Briffer, tortorer : c’est manger copieusement. 
Briser les portugaises : casser les oreilles.
Broquilles : minutes – « il est trois plombes et quinze broquilles à la dégoulinante de la bastoche » : « il est trois heures et quinze minutes à la pendule du salon ; l’expression argotique s’utilise en fait dans son intégralité pour répondre à celui qui demande l’heure...même dans la rue.
Bulle, buller, coincer la bulle, bulleur, bullard : vient du niveau à bulle ou la bulle doit être horizontale et c'est donc ne rien faire, paresser ; bulleur ou bullard sont des paresseux. 

C

Ça baigne, tout baigne : sous-entendu dans l'huile, le beurre ou la margarine, pas dans l'eau ; autrement dit il s'agit de lubrification pour dire que tout fonctionne bien et qu'il n'y a pas de friction.
Cabinces : resuffixation de cabinets d'aisances c'est-à-dire latrines. utilisé depuis 1960.
Cabochon ou cabèche : en lyonnais, sommet de la tête.
Cacou : en lyonnais c’est l’œuf, une  onomatopée qui vient du cri de la poule.
Caduche : se mettre au caduche c'est tirer au flanc, faire semblant d'être malade ; s'emploie dans le monde du travail pour celui qui par fainéantise feint la maladie, va voir son toubib et se met à la sécu.
Cafetière – le crane, la tête et parfois le visage c’est une analogie de forme avec idée d’un contenu chaud et aussi, bouillant.
Cage à poulet ou boite à ragoût, désigne l’estomac et était bien utilisé des anciens lyonnais, qui étaient nombreux à consommer le dimanche du poulet rôti avec un bon ragoût de ‘’pommes’terre’’.
Cage à soufflets : Poitrine, les soufflets étant les poumons.
Cagouinces : toilettes ; en lyonnais nous disons : les écommuns qui vient de la période où les w.-c. étaient partagés en commun et sur le palier.
Cailler le raisin ou se cailler le raisin - c'est faire peur ou avoir peur, être anxieux.
Cajoler le corgnolon (se) – c’est manger beaucoup et de bonnes choses. 
Calancher, fermer son parapluie : mourir.
Calcif, calbute ou calbar : c’est le caleçon ou caneçon en parler lyonnais.
Calendos, coulant, fromgi : Un calendos est toujours un camembert ; un coulant c'est aussi un fromage frais qui en vieillissant se met à couler voir se peupler de petits asticots (astibloches) ce qui donne l'impression qu'il "marche" ; fromgi est le terme générique de fromage.
Calots – toujours au pluriel, désigne les yeux ; pour un seul œil on utilisera plutôt une agate ou une gobille.
Calter ou se calter : partir en courant. Vient de l'ancien français caler - reculer,fuir.
Cambuse contrairement à l’argot qui lui donne une connotation négative, en parler lyonnais c’est un appartement ou une maison classique.

Cani : typiquement lyonnais et toujours en cours, c'est un petit bistrot sympatique qui a ses habitués.
Ça sent la fin de saison : ce sont les derniers instants d’un agonisant.
(Se) casser le bourrichon : c’est réfléchir intensément et se tourmenter parce que la bourriche relève de la tête d’un académicien, d'un intello. (Se) casser le cabochon : c’est réfléchir simplement parce que comme la caboche, cabochon est la tête du commun des mortels.
Caquenano : en lyonnais, personne niaise qui est aussi emprunté, empoté.
Carrée : en argot, c’est une chambre et par extension un petit appartement, une maison quelquonque. C'est aussi la chambrée des casernes

Carafon : c’est la tête, mais surtout le sommet et là où se tient le cerveau car un mauvais carafon est synonyme de mauvais caractère, une tête dure ou de cochon.
Casaquin : métonymie de ce qui était au XVIIIe siècle un petit vêtement du dessus du genre paletot et donc c’est le dos à la hauteur des épaules. Casquer : s'utilise pour payer une addition, une dette mais c'est aussi tomber dans un piège
Chabanais : Comme raffut, c’est du tapage, du désordre et du scandale. À l’origine, le chabanais était une maison-close (vient d’un célèbre lupanar, rue Chabanais à  Paris) et aux cartes, avoir un chabanais, c’est avoir un carré de dames qui donc rapportent...des points !

