épisode 11 - l'habitat

l'habitat du clan de Gallum

Je n’aime pas les fêtes tristes.
Je préfère les enterrements joyeux de la Nouvel-Orléans

Henri Salvador

En ces temps reculés de la préhistoire, la vie était rude.

Lorsque Bic arriva au village de Gallum, il fut accueillit par les membres du clan avec beaucoup de chaleur, chacun voulait toucher celui qui avait sauvé la vie du fils du chef en le ramenant sain et sauf. 
L'habitat du clanIl constata que ce peuple était en avance sur la plupart de ceux qu’il avait rencontrés. Leur habitat était curieux car il était composé de nombreuses constructions de forme conique. Il fit part de sa surprise à Gallum qui l’invita à venir se rendre compte dans ce qu’il appelait sa "tente". Elle était composée de longues perches de bois appuyées les unes sur les autres et recouvertes de peaux d’animaux, de buffles, de gazelles et même de tigres aux dents de sabres. Il n’y avait qu’une entrée unique que l’on pouvait refermer par des lanières de cuir. L’ouverture était située du côté sud-est à l’abri des vents dominants. L’intérieur qui pouvait accepter de six à dix personnes était spacieux et confortable avec de nombreuses fourrures posées sur des assemblages de bois et de branchages. Il y avait aussi une séparation intérieure sorte de tenture en peau, pour le couchage des parents et des enfants et au centre un foyer cerclé de grosse pierres.

Gallum expliqua que lorsqu’on faisait un feu, la fumée s’échappait par le haut un orifice qui ne laissait pas passer la pluie. Nous ne vivons dans la tente que pour dormir, nous reposer,  nous nourrir de temps en temps et surtout pour que l’on s’occupe des enfants en bas âge. Gallum précisa qu’il serait flatté s’il acceptait de s’installer avec sa famille, ce que Bic accepta avec plaisir.

Les tentes étaient disposées en extérieur sur un plateau légèrement surélevé avec sur un côté, un réseau de grottes à flanc d’une colline qui protégeait du vent du nord. En demi-cercle de chaque côté des grottes, le campement était protégé par toute une série de pieux qui permettaient d’éviter les attaques d’animaux sauvages ou de prédateurs humains, lesquels en fait ne s’aventuraient guère, vu la difficulté d’une attaque frontale.

Pendant sa courte visite, tout le monde s’affairait pour disposer sur le grand espace central de quoi préparer le repas du soir. Bic vit deux hommes sortir de la grotte en portant sur l’épaule une branche sur laquelle un récipient en argile contenant des braises était suspendu.
Notre souci dit Gallum, c’est qu’il y ait toujours des braises pour que le feu puisse être réactivé car il faut des heures avec des bâtons et de l’herbe sèche pour avoir des flammèches. Il y a toujours quelqu’un en permanence qui veille pour que le feu actif ne s’éteigne pas.

Bic avec un sourire, dit qu’il avait découvert par hasard, un moyen rapide d’allumer un feu. Il raconta son histoire. Gallum, l’homme médecine et de nombreux membres du clan s’approchèrent pour le voir œuvrer avec les silex constatant sa facilité à générer un feu ; il fit procéder de même par quelques membres du clan. Tout le monde était ravi et Bic leur dit que demain, il leur montrerait comment reconnaître les silex.

La veillée fut, comme dans sa tribu, ponctuée de récits des chasseurs qui enjolivaient leurs exploits pour impressionner les enfants, amuser et faire rire les femmes et les hommes. De son côté Biscotte profitaient aussi du repas et des nombreuses caresses prodiguées par les enfants qui l’avaient tout de suite adopté.

La nuit était bien avancée quand chacun parti se coucher. Même Biscotte fut autorisé à venir s’installer au pied du couchage de Bic.

Une petite soirée festive pour l'homme, un grand pas pour l'humanité    

01 août 2020