épisode 11 à 15

Dans cette troisième série, nous finissons la séquence du thé avec le Chapelier fou et son avis sur le Temps, le Lièvre de Mars et la Marmotte qui raconte ; tous trois ont un grain pour avoir perdu la boussole et nous nous dirigeons vers la séquence du croquet, un autre moment fort de l'hstoire.

Tortue Toc poursuivit son récit : « Nous allions tous les jours à l’école ; en plus des cours comme l’anglais ou la musique, il y avait des extras : lessive, léchure et griffure et dans les diverses branches de l’Arithmétique – Ambition, Distraction, Laidification et Dérision… »
Elle rajouta : « Il y avait Lespoire ancienne et moderne, la Soul’eaugraphie. Un vieux congre une fois par semaine nous faisait : Lézard, Grabuge et Ceinture à l’huile. »
Griffon rajouta qu’il avait suivi la classe du maître de langues anciennes, un très vieux crabe qui enseignait Crêpes et Lapin.
Alice demanda la durée des cours.
Tortue Toc précisa : « Dix heures le premier jour, neuf le deuxième, huit le troisième… » Griffon : « c’est pour cela qu’on les appelle des cours car ils raccourcissent d’un jour sur l’autre et donc le onzième jour c’était congé. Parlez-lui maintenant des jeux ! » Dit-il en s’adressant à Tortue.

Elle soupira profondément et les joues ruisselantes de larmes, elle jabilla : « Vous n’avez sans doute jamais vécu longtemps sous la mer, ni été présentée à un Homard, vous ignorez donc que le Quadrille des Homards est une chose merveilleuse. »
« Qu’est-ce que c’est comme danse ? demanda la fillette. »

« Eh bien, dit Griffon, pour commencer on se met sur un rang le long du rivage… » « Sur deux rang bieurla Tortue Toc, les phoques, les tortues, les saumons, tout le monde avant de déblayer les méduses… »
« Ce qui prend beaucoup de temps, interrompit Griffon. »
Tortue Toc : « on fait deux pas en avant avec un homard pour cavalier, puis révérence… » « On change de homard et on revient dans le même ordre, poursuivit Griffon, rajoutant ; après on jette les homards dans les airs, aussi loin qu’on peut, dans la mer. On les suit à la nage, on fait un saut périlleux dans la mer et on change de homard puis retour à terre… et c’est tout pour la première figure. »

« Ça doit être une très jolie danse se risqua Alice. »
« Que diriez-vous d’une petite démonstration ? » Demanda Tortue.
« Ça me plairait beaucoup ! » Rebriqua la mominette.
« Essayons la première figure, dit Tortue Toc à Griffon. Nous pouvons la faire sans homards. Qui de nous deux, chante ? »

Fin de l’épisode à suivre…
21 juillet 2021

La Duchesse collait Alice ce qui l’indisposait mais par politesse elle prit son mal en patience. De plus la vieille aristocrate la bassinait avec ses morales sur tout.
Si la partie s’améliorait elle jactait : « C’est l’amour toujours qui fait tourner le monde » Piquée par le bec du flamand-maillet « Le flamant et la moutarde piquent tous les deux. » puis « C’est la plume qui fait l’oiseau. » En précisant qu’une mine de moutarde existait près d’ici « Plus moi j’ai bonne mine, plus toit ça te mine » Alors qu’Alice était songeuse « Encore dans tes pensées, la morale… »
Elle s’arrêta net car la Reine s’était approchée lui hurlant : « Fous le camp avant que je te fasse couper la cabèche ! » La Duchesse se carapata et Alice reprit la partie avec la Reine qui se querellait avec les joueurs les condamnant à avoir la binette tranchée.
Résultat, une demi-plombe plus tard, il ne restait sur le terrain que la Reine, le Roi et Alice. La Reine jabilla : « Connaissez-vous la Tortue Toc ? Non ! Alors suivez-moi. »
En suivant la Reine, la minette entendit le Roi chuchoter aux joueurs : « Vous êtes tous graciés ! » En chemin un Griffon roupillait à poing fermés. La Reine le réveilla et lui demanda d’accompagner Alice vers la Tortue Toc car il lui faut aller veiller au bon fonctionnement des exécutions.
Alice se trouva seule avec le Griffon, celui-ci se mit à éclater de rire en disant : « On n’exécute jamais personne, seule la Reine se l’imagine. » Cette info soulagea la fillette qui éprouvait de la peine pour les condamnés. Rapidement tous deux se pointèrent vers la Tortue Toc assise sur un petit rocher. Elle soupirait à fendre l’âme en larmoyant.
« C’est dans son imagination, le chagrin, elle n’en a aucun. » rencarda Griffon à Alice avant d’interpeller la vieille bestiole :
« La jeune personne est venue pour connaître ton histoire. »
« Asseyez-vous tous les deux, je vais vous la conter et pas un mot avant que j’ai fini. » Un long silence s’installa et Alice pensait : je ne vois pas comment elle finira si elle ne commence pas.
« Jadis, dit enfin Tortue Toc, j’étais une vraie tortue. » De nouveau un grand silence ponctué de larmichette. Alice attendait patiemment sans rien dire. « Quand nous étions petites, dit la bestiole, nous allions à l’école sous la mer. Notre maîtresse était une viocarde que nous appelions Torture. »
« Pourquoi ce surnom demanda Alice ? »
« Parce qu’elle nous torturait, soyez attentive et ne m’interrompez pas ! »
« Une question inutile rajouta Griffon ! » Ils toisèrent en silence la môme qui ne savait plus où se mettre. Enfin Griffon dit :
« Avance un peu ma vieille ! On ne va pas y passer la journée. »