Chaille ou chaillotte : se sont les dents pour l'homme ou les crocs, les dents d'un animal. Vient du francoprovençal chaille qui signifie pierre ou caillou concassé pour l'empierrement d'une route.
Chanin : en lyonnais qualifie un temps, un vent, désagréable, vif, aigre, piquant.
Charres : exagération, bluff, moqueries, mensonges s’emploie généralement au pluriel. Au singulier on dira "arrête ton char (Ben Hur)" de façon ironique à quelqu’un qui exagère en paroles.
Charron - Hurler, gueuler, bramer, crier au charron, c'est faire du bruit comme le grincement désagréable du charron, l'essieu des roues de véhicules hippomobiles ; voir aussi quincher.
Chiader : accomplir parfaitement une tâche.
Chichon : À l’origine c’est chicha mot en verlan de haschisch.
Chicaison et lichaison : se dit d’un repas copieux riche en nourriture "chicaison" et boissons "lichaison".
Chipoter : faire le difficile et aussi marchander : une petite nuance dans faire chipoti-chipota qui signifie être maniéré, précieux, minauder.
Choucard c’est une appréciation très positive et élogieuse pour dire beau, bien ou bon.
Chouettos – En 1825, l’adjectif chouette vient de l’ancien français choëter, faire la coquette, pas de l’oiseau, comme les gens s’imaginent, lequel était jugé nuisible et laid ;  entré dans le langage courant il désigne donc tout ce qui est joli ou agréable et chouettos en argot (1928) en renforce le bon côté.
Chougner ou chouigner : en lyonnais c’est pleurer en poussant des cris comme un petit porc qui se dit choun.
Chouïa : vient du maghrébin Chouya qui signifie : un peu.
Chouravé ou chouré c’est voler, pas dans les airs mais dans la poche du voisin, ce qui apartient à autrui.
Ciboulot: en lyonnais, sommet de la tête
Cigler c’est payer comptant en argent liquide. Idem pour aligner l’oseille.
Cigogner – Nous avions vu en parler lyonnais cigroler qui signifie secouer en tous sens ; ici, toujours en lyonnais, il s’agit d’un mouvement  alternatif de va et vient comme la cigogne qui pêche avec son bec.
Cigroler : lyonnaisisme pour  secouer en tous sens.
Claboter : un mot de plus pour mourir et s’emploie souvent pour mourir de froid ou sur la place publique comme la petite fille aux allumettes.
Clamser : mourir - terme générique comme claquer.
Clapoir, clapoire, clapet – le clapet, mot d’argot métaphorique pour désigner la bouche a été modifié en clapoir par San Antonio dans son livre « ça tourne au vinaigre » de 1956.
Claqueposse : dans les années trente, en place Bellecour à Lyon, il y avait un coin entouré d’une mini barrière décorative, réservé aux enfants avec des balançoires et des véhicules à pédales qui se louait à la demi-heure. De même les mamans pouvaient louer des chaises pliantes. Les jeunes mamans et nounous employées par la haute bourgeoisie, s’y arrêtaient pour allaiter les petits minots. Il y avait alors ceux que nous appelons des voyeurs, qui, à peine dissimulés par les tilleuls, s’embusquaient pour lorgner les seins des jeunes femmes et ces claquesposses (de posses, forte poitrine et surtout mamelles des animaux) étaient houspillés par les gens respectables qui les pourchassaient à coup de cannes ou de parapluies. Le terme est resté pour désigner celui qui sournoisement reluque les attributs féminin.
Claquer de la menteuse : claquement de langue pour exprimer sa satisfaction.
Cloquer : donner quelque chose à quelqu’un sans ménagement, rapidement. C'est aussi ranger, mettre à l'abri une chose, un objet.
Clouer le bec de quelqu'un signifie qu'on le fait taire. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le verbe "clouer" n'a aucun lien avec le "clou". Il est issu de "cloer" qui signifiait "clore". Il s'agit donc plutôt de "fermer" le bec de quelqu'un. Ce bec précisément symbolise la bouche et par métaphore, la parole.
Coaltar, coltar ou colletare : c'est être ensuqué, dans les vapes par excès de boissons alcoolisées ou suite à une forte fièvre.
Coffiot : il s'agit d'un coffre-fort du genre malle avec serrure. Le mot est issu de la contraction de coffre avec faffiot (billet de banque de grande valeur).

