1er épisode
Préambule
Avant l’écriture des fables et le détournement des contes de fées en parler populaire, j’avais commencé en 2007, par des récits ferroviaires que j’écrivais dans le train en allant de Vienne à Lyon pour mon travail ; j’avais alors une quinzaine de lecteurs de mon entourage et collègues de travail à qui j’envoyais les lundis matin mes textes.
Ce récit sur l’homme préhistorique fut mon premier texte sous forme de feuilleton.
Adolescent j’avais adoré le livre "La guerre du feu", roman des âges farouches de J.-H. Rosny aîné, pseudonyme de Joseph Henri Honoré Boex, fondateur de la science-fiction moderne et parut en 1909 dans la collection ‘’rouge et or’’.
Son livre sera porté à l’écran par Jean-Jacques Annaud. J’étais aussi un fan des aventures de Rahan.
Avertissement : ne cherchez pas la vérité historique et que les historiens de la préhistoire me pardonnent les anachronismes, cette histoire est une fiction pour faire sourire.
Le feu
Je me suis souvent demandé, en vain, et je me le demande encore,
à quoi peuvent songer ceux qui ne pensent à rien
Pierre Dac – Avec mes meilleures pensées
Où nous faisons connaissance avec Bic, l’homme des temps farouches où tout était à découvrir.
L’homme se leva à l’aube et se dirigea vers l’entrée de la grotte. Les membres de la tribu dormaient, serrés les uns contre les autres. En ces temps préhistoriques, la vie était rude. Ils n’avaient d’autre solution que de se réfugier dans des grottes pour se protéger du tigre à dent de sabre ou du mammouth à poil dur.
Dehors tout était calme ; le soleil naissant rougeoyait à l’horizon. Il observa quelques parcelles de savane calcinées par le feu du ciel lors du dernier orage. Machinalement, il prit une pierre, un silex qu’il jeta ensuite. En tombant, le silex heurta un autre silex provoquant quelques étincelles qui mirent le feu à quelques brindilles sèches.
S’approchant avec crainte et précaution, il remarqua que le feu restait prisonnier, encerclé par quelques pierres. Le feu léchait quelques morceaux de viande, oubliés là, qui exhalaient une odeur agréable. Avec un bâton, il amena vers lui ce morceau de viande cuite. Elle n’était pas brulante. Il s’en saisit, la renifla, la goûta. C’était meilleur que la viande crue et plus tendre.
Il ramassa les deux pierres qui étaient des silex. En les frottant, elles déclenchaient de petites étincelles, il essaya avec un caillou ordinaire, mais ça ne donnait rien, les étincelles ne se produisaient qu’avec des silex et bien sûr pour que le feu prenne il fallait les approcher de feuilles ou brindilles très sèches et maintenir les flammes prisonnières, dans un cercle de pierres. cliquez sur les images
Il rejoignit la grotte où s’éveillait la tribu. Il fit part à ses amis de ses découvertes.
Comment en frottant deux silex on pouvait provoquer des étincelles qui, à proximité d’herbes ou de brindilles très sèches, créaient du feu que l’on pouvait contenir dans un cercle formé de pierre. Il rajouta que si on approchait de la viande crue de ce foyer, au bout d’une pique de fer, elle cuisait, devenait tendre et gouteuse. Il précisa que les femmes n’étaient plus obligées de mâchouiller la viande crue avant de la donner à leurs enfants aux dents trop fragiles.
Enfin conclut-il, nous pourrons le soir, devant l’entrée de la grotte, allumer de petits feux pour éloigner les prédateurs qui comme nous craignent sa morsure.
La tribu était ravie, émerveillée. Le chef s’approcha de l’homme en souriant et déclara :
« Bic, c’était le nom donné à notre ami, je t’élève au rang de génial inventeur ! » Il donna l’accolade au jeune guerrier.
Bic venait d’inventer le briquet jetable et le barbecue.
Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité.
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