épisode 10 - arc et flèche
Daril rejoint sa famille
Le rire, c’est comme les essuie-glaces : il permet d’avancer, même s’il n’arrête pas la pluie !
Gérard Jugnot
En ces temps reculés de la préhistoire, la vie était rude.
L’enfant et le chien étaient devenus de bons amis. Bic savait qu’il pouvait les laisser seuls ; le chien protégerait l’enfant.
Cela lui permettait de partir en éclaireur et de sécuriser leur chemin en évitant de croiser, une meute de loup, le terrain de chasse d’un ours, des troupeaux de buffles ou de rennes qui effrayés pouvaient leur foncer dessus.
Le soleil était haut dans le ciel, lorsqu’ à la sortie d’un bosquet, il aperçut au loin une fumée qui signalait la présence d’un campement d’êtres humains.
« C’est peut être ton clan » dit Bic à l’enfant, « mais approchons nous sans nous faire remarquer, on ne sait jamais ».
L’enfant piaffait d’impatience mais obéit sans discuter. Il avait une confiance totale dans celui qu’il respectait et qui lui avait prouvé qu’il agissait sans peur, mais sans prendre de risque inutile.
Lorsqu’ils atteignirent la proximité du camp, Bic remarqua que quelques membres du clan observaient attentivement les environs. Ils tenaient d’une main un long bois recourbé tendu par une sorte de liane et de l’autre une petite baguette pointue, placée entre la liane et le bois recourbé et reposant sur le poignet, pointe dirigée vers l’extérieur.
L’enfant en souriant, dit qu’il connaissait ces hommes.
« Ils sont chargés de prévenir et d’empêcher l’intrusion suspecte d’hommes ou d’animaux sauvages. Ce qu’ils tiennent en mains s’appelle un arc et une flèche ».
« Signale ta présence, ils vont te reconnaître et te feront rejoindre ta famille et tes amis. Je reste là avec Biscotte. S’ils souhaitent ma présence et me parler, tu les conduiras vers moi » conseilla Bic.
L’enfant embrassa son ami et exécuta en tout point les consignes. Bic, assis sur une souche, le chien couché à ses pieds, n’avait pas de crainte.
Son jeune compagnon n’était pas peureux et méfiant comme ces humains des tribus querelleuses. Il était attentif et curieux, courageux et endurant dans l’effort. Son entourage ne pouvait être différent. Il aimerait les connaître.
Il n’attendit pas longtemps, l’enfant revint tenu à la main par une jeune femme avec à ses cotés un homme qui plaçait ses paumes le long de son corps, face à Bic, bien en évidence pour indiquer qu’il n’était pas armé. Bic posa le pieu et le couteau à terre et fit de même. Les deux hommes se saluèrent en souriant, la femme dit s'appeler Vahia, la mère de Daril, elle s'approcha et l’embrassa sur la joue en marque de remerciement.
« Je suis Gallum, le chef de ce clan déclara l’homme, je te dois la vie de mon fils. Demande ce que tu veux je te l’accorderai de bon coeur ».
« Je ne souhaite que votre amitié », répondit Bic.
Il fut invité avec Biscotte à rejoindre le campement pour un repas en commun et l’hospitalité d’une nuit.
Une nouvelle amitié pour l’homme, un grand pas pour l’humanité.
24 juillet 2020
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