Fin de l’épisode à suivre…
13 juillet 2021

Manœuvrer le flamand était une vraie galère et le hérisson qui faisait office de balle la lorgnait d'un air ahuri, sans compter que les soldats ne cessaient de se déplier et d'aller d'un coin à un autre du terrain. Les joueurs jouaient tous en même temps sans attendre leur tour et se chamaillaient.
La Reine en colère braillait toutes les broquilles : « coupez-lui la tête, à lui ou à elle..» C'est miracle qu'ils ne soient pas tous raccourcis pensait la minette.
À cha peu, le Chat du Cheshire apparut jusqu'à ce que sa tête soit entière, lui demandant de ses nouvelles. 
« Je crois qu'ils trichent et la Reine va gagner, c'est lourdingue de continuer la partie. »
Le Roi zieutant cette tête, Alice déclara : « C'est mon ami. »
Le Roi : « Je l'autorise à me baiser la main. »
Chat : « Je n'y tiens pas. »

Le Roi demanda à la Reine qu'on enlève cette tronche de greffier et bien sûr la Reine demanda qu'on lui coupe le tête alors le Roi tout content :
« Je vais chercher le bourreau. »
La partie était en pleine confusion et le flamant d'Alice en avait profité pour se planquer en haut d'un arbre. La partie s'arrêta.
Le Roi, la Reine et le bourreau se chipotaient.
Le bourreau : « On ne peut pas couper la tête de cette bestiole qui n'a pas de corps. »
L'argument du Roi était : « Tout ce qui a une tête peut être décapité. »
La Reine de son côté argumentait que si ce n'est pas fait rapidement elle fera exécuter les présents qui commençaient à les avoirs à zéro et tremblotaient. Alice jabilla : 
« Le Chat appartient à la Duchesse, demandons-lui son avis ! »
Celle-ci était au mitard et le bourreau parti la chercher. Quand il rallégea avec elle, le Chat s'était évaporé. Le Roi et le bourreau se mirent à courater à sa recherche, tandis que le reste de l'assemblée reprit la partie. 
« Contente de te revoir ma gisquette ! » dit la Duchesse glissant affectueusement son bras sous celui d'Alice et elles s'éloignèrent toutes deux. Alice pensait que ce devait être à cause du poivre qu'elle avait été furieuse à leur première rencontre et elle songeait que quand elle sera Duchesse, elle n'aurait jamais de poivre pour la soupe dans sa cuisine.
Perdue dans ses pensées, elle tressaillit quand la Duchesse lui susurra dans son entonnoir à musique : 
« Tu penses à quelque chose mon chou, tu ne me parles plus. Comme toute chose a sa morale, je dois trouver laquelle. »

Fin de l'épisode à suivre...
05 juillet 2021

Alice se trouva dans le long hall jusqu’à la table de verre où elle prit la petite clé d’or. Elle ouvrit la porte et grignota le petit champignon pour mesurer au moins trente centimètres. La voici dans le magnifique jardin parmi les parterres aux brillantes couleurs et les fraiches fontaines.
Elle zieuta trois jardiniers qui s’employaient à peindre en rouge les roses blanches car ils se sont gourés en plantant un rosier blanc au lieu de rouge.
À ce moment déboula un cortège avec le Roi et la Reine et les trois jardiniers, qui, répondant aux noms de deux, cinq, sept, se jetèrent à plat ventre.
Dix soldats armés de piques rallégeaient en tête, oblongs et plats comme les jardiniers. Dix courtisans les suivaient parés de vestes à carreaux. Puis vinrent les enfants royaux au nombre de dix qui sautillaient joyeusement, parés de cœur. Les invités suivaient, c’étaient des rois et des reines avec Lapin Blanc qui ne remarqua pas Alice.
En fin de cortège arriva le Valet de Cœur suivi du Roi et de la Reine ; il portait un coussin de velours grenat sur lequel la couronne royale était posée.
Quand le cortège se pointa à la hauteur de la fillette, tous la lorgnèrent et la Reine avec sa tronche de peau de vache bieurla :
« Quel est ton blaze, mon enfant ? » « Alice ! S’il plait à votre majesté. »
« Et qui sont ces trois pékins qui sniffent l’herbe du pré ? »
Ils étaient à plat ventre et leur dos était pareil à ceux de tous les personnages et vous avez deviné que ce sont des cartes humaines !!!
Alice, courageusement rajouta que ce n’est pas ses oignons et son problème. La Reine demanda au Valet de retourner les trois ‘’cartes’’ et comprenant que les gugusses avaient salopé leur turbin, s’écria :
« Qu’on leur coupe la tête ! »