Coincé du bulbe : ne pas être très futé, avoir du mal à comprendre, à réfléchir.
Colbaccolbak ou colback, le cou vient du turc (1899) colback qui était le bonnet à poil avec une lanière au cou des cavaliers de l’armée, bonnet qui dans les combats, s’il glissait de la tête,  restait attaché au cou. Délourder – ouvrir ou déverrouiller une porte, (1957) ; c’était en 1851, détrousser.
Constipé du morlingue : le morlingue, il s’agit du porte-monnaie féminin, celui avec le petit fermoir métallique à deux boules qui s’entrecroisent, d’où l’expression être constipé(e) du morlingue pour définir l’avare, qui volontairement n’arrive pas à l’ouvrir. Le porte-monnaie masculin est désigné sous le terme crapautard (Dictionnaire argotique des trucs, des bidules et des machins).
Coqueluchon : En lyonnais, au sens propre, c’est le haut d’une fiarde (toupie de bois que l’on lance avec une ficelle enroulée, un jeu des cours de recrées des autrefois) ; au sens figuré c’est le sommet de la tête. vient du latin cucculum, capuchon de moine.
Coquer la miaille c’est en lyonnais faire une bise sur la joue.
Corgnolon ou corgnôle : en lyonnais, il s'agit du gosier et de nombreuses expressions "littéraires" l'empruntent pour boire : s'en jeter un, s'en faire passer un, dans la corgnôle, se laver la corgnôle, s'adoucir la corgnôle, se rincer la corgnôle... et bien sûr on peut remplacer corgnôle par son diminutif corgnolon. 
Cossard : paresseux, vient de ce que, quelqu'un de cossu n'a pas besoin de travailler.
Courater – courir sans cesse de côté et d’autre ce mot lyonnais est une déviation du vieux français courrater qui en fait signifiait faire le métier de courtier. Courater s’emploie aussi dans le sens de papillonner, draguer les filles, courir le jupon.
Courser – poursuivre en courant ; utilisé en 1843 par Eugène Sue.
Cracher : au début signifiait avouer mais pas spontanément, puis le mot a évolué et s’est diversifié de façon souvent métaphorique avec l’idée de débourser ou donner avec plus ou moins de facilité ou de contrainte comme, cracher au bassinet pour payer sous la pression, cracher le marmot pour accoucher, cracher le venin pour éjaculer (à la différence du français classique qui signifie dire des méchancetés), cracher blanc, du coton ou de la ouate pour avoir soif. Autrement nous avons : cracher son embouchure ou son âme pour mourir. Cracheur de bobards : menteur invétéré et une curiosité : cracher jaune, qui signifie être riche.
Crapahuter : à l’origine s’était un terme militaire pour désigner une marche forcée avec exercices au sol. Par extension c’est devenu : faire une randonnée, marcher sur un chemin difficile et long.
Crécher : en argot, c’est résider, habiter en milieu rural dans un endroit vétuste, c'était un gite misérable, mais le terme a perdu son côté péjoratif pour être habiter dans son domicile principal confortable ou non.
Crevogner : en lyonnais, être très fatigué, abattu.
Crobard : c'est bien sûr un croquis un dessin et s'utilise pour annoncer une évidence, comme dans l'expression pas la peine de te faire un dessin
Croquenots ou croquenauds : chaussures.
Cuchon : quantité en lyonnais : un des rares mots de ce parler régional encore bien utilisé de nos jours.
Cuisiner : interroger longuement un suspect, un prévenu ; métaphore à partir de cuisiner qui consiste à élaborer une préparation culinaire qui dure et prend du temps.