Le cortège reprit sa route sauf les trois soldats chargés de l’exécution et qui ne trouvèrent pas les malheureux, planqués par Alice dans un pot de fleurs.
« Leurs têtes sont-elles coupées ? » Hurla la Reine.
« Leurs têtes sont parties ! » Rétorquèrent finement les soldats.
« Fort bien ! Et s’adressant à Alice : Savez-vous jouer au croquet ? » « Oui ! dit-elle »
« Alors rappliquez nous rejoindre ! »
Alice se joignit au cortège se retrouvant proche du Lapin Blanc à qui elle demanda : 
« Où est la Duchesse ? »
« Elle est sous le coup d’une condamnation à mort pour avoir tiré l’oreille à la Reine qui lui reprochait son retard, chuchota Lapin »
« À vos place hurla la Reine ! »

Alice n’avait jamais vu un terrain de croquet plein de sillons et de tranchées, aussi curieux. Les balles étaient des hérissons, les maillets des flamands roses et les soldats se pliaient en deux sur leurs pieds et leurs mains pour former les arceaux.
« Que la partie commence ! » déclara la Reine.    

Fin de l’épisode, à suivre…

25 juin 2021

« Je donne ma langue au chat, dit Alice, quelle est la réponse ? »
« Je n’en sais fichtrement rien. » rebriqua Chapelier. « Et moi non plus ! Rajouta Lièvre de Mars. »
Alice consternée, soupira : « Vous devriez mieux utiliser votre temps qu’à ces balivernes de devinettes sans réponses. »
« Si vous connaissiez le Temps, vous ne diriez pas ‘ Mon ‘, mais ‘ Le ‘ Temps, rebriqua avec mépris Chapelier et vous n’avez jamais parlé au Temps ? »
« Sans doute, mais quand je fais de la musique, je sais qu’il faut battre le temps ! »
« Le Temps déteste être battu, jacta Chapelier, et si vous étiez gentille avec lui il vous obéirait. » « C’est ce que vous faites ? Questionna Alice. »
« Hélas non ! En mars dernier au grand concert de la Reine de Cœur, Je poussais ma goualante comme prévu, quand la Reine s’est mise à beugler :
« Il nous tue le temps, coupez lui la tête ! » Et depuis, le Temps vexé s’est figé sur six heures. »

Tout devint lumineux pour la mominette : 
« C’est pour cela qu’il y a toute cette vaisselle, j’ai pigé, il ne vous reste pas une broquille pour faire la vaisselle alors vous faites le tour de la table, mais que se passe-t-il quand vous revenez à la case départ ? »

« Changeons de sujet, coupa Lièvre de Mars, ça me file les abeilles, j’en ai les culbuteurs qui cliquètent, demandons à Marmotte de nous raconter une histoire. »

Marmotte :
« Il était une fois, trois petites filles, Elsie, Lacie et Tillie qui vivaient au fond d’un puit et se nourrissaient de mélasse, ce qui les rendait très malades… » Lièvre de Mars offrit le thé et les toasts tandis que chacun se décalait d’une place.
Marmotte poursuivit : « Les filles étaient dans un puit de mélasse et devaient la pomper. C’était des pompes funèbres qui commencent par la lettre S comme : souricière, soleil, souvenir et soupir. Ne dit-on pas pousser le dernier soupir ! Avez-vous déjà vu une pompe à soupir, demanda Marmotte à Alice ? »
« Je ne crois pas répondit-elle ! »
« Alors vous feriez mieux de vous taire, jabilla Chapelier. »

Indignée et excédée Alice sortit de table et s’en alla. Se retournant elle vit Chapelier et Lièvre de Mars qui essayaient de mettre Marmotte dans la théière.
Alice ronchonnait :
« Je ne remettrai jamais mes ripatons dans ce foutoir. Ils grésillent tous trois du carafon, ils ont des papillons sous l’abat-jour. Tout ce qu’ils disent se barre en sucette ! »
C’est alors qu’elle zieuta un arbre qui avait une porte qui permettait de pénétrer à l’intérieur.
« Bizarre ! Comme c’est bizarre ! Pensa-t-elle, je ferai bien d’y entrer tout de suite. »
Et elle entra.

Fin de l’épisode, à suivre…
19 juin 2021